Archive pour août 2009

Comment l’âge rend idiot

lundi 31 août 2009

Enfin, une des sources principales d’inspiration de ce blog réapparaît: les Invités du jour du Nouvelliste sont de retour! Et le premier de la rentrée à s’y coller, l’inénarrable Philippe Barraud, fait très fort. Dans son article «Comment l’âge numérique rend nos jeunes idiots», il déclare entre autres: «L’internet nous prépare en réalité une génération dramatiquement stupide, inculte, et coupée de la société adulte». Là, j’ai envie de me mettre debout sur une chaise et d’applaudir bien fort. Barraud a réussi à nous sortir le plus vieux marronnier du monde: la prétendue idiotie des jeunes d’aujourd’hui qui passent leur temps à discuter entre eux plutôt que d’écouter sagement les vieux et d’étudier.

Tout comme l’avait affirmé avant lui Socrate (470-399 av. JC): «Nos enfants d’aujourd’hui (…) répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais.»; Hésiode (VIII-VIIe av. JC): «Je n’ai aucun espoir pour l’avenir de notre pays, si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain. Parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible.»; un prêtre égyptien (1000 av. JC): «Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin.»; ou cette citation vieille de plus de 3000 ans, découverte sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone: «Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture.» Comme quoi, comme chantait Brassens: le temps ne fait rien à l’affaire.

Croquignol, on n’est pas sérieux quand on a 17 ans.

Son petit cinéma

samedi 29 août 2009

J'aime le jambon et la saucisse

Dans la même veine d’humour facile, méchant et gratuit dont nous avons le secret, voici en exclusivité, une photo de JFF lors de son récent voyage dans le sud-ouest de la France dont il nous sert un joyeux descriptif  aujourd’hui dans sa rubrique.

Dieu fasse qu’il n’ait pas rapporté avec lui de son périple en ces terres frustres et incultes la détestable habitude qu’y ont les autochtones de se coiffer avec n’importe quoi, y compris le foie de leurs ennemis.

Alcazard, cinéphile à la patte

Party people im Bundeshuus

samedi 29 août 2009

Le groupe parlementaire libéral-radical a eu l’excellente idée d’évincer de la course au Conseil Fédéral Fulvio Pelli, Pascal Broulis et Martine Brunschwig Graf. Il a choisi de donner sa chance au toujours très bien coiffé Christian Lüscher.  Il y a au moins quatre  raisons d’applaudir ce choix :

1) Le Matin pourra continuer sa passionnante enquête sur l’utilisation ou non  de l’umlaut sur le u de Lüscher.

2) Les garçons coiffeurs, les gogo-danseurs de clubs branchouilles, les banquiers costume Armani de l’after work party du Java Bar et les assureurs en cabriolets de la place du midi seront enfin  mieux représentés au Conseil fédéral.

3) Enfin un candidat ayant une bonne expérience des business plans et de fund raising.  Tout le  monde se souvient que c’était le candidat Lüscher qui était allé chercher l’inénarrable Marc Roger et son complice Joseph Ferrayé l’heureux propriétaire de 34 milliards de dollars injustement spoliés par des bédouins, afin de sauver le Servette de Genève. On espère que son collègue de parti Merz aura la lucidité de lui  laisser le portefeuille des finances.

4) C’est surement un fazyste au savoir encyclopédique. Décaillet devrait apprécier. 

Fernand, même pas mal


Infréquentable bis

samedi 29 août 2009

N’en déplaise à notre ami Doublezérosix d’Octopotins dont la fourberie toute radicale le poussait, dans un article récent, à se gausser de la fréquentation, un peu faible à son goût, de grands écrivains dans notre établissement préféré, J.-Y. Gabbud n’est point le seul homme de lettres à s’être rendu jusqu’au cœur de la cité sédunoise pour s’arrêter sur la terrasse de la Grenette. Il faut savoir qu’il a tout de même été précédé de JFF, d’Eric Felley bien sûr, et que depuis vendredi il est imité par le « tout petit Pellegrini » que l’on peut découvrir sur ce cliché, accompagné de Sainte Thérèse da Villa Flora, gardienne de ces lieux.

Bon je sais, c’est pas beaucoup, mais, putain, on a de la qualité…

Oh, une apparition!

