Archive pour mai 2010

Maître Fanti aiguise déjà ses crayons !

jeudi 27 mai 2010

On se souvient que Marc-Henri Favre avait porté plainte pénale pour diffamation et atteinte à l’honneur contre le soussigné, parce qu’il avait publié une caricature transmise par un internaute. On ne peut, dès lors, que s’inquiéter pour la Tribune de Genève qui a ridiculisé le président de Martigny, hier, en publiant la photo d’un bouffon à la place de son Illustre Personne dans l’article que le quotidien du bout du lac consacrait aux événements de Martigny…

Zérozérosix qui a un avocat à proposer aux scribouillards de La Julie

Plaudite, cives !

jeudi 27 mai 2010

La coupe du monde de football… un évènement médiatique insupportable… Depuis 1830 et l’édition  du « Rouge et le noir » de Stendhal,  un vibrant hommage aux Rossoneri de l’AC Milan, jusqu’au déferlement publicitaire télévisuelle du XXième siècle, c’est le pire de l’Humanité qui se joue durant le mois de juin et cela chaque 4 ans.  Tellement intenable que j’ai fait mienne la sublime chroniques de la haine ordinaire de Desproges :

« Voici des années que les gens normaux, j’entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu’ils existent, subissent à longueur d’antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur gazon l’honneur minuscule d’être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football. Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l’esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles de bœufs éteints.

Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester publiquement sa libido en s’enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grands coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d’usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?

Je vous hais, footballeurs. Vous ne m’avez fait vibrer qu’une fois : le jour où j’ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J’eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu’à la fin du tournoi. » (suite…)

Pause-café

mercredi 26 mai 2010

« …assurer une présence des éducateurs de rues en soirée et le weekend. » Voilà ce que propose, entre autres mesures rigolotes, l’UDC par la voix de son président Oskar Freysinger. On imaginait bien, en apprenant la fusillade de dimanche à Martigny, que la droite – qui refuse la tenue d’un registre des armes – allait se déchaîner pour réclamer des mesures de durcissement aussi fantaisistes qu’inefficaces. Du genre, caméra de surveillance… Comme si c’était un feu de poubelle auquel on a eu droit ce dimanche. Oui, on s’en doutait, on la sentait venir.  Mais là moi, je me suis quand même laisser un peu surprendre. Il ne suffit plus à l’UDC  et à la droite en général, de réclamer à corps et à cris la réduction des budgets des services sociaux, ils veulent maintenant envoyer les travailleurs sociaux au front, à la tuerie, là où ça pète. Qu’on voie une fois pour toutes si c’est pas toutes des lopettes et s’ils aiment vraiment leur boulot. L’idée de se débarrasser des fonctionnaires pour enrayer le déficit de l’État n’est pas nouvelle en soi, c’est cette possibilité de le faire de façon définitive qui est proprement révolutionnaire. Bravo, chapeau!…

Mais, au delà de la plaisanterie facile, ce que cette nouvelle a surtout de révoltant, c’est qu’elle révèle le profond mépris et l’ignorance du travail social en général chez un élu du peuple, président de parti et membre de la fonction publique: ce à quoi le travailleur social est utile se trouve bien en amont. C’est pas le weekend, quand ça tire de toutes parts, qu’il faut  envoyer les éducateurs de rue à la mine. C’est toute la semaine, et en grand nombre, qu’il faut qu’ils rencontrent les gens, pour éviter les ghettos, l’isolement, le communautarisme et pour éviter surtout que des gens sortent armés le soir.

Cette proposition relève une fois encore de la tactique politique de l’UDC qui, faute d’avoir des idées ou de connaître les dossiers, manœuvre pour influer sur l’opinion publique. Tout en occupant encore et toujours le terrain en proposant n’importe quoi, elle place ses pions pour réclamer face à l’inefficacité de la mesure, la suppression définitive des éducateurs de rue.

S’il en reste…

Alcazard, gagneuse en terrasse

L’Europe aide-t’elle la Grèce ou sauve-t’elle à nouveau les banques?

mardi 25 mai 2010

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«Les Grecs ont vécu au-dessus de leur moyen et ils doivent maintenant se serrer la ceinture». C’est le genre de phrase que l’on voit souvent dans la presse ces derniers temps. On peut parier que ces prochains mois, on remplacera le mot «Grecs» par «Espagnols», «Portugais», «Italiens», «Irlandais»,…
Alors, pour faire plaisir à Uli, en bon extrême-gauchiste polymorphe que je suis, j’ai envie de crier: c’est de la propagande néolibérale!!! Mais plus sérieusement, c’est peut-être une bonne chose de revenir sur l’origine de la dette publique et de se poser une question essentielle: qui possède cette dette? (suite…)

L’affaire WC

vendredi 21 mai 2010

Le grand retours de notre héroïque sociologue favori et de ses aventures pittoresques.

