On trouve dans nos sociétés certains hommes de l’ombre qui sont prêts à plonger leurs mains calleuses  dans le cambouis, sans compter, pour la réussite de leur entreprise. Des éternels Jacques Foccart, tapis dans des bureaux anonymes. De ces jobs ingrats qui n’apportent pas la reconnaissance indue, celui de titreur  de presse est probablement l’un des plus méconnu. L’art de rédiger un titre accrocheur avec tout au plus 40 caractères à sa disposition  n’est pas donné à tout le monde. Les plus avertis connaissaient la dextérité intellectuelle propice aux jeux de mots  et chers aux  spécialistes du titre comme ceux sévissant au Canard enchaîné ou à Libération. On pouvait humer l’esprit facétieux  et habile du titreur du Matin. On découvre aujourd’hui celui qui gravite dans les étages du Nouvelliste. Autant la tâche de donner envie au lecteur de lire certaines plumes du journal  semble des plus ardue, autant l’exercice incitatif  semble des plus réussi pour notre esthète de l’écriture en gras. « Un mauvais texte peut être rattrapé par un bon titre » comme disait justement Paul-Loup Sulitzer.  Ainsi depuis une semaine ça n’est qu’explosions d’harmonies imitatives,  de métaphores pertinentes et de calembours dignes de Boby Lapointe. Lire le reste de cet article »

Hier, sur la RSR,  Jean-René Fournier, dans le cadre du rejet de  l’initiative sur les armes,  a expliqué au citoyen suisse que c’était « une victoire des valeurs suisses. » Toi aussi, lecteur, teste ta suissitude avec ce test psychologique :

 Loading ...

Si vous n’ avez pas répondu à l’affirmative à au moins l’une de ces énonciations, vous êtes probablement :

a) un mauvais suisse qui n’a pas intégré les valeurs nationales

b) un troll de l’internet qui veut saboter ce sondage

c) un employé du Mossad ou du Hezbollah

d) un illuminati mondialiste

La semaine prochaine, dans  cette même rubrique « la joyeuse campagne électorale du PDC« ,  Paul-André Roux nous fournira un exposé intitulé « Affirmation des valeurs chrétiennes et  évasion fiscale : l’exemple de  St-Pierre »

Fernand, qui a ressorti son mousqueton

Malgré la vacance de la pensée qui frappe notre époque, malgré la vacuité intellectuelle qui en est le trait cardinal, malgré le stupre résultant de l’affaissement des valeurs,  des lueurs d’espoir tremblotent devant nous et nous font penser que les ténèbres du présent pourraient même être aussi éphémères que le règne de Louis XIX ou qu’une série de victoires du FC Sion. Pourtant,  l’érotisme débridé et l’acrasie libertaire semblaient  l’avoir emporté. Jusque dans les coteries les plus improbables et fondamentales de notre civilisation chrétienne. L’école publique par exemple.  Quelle affliction d’imaginer l’émoi de ces jeunes corps d’adolescents devant la  lecture par leurs professeurs du roman pornographique « les liaisons dangereuses » de Laclos avec son lot de cabrioles sexuelles et ses hymnes à la copulation. Lire le reste de cet article »

 Loading ...

La semaine prochaine Jean-Henri Dumont nous présentera sa garçonnière.

Fernand, fan de télé-réalité

Des activistes d’extrême-gauche opposés au World Economic forum (WEF pour les intimes) ont fait exploser des engins pyrotechniques dans un hôtel de Davos.   « La lumière luit dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont point reçue. »  Des égarés qui n’ont pas compris que le WEF c’est les Soviets plus des bons de souscription.  Que derrière le trader en costard et économiste du Mont-Pélerin se cachait un coeur qui frétille et un cerveau  qui produit.  Que  Novartis, Cargill et Coca-Cola  ne veulent que ton bonheur.

Il faut savoir s’indigner (merci papy Hessel) devant les poncifs des militants de la gauche radicale. Non, le WEF, ça n’est pas le botellón du riche. Non le WEF ça n’est pas le marché matrimonial privilégié des attachées de presse de groupes multinationaux. Non, le WEF ça n’est pas la réunion hivernale de fans de polo. Non le WEF, c’est tout autre chose. C’est tout un esprit de labeur pour appréhender le monde de manière rationnelle et scientifique comme sait l’être le libéralisme postcapitalistique.  Le WEF, c’est surtout les plus grands économistes et penseurs de notre siècle qui questionnent nos sociétés et guident nos pas.  Le WEF jouit  donc d’un travail préparatoire minutieux et, cette année,  l’organisation de Klaus Schwab a livré aux bons peuples du monde entier un très sérieux « Rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011 » en guise de mise en bouche avant ladite réunion. Lire le reste de cet article »

Parce que la politique suisse est aussi glamour que l’épisode 3472 de Top Model et parce que même Alain Rebetez n’arrive pas toujours à la rendre plus sexy, certains spin doctors (en français : astrologue du politique) ont décidé de prendre les choses en main. Le résultat et trend 2011 : le chic c’est chic; c’est du people qu’il nous faut. Pour les élections fédérales 2011, les partis politiques  se sont mis à la recherche de candidats ayant déjà pris le train avec Manuella Maury ou participé aux coups de coeur d’Alain Morisod. L’UDC des Grisons a ainsi approché Paul Accola, l’ex-champion de ski alpin, qui a d’ores et déjà annoncé  être « d’accord d’aider les pauvres gens, mais pas les paresseux». Il n’a jamais brillé en slalom.   Pauli vient d’ailleurs de faire une entrée remarquée sur le terrain politique en déclarant au Blick «A la Télévision Suisse, il n’y a que des gauchistes et des pédés »  nous démontrant par là qu’il lisait certaines chroniques de sociologues politiquement incorrects  durant les longues nuit d’hiver dans de glauques chambres d’hotels de Garmisch-Partenkirchen ou de Kranjska Gora. Lire le reste de cet article »