Alcazard, qui ira certainement à la messe dimanche matin avec son nouveau copain

Programme du festival de la Grenette

jeudi 27 août 2009

Dernier week-end de festival pour les Arcades de la Grenette. Pourtant, comme le disait  si bien l’astucieux Bruce Grobelaar  : « It’s the last but not the least« .

Le vendredi 28 août, le merveilleux public des Arcades pourra écouter Nihil etc. Après l’album de la maturité qui les a vu collaborer avec l’anglaise Martina Topley-Bird (ex Tricky), Nihil etc. revient sur scène, mais sans guitares électriques (enfin, on en est pas encore sûr parce que Sam il était pas chaud pour jouer en acoustique). Tout cela pour nous interpréter leur rock-pas-tant-optimiste-que-ça mais qui donne quand même des frissons comme la grippe porcine. (Lire à ce propos mon excellent article datant du 25 août).  Ça c’est pour l’aspect plus ou moins musical du billet.  Parce que si Nihil etc. se produit à la Greu,  ça n’est pas uniquement parce que le quintette  fait de la musique digne d’estime, mais aussi parce que les musiciens ont encore des dettes au café d’à côté et parce que Christian le charismatique et très beau chanteur est l’un des responsable du festival. C’est ce qu’on pourrait appeler du trafic d’influence et c’est pas joli-joli.  Hein, tu vois comment ?  Sinon, il y  aura  d’autres raisons pour venir faire la fête : pour les anuptaphobes,  on pourra compter sur la présence de jolies filles dans le public et il y aura de la raclette  ainsi que de la bière de  cave à volonté (j’espère) !

Sion Jazz big bisou

Le samedi 29 aout, comme chaque année, il sera donné au Sion Swing Big Band de clôturer le festival des Arcades. Comme leur nom l’indique, ils sont gros et nombreux. Et ils jouent du jazz. Et ils sont sympas, sauf un ! Et Boris paiera des tournées générales à tous les spectateurs puis, pour fêter la réussite du festival 2009, fera trois fois le tour de la fontaine du Grand-Pont complètement nu en criant « A l’époque j’avais voté pour Gilbert Debons« .

Merci d’avoir contribué à l’excellent déroulement du festival par votre présence et votre bonne humeur. Bonne humeur….enfin, pour certains…

Le modèle suisse en matière d’asile !

mercredi 26 août 2009

Il fut un temps où la Suisse servait encore de modèle, que dis-je, de phare à toutes les nations du monde à la recherche d’un vivre ensemble harmonieux. C’était bien avant que les mondialistes gauscistes s’en mèlent. Un extrait d’un documentaire de la TSR tourné dans les années 1970 nous le prouve.

Fernand, schwartzenbachien convaincu

Excluzizif !

lundi 24 août 2009

Nous sommes en mesure de vous révéler la cause de la demande de retrait des images google street view par les autorités helvétiques :  bien que flouté, on reconnait aisément Christoph Blocher se soulageant dans une fontaine entre Herrliberg et Meilen. Une minute plus tôt et on aurait vu l’arbalète de l’ancien conseiller fédéral.

Fernand, à découvrir sur le google street view du Grand Pont.

« Histoire d’un Allemand » de Sebastian Haffner

samedi 22 août 2009

Voici la rentrée et ses fiches de lecture. Pour compléter un peu le tableau dressé par Les Bienveillantes de Littel, j’ai lu récemment le bouquin cité en objet.

L’histoire du manuscrit est rocambolesque : commandé en 1938 par un éditeur allemand  à l’auteur alors exilé en Angleterre, il ne sera retrouvé qu’après la mort de Haffner, en 1999, et publié en 2003.

Il est tentant de voir dans ce coup éditorial une manoeuvre d’apaisement de la culpabilité allemande. Alors que Haffner (de son vrai nom Pretzel; j’avais un chat qui s’appelait comme ça, jadis, bref) a publié beaucoup de livres sur l’histoire de l’Allemagne (Hitler, la Prusse, les saucisses, et j’en passe), on se demande bien pourquoi il n’a pas ressorti plus tôt de ses tiroirs ce manuscrit brûlant. Par modestie, alléguera-t-on : il parle de lui, enfant, ado, jeune homme, mais avec la certitude, déjà, de faire une oeuvre de dimension historique: alors quid?