Alcazard, relisant le code pénal suisse

Du cas Rappaz

mardi 18 mai 2010

Sur la sellette.  C’est le Nouvelliste qui en fait sa une. Une conseillère d’Etat, Esther Waeber-Kalbermatten, serait sur la sellette pour avoir sauvé la vie d’un autre être humain. Elle est accusée d’avoir « libéré » quelques jours un détenu en mauvaise santé et qui menaçait de se suicider.

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Fellini Fabulator

samedi 15 mai 2010

Une fois n’est pas coutume et comme Valais-mag n’a toujours rien fait, saluons ici la merveilleuse et large politique culturelle à visée quasiment internationale de la ville de Sion. Suite au succès monumental de l’expo Fellini au Jeu de Paume de Paris la municipalité s’est soudainement rendu compte du bijou d’archive qui dormait au fond d’un bunker du Lycée Collège des Creusets. Du coup ils ont décidé de faire pareil à Sion. En plus modeste évidemment.

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Essai de vulgarisation sociologique

vendredi 14 mai 2010

Tout étudiant de première année en sciences humaines est initié au merveilleux monde de la sociologie par un cours de méthodologie. Il est généralement invité à acheter un livre de base sur le sujet qui explique le b.a-ba du dispositif intellectuel et cognitif à adopter devant un fait social. L’un de ces dispositifs, par exemple, est de signaler ses sources pour éviter de tomber dans la discussion de bistrot. Par exemple, dans le cas explicité ci-dessus, « Manuel de recherche en sciences sociales » par Luc Van Campenhoudt et Raymond Quivy, qui reste un livre de référence dans le domaine. (suite…)

Vivement un journal «indépendant, 100% valaisan et ouvert au monde»…

mercredi 12 mai 2010

Cette fois, on doit bien avouer qu’on ne sait plus très bien à quel saint se vouer…

On avait appris la semaine dernière dans La Liberté que «la délégation du Valais romand à Berne in corpore» avait écrit une lettre à Philippe Hersant pour s’inquiéter de l’émancipation annoncée du Nouvelliste. «La délégation du Valais romand in corpore»… donc évidemment aussi les conseillers nationaux progressistes…

Voilà donc près d’une semaine que l’on s’interrogeait, se demandant quand même ce qui avait poussé Jean-René Germanier et Stéphane Rossini à se compromettre avec la bande de réactionnaires qui militent pour que le Nouvelliste reste ce qu’il est… Un libéral radical et un socialiste pour sauver la place des si objectifs et si progressistes rédacteurs en chef (et adjoints) du journal, les dévoués porte-parole du parti majoritaire cantonal…

Evidemment, on aurait dû se méfier. L’article de La Liberté ne citait que Christophe Darbellay: «Je vois d’un très mauvais œil cette uniformisation rampante de l’information» et Oskar Freysinger: «Le Nouvelliste est l’un des rares médias libres» (sourire). Oskar ajoutait qu’il envisageait même «sérieusement», «avec des politiciens d’autres partis», «une campagne de désabonnements» et «la création d’un journal concurrent». Radicaux, socialistes et UDC au secours du principal organe de propagande du parti conservateur cantonal… Quel bel élan «indépendant, 100% valaisan et ouvert au monde !»

Et voilà que ce matin, Le Temps remet tout en question. Pour commencer, le grand journal d’investigation annonce que le groupe Fesse-broutte «Pour un Nouvelliste indépendant, 100% valaisan et ouvert au monde !» serait animé par d’indécrottables conservateurs.. Et c’est Jean-René Germanier qui aurait alerté Le Temps : «avec du recul, je n’exclus pas que cette affaire soit finalement orchestrée par quelques conservateurs». Tu es sûr Jean-René ? Bon, évidemment, tu prends des précautions… «je n’exclus pas»… mais l’accusation est grave. Tout ceci serait donc orchestré  et non le fait d’idéalistes trouvant que le Nouvelliste était «indépendant et ouvert au monde»…

Evidemment que nous, dans notre grande naïveté, à ça, on n’y aurait jamais pensé…

Le grand recyclage

mardi 11 mai 2010


Ah, il est loin le temps béni où le peuple fervent et fier savait se dresser derrière une bannière pour épouser la juste cause d’un homme. Il est loin le temps où le vibrant appel  d’un juste en colère voyait se mobiliser une foule solidaire prête à en découdre. C’en est bien fini du temps des luttes salvatrices contre le péril extérieur du dehors. Aujourd’hui, l’homme moderne, confit dans son confort trompeur, rêve et consomme mais ne combat plus. Pourtant, il reste encore et toujours des combats à mener, des injustices à dénoncer, des craquées de veuves et des pétées d’orphelins à défendre.  Notre peuple de vaillants montagnards au regard bleu et aux bras musculeux, bien qu’il subisse encore et toujours le joug des bourreaux étrangers et dominateurs, ne sait plus voir le licou qui entrave ses actions.

(suite…)