Archive pour septembre 2009

Le doc du week-end

samedi 26 septembre 2009

Sur la demande insistante de nombreux lecteurs, cette semaine, un documentaire  plus léger et raffiné que les habituels reportages pour autistes de haut niveau présentés lors des fins de semaines précédentes : la perle est intitulée « L’épagneul breton de Rozenn Brug » . Nous sommes là en présence d’une magnifique fable comme seuls les Bretons savent en écrire.  Des odeurs de kouig-aman et de chouchen à plein nez. Point de grandes actions romanesques et de bravoures dans ce documentaire, mais, en écho aux principes de l’école des Annales, une plongée dans la lutte quotidienne de petites gens, des vas-nus-pieds à mille lieu de la grande histoire, avec leurs soucis, leurs rires, leurs questionnements. Une heure trente  de passion et de complicité dans le bocage breton avec, en fond sonore, une musique envoutante entrecoupée de longs silences qui poussent le spectateur à la réflexion ultime :  la bécasse s’en sortira-t-elle vivante ?

Et je crois y reconnaitre du Rainer-Maria Rilke. Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Et leurs baisers au loin les suivent.

Les autres parties

Reviens, Simone !

jeudi 24 septembre 2009

L’AFP nous expliquait, il y a  de cela quelques jours, la tragédie épique  des abeilles post-modernes : « des colonies entières d’abeilles s’évanouissent dans la nature et ne rentrent pas chez elles, laissant leur reine se débrouiller quasiment seule dans la ruche abandonnée. »

Personnellement je connais bien le problème. Pas que j’aie des abeilles mais, ça m’arrive aussi de me réveiller le dimanche matin dans le lit de coiffeuses blondes rencontrées lors de soirées  eighties « fuck  me party » et de leur faire croire que je vais chercher des croissants et que je serai là dans les 10 minutes.   Les naïves ! D’ailleurs, message personnel,  Sandy (prononcez-le à l’américaine),  si tu nous lis,  le 006 n’est pas  l’indicatif téléphonique du Bas-Valais,  je ne suis pas trader à la city de Londres, ni l’impresario de Georges Clooney . Nananère.

L’analogie est brillante (ho ho ho) mais ne s’arrête pas là. Parce que le véritable problème des abeilles, ce ne sont pas les pesticides comme voudraient le faire croire nos talibans de l’écologie, mais c’est bien le constructivisme et l’athéisme. Oui, le constructivisme et l’athéisme. Parfaitement.  Pour les apidés et pour moi. Idéologies gauchisantes qui font perdre tous les repères sociétaux et moraux  aux créatures de Dieu et les déboussolent au  point de brouiller le sens des priorités de ces dernières. La pollution mentale induite par ce phénomène pousse les créatures terrestres à préférer la chaleur des îles au travail martial de la ruche et à la loi naturelle.  La disparition de la crainte de l’enfer, d’Alastor et des ses compères à cornes a favorisé des paradigmes  destructeurs. Mais écoutons plutôt l’avis d’un apiculteur  qui tente de briser la spirale du défaitisme inoculée par les mondialistes dégénérés lucifériens (etc)  et qui a un avis raisonnable là-dessus :

Fernand, érotico-sataniste qui s’est librement inspiré de confrères

Dense avec les lourds *

jeudi 24 septembre 2009

De bien jolies nouvelles dans le journal du jour : la démolition de la chapelle des Glariers a été ordonnée avant l’octroi de la subvention de 8,7 millions de francs pour l’extension du home. La gauche, peuplée de grands enfants naïfs, s’interroge : « et si des fois la subvention n’est pas accordée, hein, est-ce qu’on va reconstruire la chapelle? »

Mais bien sûr que non, enfin! Trêve de débats, nous dit Christine Schmidt. Tout le monde a voté l’octroi des subventions! Pas le choix, hein, le machin il est par terre. Et puis c’est pour nos vieux, alors, pas de pleurnicheries.

En Valais, c’est comme ça, mon brave monsieur : on casse d’abord, on discute ensuite.

Et puis, et puis… Il y a le chalet de Riedmatten (ou de Kalbermatten), pudiquement nommé par le journaliste « la bâtisse de bois », qui va partir démonté fleurir un coin de prairie à Ovronnaz, pour laisser la place à un beau locatif qui permettra à deux rapaces de s’enrichir davantage : l’indispensable marchand de meubles Descartes, dont le flair est célèbre (rappelons la somptueuse affaire d’escroquerie au change de devises dont il a été le pigeon) et de Lavallaz, le destructeur de son propre patrimoine familial rue de Lausanne (mais qui vit dans une maison du 17e, quand même, faut pas exagérer. Vous voulez pas que j’aille vivre dans les crottes que je construis, non?)

