Les Ténèbres – Terminus Sigmaringen

le 2 septembre 2009, par Fernand, dans Non classé

Commémorons comme il se doit les 70 ans de cette drôle de guerre de manière originale en nous mettant sur les traces de Louis-Ferdinand Céline. En 1944, l’écrivain suivait le gouvernement collaborationniste français en exil à Sigmaringen. Dix ans plus tard, il écrira sur cette période un cycle autobiographique, D’un chateau à l’autre,  une retranscription hallucinée de la vie  grotesque des vichystes en Allemagne. L’histoire d’un  Bardamu qui aurait arrêté ses pérégrinations à travers le monde et aurait découvert la déchéance, la dégénérescence tout au bout de la nuit. Une atmosphère de débâcle qui renvoie aux sentiments de l’écrivain déclassé et boudé, en exil intérieur dans son misérable pavillon parisien.

En 2005,  Thomas Tielsch s’empare du roman de Céline pour réaliser un sublime documentaire, les Ténèbres où est parfaitement retranscrite l’atmosphère crépusculaire et neurasthénique  du livre de l’auteur du Voyage au bout de la nuit.

Le documentaire est heureusement en partage sur dailymochion et mérite vivement d’être visionné. Lire le reste de cet article »

Le négrillon, ce grand joueur

le 2 septembre 2009, par Orgel, dans Brèves et nerveuses, Nos confrères

Le Courrier, dans son édition du jour, nous gratifie d’un reportage de premier ordre : La débrouille des enfants est sans limite – l’Afrique, ou l’art d’inventer des jeux.

On apprend dans ce papier désormais indispensable que l’esprit du jeu et de la danse est prédominant en Afrique du Sud, au Burundi, au Rwanda et en Ouganda, marié à un sens inné de l’adaptation et de l’improvisation. Nul doute que dans les autres pays d’Afrique on se fait chier toute la journée. Ces braves petits jouent avec des pneus, des noyaux de dattes à l’ombre des rares arbres et les pieds en feu dans un sable brûlant (car c’est bien connu, en Afrique, il n’y a presque pas d’arbres, il n’y a pas de verdure, il n’y a pas de champs non plus)

On construit des jouets avec deux bouts de fil de fer et une canette de bière. Ah! La belle insouciance de l’africain! Sans autre souci que de vivre au grand air, à poil. Jouer toute la journée, avec un bout de bois!

On notera des phrases bien senties, comme : L’Afrique, continent joueur par excellence. (c’est d’ailleurs parce qu’ils jouent toute la sainte journée qu’ils sont incapables de produire quelque chose de convenable, les nègres). Il y a aussi ce délicieux : Car c’est bien connu, l’africain recycle comme personne. Quelle débrouillardise, coco! Agiles et malins comme des singes! Moi qui croyais que le recyclage était l’apanage des pauvres! Où avais-je la tête?

On se croirait dans une notice explicative d’une exposition coloniale, ou pire: dans un édito de Philippe Barraud.

Orgel, incapable de plier correctement un trombone

Standing Ovation

le 1 septembre 2009, par Alcazard, dans Non classé

A l’écoute des informations récentes qui nous parviennent d’Afrique du Nord,nous ne pouvions rester sans saluer les exploits diplomatiques sans précédent du dirigeant le plus populaire du moment. Grâce à une politique étrangère non dénuée d’humour, il a réussi en quelque années à redonner à son pays, tenu jusque là dans un ostracisme incompréhensible au vu de ses réserves pétrolières,  une aura internationale bien méritée.

Rappelons tout de même qu’en décembre 2007 c’est le Président de la République française qui servait de carpette à ce chantre de l’humour diplomatique. Relevons cependant que le représentant de tous les Français avait réussi, lui, à récupérer ses infirmières (bulgares) en envoyant en Libye son épouse de l’époque.

À quoi elle peut bien ressembler, Madame Merz?

Alcazard, curieux

In memoriam

le 1 septembre 2009, par Orgel, dans Brèves et nerveuses, Culture

Il y a 70 ans aujourd’hui commençait une belle aventure humaine.

Comme cela faisait belle lurette, en septembre 39, qu’il ne s’était pas pris sur la gueule de grosse météorite capable de réguler toute seule la démographie de notre belle planète, l’homme, dans son infinie sagesse, a décidé de faire le boulot lui-même en expédiant ad patres un peu plus de 60 millions de guignols.

La recette est assez simple, finalement : quelques moustachus atrabilaires, deux ou trois chauves à gros menton avec des problèmes de transit, un petit climat de haine délétère soigneusement entretenu, un peu de couardise, un amour déviant de la musique bien rythmée, un cubage cérébral sans doute un peu trop juste. Et hop !