L’affaire aurait très bien pu passer inaperçue : la supercherie est bien faite et les moyens engagés semblent énormes. Pourtant, à la lecture du Nouvelliste de ce matin, l’œil exercé du lecteur avisé aura sans aucun doute possible repéré la feinte et discerné  l’arnaque:

Personne ne nous fera croire que le bloc note politique du jour est réellement signé Jean-Yves Gabbud. C’est un faux grossier. En effet, on n’y trouve absolument aucun commentaire sur le vilain parti socialiste valaisan et sur la déconfiture annoncée de l’alliance de gauche.  Et ça, J.-Y.  ne se l’est jamais permis depuis le début de sa rubrique, c’est sûr.

Alors, comment expliquer cette erreur? J.-Y. va sans doute tenter, comme  à son habitude, de noyer le poisson en donnant le nombre exact de toutes les brèves qu’il a commises depuis l’invention de l’imprimerie et, parmi elles, le pourcentage exact de celles concernant exactement l’alliance de gauche. Nous ne sommes pas dupes, Monsieur Gabbud!

Nous ne savons pas exactement ce qui se trame au NF ni ce que nous réserve le groupe Hersant, mais nous sommes déjà scandalisés de voir à quelle bassesse se livre dès à présent notre quotidien régional: plagier ses propres journalistes sans aucun scrupule!

Alcazard ou Fernand ou Orgel  ou peut-être même Croquignol.

Le changement est bien le seul élément de la vie qui soit une constante. Une fine observation qui n’est ni de moi, ni des frères Putallaz mais que l’on doit attribuer au Bouddha. Maxime qui a influencé des millions d’asiatique adeptes de Siddharta qui, pour le bien de la planète, ont donc inventé des tas de choses utiles comme le réfrigérateur qui te conseille des recettes de cuisine selon ton garde-manger ou le grille-pain qui analyse scrupuleusement ta forme physique du moment. Malgré toutes ces innovations alléchantes et les évidences, il  est certaines personnes que l’on oserait qualifier de conservatrices, voire de réactionnaires  et qui restent bloquées à  l’étape du déni, ce qui se manifeste par des résistances au changement. Lire le reste de cet article »

Il faut savoir que la vie en montagne (fût-elle moyenne) n’est pas des plus faciles. Les conditions climatiques sont âpres, l’air y est rare et les joies simples et exceptionnelles. Ainsi, le montagnard sait-il profiter des petits plaisirs que son existence de durs et fastidieux labeurs lui laisse. N’allez pas croire qu’à Hérémence (pour prendre un exemple au hasard) les distractions soient monnaie courante. Une fois le foin rangé, les vaches gouvernées, la femme couchée et l’apéro fini, une fois qu’on a sobrement contemplé la dent d’Hérens dans la lumière rose d’un soir d’été, qu’on s’est une fois de plus extasié sur ce pays si beau qu’est rien qu’à nous et qu’on s’est encore et encore répété qu’on a quand même de la chance avec le temps, on s’emmerde ferme dès quatre heures et demie. Ainsi pour passer le temps, l’autochtone placide guette de son œil torve le moindre soupçon de début d’intérêt dans son quotidien morne et sans couleur. Dans ce contexte de pesant ennui on comprendra que le fait qu’une énorme prostituée allemande décide de faire disperser ses cendres dans le pré que l’père Mayoraz a vendu aux Teutons ait de quoi alimenter les conversations vespérales.

C’est encore une fois le jeune Logean qui s’est indigné en premier. Ah, l’impétuosité de la jeunesse! Ni une ni deux, car c’est un garçon dynamique qui ne reste pas les deux bras croisés dans le même sabot, il a renversé   le tapis de Jass et de sa belle écriture d’écolier pré-pubère, il s’est fendu d’un communiqué de presse autant virulent qu’hallucinant contre « ces pratiques intolérables »…

Lire le reste de cet article »

Comme tout le monde s’en doutait, Christian Constantin, le Rockfeller valaisan à l’accent qui fleure bon le pain de seigle, ne construira pas de stade de football à Riddes. En compensation, le renard des surfaces commerciales pourra bâtir, ô surprise, une jolie zone dédiée au dieu Hermès, au lieu dit d’Ecône pour le plus grande joie des consuméristes de tous poils et, surtout, de son porte-monnaie. Au plus grand bonheur, également, des grenouilles de bénitiers du coin qui juraient l’harmonie architecturale impossible entre l’usine de production électrique de Nendaz  sise juste à côté,  ses pylônes haubanés, l’église au style « romane pour  ploucs enrichis »  et le temple du football valaisan. « Les agressions lumineuses, les nuisances sonores, les cris des supporters, auraient de toute évidence perturbé la vie de prière des séminaristes » parait-il…  Les marchands du temple, oui.  L’homo festivus, non.  Peut être même que se glissera dans la zone un Erotic-markt qui servira d’exutoire sexuel et libidinal à ces pauvres séminaristes qui doivent, pour l’instant, se contenter de  chastes reproductions d’images de sainte Thérese d’Avila en extase pour satisfaire leurs pulsions. Lire le reste de cet article »