La Confédération avait  déclaré que cet ensemble architectural devait être maintenu dans son intégrité. On en a rien à foutre, des Bernois, qu’ils aillent se faire mettre. Ici, on bosse, on fait du blé. L’architecte de la ville Luyet n’a-t-elle pas elle-même décrété que seuls un arbre et le portail méritaient une mesure de protection? Quelle belle démarche scientifique que de protéger un portail sans se soucier de ce qu’il enclot!

Allez hop! Place au pognon!

Ah, j’allais oublier les arbres de la rue de Lausanne, qu’on va déraciner parce qu’ils perdent trop de fèves, ces ânes.

Et puis restez attentifs au sort de la maison Duval, qui a brûlé en mars dernier avenue Ritz et qui n’est toujours pas restaurée. La bâche de protection part en couilles, cela ne m’étonnerait pas qu’on la foute par terre un de ces quatre.

Orgel

* copyright graffito des chiottes de la Grenette

Que c’est doux*

mercredi 23 septembre 2009

L'image “http://www.humi-stop.ch/images/groupemutuel1.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Youppie, les primes de l’assurance-maladie vont prendre l’ascenseur. Heureusement, dans Le Nouvelliste de mercredi, Yves Seydoux, le porte parole du Groupe Mutuel, a la gentillesse de nous dire pourquoi c’est le cas, et comment limiter la casse pour le futur. (suite…)

Valais88

mercredi 23 septembre 2009

« Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. » La célèbre phrase de Brecht peut à nouveau raisonner dans nos têtes. Le dictateur allemand Adolf Hitler ne s’était pas suicidé dans son bunker berlinois;  il ne s’était pas enfui en Amérique latine; il ne vivait pas au deuxième étage de Graceland en compagnie d’Elvis Prestley et de Marilyn Monroe,  il n’avait  pas été enlevé par les extra-terrestres.  Non, pendant tout ce temps, il se trouvait en Valais, en toute quiétude, comme le prouve cette photo prise cette année même par l’un de nos lecteurs.

C’est vrai que certains bleds de montagne en Valais ont un petit côté Berchtesgaden avec leurs  chalets typiques, le goût pour les costumes folkloriques ridicules et un certain cloisonnement aux influences étrangères. Nos fières montagnes ont dû lui rappeler d’heureux moments au Berghof où il avait ses habitudes en compagnie de sa maitresse Blondi et de son chien Eva Braun.  Encore une réussite pour Valais Tourisme !

Par contre, par éthique personnelle, le photographe amateur n’ a pas osé  intervenir directement pour  demander à Dolfi ce qu’il pensait du fait de devoir payer une taxe supplémentaire pour son mayen d’Eison dans le cadre de la future loi valaisanne sur le tourisme.

Fernand, en mode vendanges

Jean-François m’écrit

mercredi 23 septembre 2009

C’est avec un brin de retard que j’ai traité, la semaine dernière, l’abondant courrier du mois d’août. Quelle ne fut pas ma surprise de trouver parmi les lettres d’insultes et le nombreux courrier de l’office des poursuites, entre deux pubs, une missive estampillée du sceau du Nouvelliste personnellement à moi propre adressée. J’arrache fébrilement les scellés avec mes dents pour découvrir, ébloui, qu’elle est signée par JFF lui-même, le chef en chef de l’aréopage à la tête dudit journal. Je me sens comme cette femme en bleu, magnifique, de Vermeer, découvrant à la lueur froide  du petit matin, après les premières nausées, la prose martiale et sans tendresse de son homme parti au combat.

(suite…)

Le doc du week-end

samedi 19 septembre 2009

Tourné en 1978 en 16 mm par Jean Schmidt, « Comme les anges déchus de la place St-Michel » a été rapidement censuré à la télévision. La faute à un reportage, certes dur et sans concessions qui suit une caste d’intouchables,  d’autistes  sociaux du Lumpenproletarait dans leur toxicomanie, mais qui a le mérite de filmer les souffrances et misères quotidiennes de  personnages souvent déséquilibrés, en dehors des normes sociales et en prise à la violence symbolique d’une société qui les rejette et qu’ils rejettent.  Le documentaire n’est pas exempt de moments d’espoir symbolisés entre autres par la solidarité des protagoniste envers les habitants des immeubles voisins menacés d’expulsion par la mairie de Paris.