Bon. Le cataclysme a des avantages, aussi : un regain d’énergie, une démographie bondissante (alors que le seul but de la guerre est justement d’y mettre un frein, comme quoi on est vraiment des crétins), à nouveau plein de pognon, un feu d’artifice culturel avec des caves à jazz et plein d’autres trucs rigolos.

Malheureusement, la guerre n’arrive pas à la cheville de la météorite (mais de la toute grosse météorite, hein, style genre Chicxulub ou Rochechouart) et laisse toujours traîner derrière elle des échantillons encore vivants de l’espèce.

C’est idiot. Faudra tout recommencer un jour.

Orgel, ich bin ein Polonais

Quand le bâtiment va, tout va

le 1 septembre 2009, par Orgel, dans Brèves et nerveuses, Culture

Quelle est cette chose, et à quel usage sera-t-elle bientôt dévolue?

1- le futur musée d’archéologie ? (puisque celui de la rue des Châteaux est fermé pour cause de non-rentabilité) : proche de la gare, il accueillera les touristes et les scientifiques attirés par le patrimoine archéologique richissime du canton;

2- la fondation Marguerite Burnat-Provins ? (puisque aucune structure digne de ce nom ne rend hommage aujourd’hui à cette artiste exceptionnelle) : proche de la gare, il accueillera les touristes et les amateurs d’art, attirés par cette figure extravagante et richissime du patrimoine artistique cantonal;

3- une structure d’accueil de la petite enfance ? (puisque on a l’habitude par ici d’homologuer des crèches en sous-sol, comme au Ritz, par exemple) : proche de la gare, elle accueillera les enfants des travailleurs pendulaires;

4- des ateliers d’artistes, une salle d’expo, de concerts ? (spéciale dédicace au collectif qui a rendu la vie à ce lieu depuis 2008)

5- un petit restau sympa ?

Vous n’y êtes pas du tout, eh, les ringards.

Cette chose est destinée à devenir un gros tas de ruines.

Voilà qu’en plein centre de Sion existe encore un bâtiment industriel des années 30, parfaitement conservé, dans son état d’origine jusqu’aux plus petites lampes d’atelier, jusqu’aux couleurs d’époque; d’une puissance architecturale étonnante, ce bâtiment appartient à la mémoire collective de tout le canton. Un architecte intelligent et responsable (j’en connais, si si) pourrait faire de ce lieu une merveille.

Et voilà qu’on va le foutre par terre, pour permettre à de gros ploucs de s’enrichir de façon obscène en construisant des horreurs – dans le cadre de la refonte totale du quartier de la gare de Sion, métropole internationale de 28’000 pékins (quand même)

Sion présente le triste privilège de ressembler à une ville reconstruite après-guerre, mais sans avoir connu la guerre. C’est pas mal, non? Pas de plan Marshall, merci bien; en Valais on se débrouille tout seul.

Orgel, mono-maniaque

Comment l’âge rend idiot

le 31 août 2009, par Croquignol, dans Non classé

Enfin, une des sources principales d’inspiration de ce blog réapparaît: les Invités du jour du Nouvelliste sont de retour! Et le premier de la rentrée à s’y coller, l’inénarrable Philippe Barraud, fait très fort. Dans son article «Comment l’âge numérique rend nos jeunes idiots», il déclare entre autres: «L’internet nous prépare en réalité une génération dramatiquement stupide, inculte, et coupée de la société adulte». Là, j’ai envie de me mettre debout sur une chaise et d’applaudir bien fort. Barraud a réussi à nous sortir le plus vieux marronnier du monde: la prétendue idiotie des jeunes d’aujourd’hui qui passent leur temps à discuter entre eux plutôt que d’écouter sagement les vieux et d’étudier.

Tout comme l’avait affirmé avant lui Socrate (470-399 av. JC): «Nos enfants d’aujourd’hui (…) répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais.»; Hésiode (VIII-VIIe av. JC): «Je n’ai aucun espoir pour l’avenir de notre pays, si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain. Parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible.»; un prêtre égyptien (1000 av. JC): «Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin.»; ou cette citation vieille de plus de 3000 ans, découverte sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone: «Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture.» Comme quoi, comme chantait Brassens: le temps ne fait rien à l’affaire.

Croquignol, on n’est pas sérieux quand on a 17 ans.

Son petit cinéma

le 29 août 2009, par Alcazard, dans Non classé

J'aime le jambon et la saucisse

Dans la même veine d’humour facile, méchant et gratuit dont nous avons le secret, voici en exclusivité, une photo de JFF lors de son récent voyage dans le sud-ouest de la France dont il nous sert un joyeux descriptif  aujourd’hui dans sa rubrique.

Dieu fasse qu’il n’ait pas rapporté avec lui de son périple en ces terres frustres et incultes la détestable habitude qu’y ont les autochtones de se coiffer avec n’importe quoi, y compris le foie de leurs ennemis.