Rédigé prétendument en 1938,  il y est fait (entre autres) mention du démembrement à  craindre de la nation allemande, ce qui propulse Haffner au rang très convoité des visionnaires de génie. Des allusions imperceptibles aux cauchemars des années suivantes ombrent d’un doute l’ensemble du bouquin : la description glacée d’effroi du premier SS rencontré dans la rue (vers 34, donc) semble trop empreinte a posteriori de l’horreur qu’évoqueront bien plus tard ces deux initiales. C’est un condensé de l’aryen idiot et martial, aux yeux morts, que c’en est presque trop beau pour être vrai.

Il n’empêche que c’est un bouquin intéressant, même si on ne m’enlèvera pas de l’esprit qu’il a été longuement enrichi après les faits. La résistance allemande de la première heure est un fait historique, et l’évanouissement dans la nature politique de tous les opposants au régime de 33 reste un mystère de la physique humaine. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, disait l’autre : ce livre est à lire en tout cas pour essayer de comprendre le phénomène curieux du précipité citoyen dans le bouillon nazi – sans heurts et sans révolution –

Si le but de ce livre est de lever la culpabilité du peuple allemand, il se trompe. S’il a vraiment été écrit en 38, si on part du postulat que Haffner n’était pas le seul homme intelligent de son pays, on arrive à la conclusion que la majorité des Allemands étaient conscients du cauchemar qu’ils vivaient et qu’ils allaient imposer au monde : alors on se demande comment ils ont bien pu laisser faire cela, au lieu de s’échapper individuellement d’un pays qui avait cruellement besoin d’eux.

Orgel

Des chiffres et des lettres

vendredi 21 août 2009

http://www.babyboomercaretaker.com/images/Accident-And-Disability-Insurance-Rates.jpg

Avec la prochaine votation sur l’Assurance Invalidité, on va probablement réentendre le couplet de l’UDC sur les abus des méchants étrangers responsables du déficit de cette assurance. Il se trouve que l’on peut enfin mettre des chiffres sur le taux de fraude dans l’AI, ainsi que sur les économies réalisables par la suppression des rentes qui en découlent, grâce à un document publié par l’Office fédéral des assurances sociales (Sécurité sociale, No 3/2009).
Dans l’article intitulé «Lutte contre la fraude dans l’AI: état des lieux», les premiers résultats nous indiquent que: 1400 dossiers suspects ont été repérés; parmi eux 380 ont été traités; pour un résultat de 80 fraudes avérées. Un article de swissinfo sur le sujet précise que «grâce à ce bilan intermédiaire, les responsables de l’AI prévoient que les enquêtes permettront de dénoncer près de 2000 cas d’abus sur plus de 300000 rentes versées par l’AI.» Sans être un as du calcul, il me semble que cela fait un taux de fraude pharaonique de 0,6666%. Impressionnant, n’est-ce pas?
Concernant les économies réalisées, la suppression des 80 rentes va permettre de récupérer 1,5 million par année. Les mêmes responsables de l’AI prévoient à terme des économies de 50 millions par année. C’est marrant, mais moi, quand je fais le calcul (1,5 million / 80 rentes x 2000 abus prévus), ça me donne 37,5 millions. Je suppose qu’ils arrondissent à la virgule. Mais bon, admettons et comparons ce chiffre par rapport au déficit de l’AI en 2008 d’un montant de 1300 millions. Cela représente 3,8%. Bref, pas de quoi renflouer les caisses. D’autant qu’un problème se pose. En effet, ces braves responsables de l’AI ont oublié d’indiquer combien coûte la chasse aux abus? Du coup, difficile de savoir si ça vaut vraiment la peine financièrement de pourchasser 0,6% d’abuseurs.

Croquignol, méchant Suisse

De Güllen à Canossa ?

vendredi 21 août 2009

mad man

« Le monde a fait de moi une putain, je ferai du monde un bordel ! »  Ainsi s’était exclamée Claire Zahanassian, la richissime héroïne  de « La visite de la vieille dame » de  Dürrenmatt qui revenait dans le village qui l’avait tantôt humiliée et abandonnée. Cent milliards de francs contre la tête d’Alfred III, son ancien amant, voila le deal qu’elle proposait aux villageois. Les habitants de Güllen en avaient  alors appelé à la morale et à l’honneur en se montrant indignés devant pareil marchandage.  Naturellement les grands discours moraux avaient vite laissé place à la cupidité et à la vénalité des citoyens qui finirent pas mettre à mort le pauvre Alfred. (suite…)