Le réalisateur s’est lui-même fortement investi dans le reportage et y est omniprésent. On le voit même, à certains moments, poser sa caméra pour interrompre une bagarre entre les anti-héros du reportage, deux frères en rupture.  Ça donne quelquefois un côté comique qui va jusqu’à faire douter de la véracité du documentaire avec l’impression de se retrouver dans une sorte de « C’est arrivé  près de chez vous » français. A ne  pas manquer.

Les autres parties sont ici.

Petit complément d’information

jeudi 17 septembre 2009

L’article d’Alcazard critiquant ouvertement  le suivi du Nouvelliste de la campagne électorale me semble un rien partial, d’une mauvaise foi crasse et d’un goût douteux. Je me dois donc de publier sur ce site un complément d’information, un droit de réponse.

Ne reculant devant aucun sacrifice, le reporter spécial (et anonyme) de « Sortez de ma Chambre » s’est glissé au cœur des bureaux du grand journal afin d’interviewer le spécialiste politique le plus brillant de la rédaction.

Voilà un reportage  qui fera rougir de honte Fernand et ses pathétiques docs  du week-end, somme toute un peu légers.

Boris, cinéaste amateur

Cours de cuisine interne valaisanne

jeudi 17 septembre 2009

Une fois de plus le canton du Valais  tente d’enrayer la fuite des cerveaux et essaye de juguler l’appauvrissement des compétences en favorisant un retour sur investissement des jeunes universitaires valaisans.  Le PDC, après avoir proposé le  jeune Henri Von Rothen  (62 ans) au poste de  préposé à la protection des données et l’archivage du canton voit l’un des siens, un jeune exilé, Maurice Chevrier, nommé au poste de chef du Service des affaires intérieures et communales (SAIC) auprès du Département des finances, des institutions et de la santé (DFIS) du canton du Valais, dirigé par le  jeune Conseiller d’Etat Maurice Tornay. Il y remplacera l’actuel chef qui rejoindra, après la longue période de 6 mois d’activité, le poste de délégué et coordinateur de ce même Département des finances, des institutions et de la santé (DFIS).  (suite…)

Chapeau bas!

mercredi 16 septembre 2009

Une fois n’est pas coutume, saluons les éditorialistes de notre quotidien régional préféré, brillants politologues devant l’éternel. Des mois qu’ils nous le prédisaient et enfin c’est fait. Comme ils nous l’annonçaient, la brillante tactique du président valaisan du PDC a joué à merveille et s’est  révélée on ne peut plus payante. Même s’il fit glousser les journalistes politiques de la Première,  Vincent Pellegrini avait raison lorsqu’il affirmait, ce 26 août dans un article au titre savoureux, que, je cite (j’peux pas faire autrement): « Si l’on analyse la bataille sous un angle stratégique, il serait en tout cas étonnant de ne retrouver ni Fulvio Pelli ni un candidat du profil de Christian Lüscher contre le candidat rose-vert-orange. Plus l’échéance approche et plus l’on se dit que le président du PDC Christophe Darbellay a finalement bien manœuvré. » Bien, bravo, on ne peut plus pointu comme raisonnement!

Jean-François Fournier,  hier matin encore, prophétisait, visionnaire: « Les chances du PDC Schwaller sont au Zénith. Tant mieux pour le président valaisan du parti, Christophe Darbellay, qui s’est montré parfait stratège à l’approche de ce vote. » Et de rajouter que même Blocher il l’avait dit, alors.

Jean-Yves, lui, tenait plutôt pour « Lotus » de Xavier Bumann à Saas-Grund ou alors pour « City » de Pirmin et Michael Zurbriggen à Saas-Grund aussi, mais comme il fallait plutôt un romand, alors, il savait pas trop.

Un grand bravo à cette belle équipe de winners qui, à force de vouloir jouer aux journalistes, va bien finir par l’avoir, le Pulitzer. Encore faudrait-il qu’ils enlèvent leurs œillères PDC . Mais en Valais on ne mord pas la main qui nous nourrit. Non, non, non. N’est-ce pas, Vincent?

Alcazard, que l’arrivée au CF du radical-libéral ne réjouit pas plus que ça.