Alcazard, cinéphile à la patte

Party people im Bundeshuus

le 29 août 2009, par Fernand, dans News

Le groupe parlementaire libéral-radical a eu l’excellente idée d’évincer de la course au Conseil Fédéral Fulvio Pelli, Pascal Broulis et Martine Brunschwig Graf. Il a choisi de donner sa chance au toujours très bien coiffé Christian Lüscher.  Il y a au moins quatre  raisons d’applaudir ce choix :

1) Le Matin pourra continuer sa passionnante enquête sur l’utilisation ou non  de l’umlaut sur le u de Lüscher.

2) Les garçons coiffeurs, les gogo-danseurs de clubs branchouilles, les banquiers costume Armani de l’after work party du Java Bar et les assureurs en cabriolets de la place du midi seront enfin  mieux représentés au Conseil fédéral.

3) Enfin un candidat ayant une bonne expérience des business plans et de fund raising.  Tout le  monde se souvient que c’était le candidat Lüscher qui était allé chercher l’inénarrable Marc Roger et son complice Joseph Ferrayé l’heureux propriétaire de 34 milliards de dollars injustement spoliés par des bédouins, afin de sauver le Servette de Genève. On espère que son collègue de parti Merz aura la lucidité de lui  laisser le portefeuille des finances.

4) C’est surement un fazyste au savoir encyclopédique. Décaillet devrait apprécier. 

Fernand, même pas mal


Infréquentable bis

le 29 août 2009, par Alcazard, dans Humour de gauche, Nos confrères, Religion

N’en déplaise à notre ami Doublezérosix d’Octopotins dont la fourberie toute radicale le poussait, dans un article récent, à se gausser de la fréquentation, un peu faible à son goût, de grands écrivains dans notre établissement préféré, J.-Y. Gabbud n’est point le seul homme de lettres à s’être rendu jusqu’au cœur de la cité sédunoise pour s’arrêter sur la terrasse de la Grenette. Il faut savoir qu’il a tout de même été précédé de JFF, d’Eric Felley bien sûr, et que depuis vendredi il est imité par le « tout petit Pellegrini » que l’on peut découvrir sur ce cliché, accompagné de Sainte Thérèse da Villa Flora, gardienne de ces lieux.

Bon je sais, c’est pas beaucoup, mais, putain, on a de la qualité…

Oh, une apparition!

Alcazard, qui ira certainement à la messe dimanche matin avec son nouveau copain

Programme du festival de la Grenette

le 27 août 2009, par Fernand, dans Non classé

Dernier week-end de festival pour les Arcades de la Grenette. Pourtant, comme le disait  si bien l’astucieux Bruce Grobelaar  : « It’s the last but not the least« .

Le vendredi 28 août, le merveilleux public des Arcades pourra écouter Nihil etc. Après l’album de la maturité qui les a vu collaborer avec l’anglaise Martina Topley-Bird (ex Tricky), Nihil etc. revient sur scène, mais sans guitares électriques (enfin, on en est pas encore sûr parce que Sam il était pas chaud pour jouer en acoustique). Tout cela pour nous interpréter leur rock-pas-tant-optimiste-que-ça mais qui donne quand même des frissons comme la grippe porcine. (Lire à ce propos mon excellent article datant du 25 août).  Ça c’est pour l’aspect plus ou moins musical du billet.  Parce que si Nihil etc. se produit à la Greu,  ça n’est pas uniquement parce que le quintette  fait de la musique digne d’estime, mais aussi parce que les musiciens ont encore des dettes au café d’à côté et parce que Christian le charismatique et très beau chanteur est l’un des responsable du festival. C’est ce qu’on pourrait appeler du trafic d’influence et c’est pas joli-joli.  Hein, tu vois comment ?  Sinon, il y  aura  d’autres raisons pour venir faire la fête : pour les anuptaphobes,  on pourra compter sur la présence de jolies filles dans le public et il y aura de la raclette  ainsi que de la bière de  cave à volonté (j’espère) !

Sion Jazz big bisou

Le samedi 29 aout, comme chaque année, il sera donné au Sion Swing Big Band de clôturer le festival des Arcades. Comme leur nom l’indique, ils sont gros et nombreux. Et ils jouent du jazz. Et ils sont sympas, sauf un ! Et Boris paiera des tournées générales à tous les spectateurs puis, pour fêter la réussite du festival 2009, fera trois fois le tour de la fontaine du Grand-Pont complètement nu en criant « A l’époque j’avais voté pour Gilbert Debons« .

Merci d’avoir contribué à l’excellent déroulement du festival par votre présence et votre bonne humeur. Bonne humeur….enfin, pour certains…