Archive pour la catégorie 'Culture'

Après la séquestrée de Poitiers, la captive à Sion

lundi 19 septembre 2011

 

Juste pour rire, le paragraphe culture de l’article Sion dans Wikipédia :

« Dotée de plusieurs cinémas et théâtres y compris, en saison, de théâtres et spectacles de plein air, comme par exemple Sion en Lumières, la vie culturelle de Sion est animée. De nombreux musées cantonaux, tels que musée d’histoire, d’histoire naturelle, d’archéologie, des Beaux-Arts, le Trésor de la Cathédrale, la Maison de la nature de Montorge ou La Galerie de la Grenette6, s’y trouvent. De plus, divers festivals de musique y ont lieu, dont les renommés festival Tibor Varga et son concours international de violon ou encore le festival de l’orgue ancien, dédié au plus vieil orgue jouable du monde (c. 13901430) qui se trouve dans la Basilique de Valère. Le chœur Novantiqua de Sion s’est fait connaître en Suisse et à l’étranger, interprétant les grandes pages du répertoire classique, mais également de la musique contemporaine7. Depuis 2003, la vieille ville de Sion est également dotée d’un marché traditionnel8. Il offre un contact direct avec le monde rural et artisanal, ainsi que des animations destinées aux familles. La boîte de nuit la plus fréquentée à Sion est « la buée » car c’est à la buée qu’on dance à Sion. »

L’office du tourisme, il contrôle pas ce genre de choses?

Orgel, très bientôt réfugié culturel à Carcassonne

Mourir à l’hôpital

mardi 6 septembre 2011

Voilà trois ans que l’Ancien Hôpital de Sion est vide. Cela commençait à devenir vaguement inquiétant : tout le monde déménage et rien ne se passe? Quid? Heureusement, dans l’édition d’hier du Journal, un article est venu éclairer notre lanterne : L’avenir de l’Ancien Hôpital suscite bien des interrogations. Ah.

Il faut donc en conclure qu’on a vidé les lieux sans aucun projet. Avec un pistolet sur la tempe (je l’espère, tout du moins), on fait dire au directeur du Conservatoire que la Ville de Sion a fait un travail remarquable avec les installations provisoires. Nous en sommes très contents. Ben voyons. Tous les musiciens vous diront qu’ils ne connaissent pas plus grand plaisir que de jouer du biniou dans des conteneurs empilés les uns sur les autres, tapissés de lino rouge, à l’acoustique parfaite et aux vertus thermiques approuvées et reconnues par des générations d’ouvriers du bâtiment. L’avantage urbain de ces portakabin, en outre, c’est qu’ils ferment agréablement la perspective de la place du Scex, en offrant un retour gracieux aux blocs locatifs construits à fleur de rocher. C’est une réussite, vraiment. (suite…)

La farmacie, Beaudelaire et Valère Novarina (je vous fais un paquet cadeau?)

vendredi 2 septembre 2011

 

Ce matin, à la radio, à l’occasion de la journée d’études sur l’orthographe organisée hier 1er septembre à la HEP de Lausanne, on a eu droit à l’avis éclairé de Marinette Matthey, professeure de sociolinguistique à l’université de Grenoble (qui est une cuvette polluée)(jolie mais polluée, la cuvette).

Je n’ai pas envie d’écouter à nouveau son babil pour citer exactement ses propos, que Dieu me tripote et me pardonne, mais en gros on a pu entendre ceci :

Journaliste – « Donc, ce n’est pas demain qu’on écrira pharmacie avec un -f ? »

Marinette – « Hélas, non. » Et plus loin : il est inutile de bassiner les élèves avec la grammaire et l’orthographe, il faut leur apprendre à utiliser les correcteurs. (suite…)

Heureux qui comme…

mardi 31 mai 2011

Les mauvaises langues affirment, avec Desproges, que  le QI des supporters de foot ne dépasse que très rarement le chiffre de la température anale.
Il faut relativiser ces affirmations. Certains ont une culture générale évoluée. Preuve en est du remake, particulièrement bien adapté et remis au goût du jour par les supporters valaisans, de « L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat » des frères Lumière. En exclusivité, le trailer :

Avec un peu de chance, parmi eux, il y  a aussi des fans de Yukio Mishima…

Fernand, arbitre enculé !

Art et socialisme

jeudi 14 avril 2011

Slobodan Despot et Oskar Freysinger étant probablement très occupés, c’est Jean-François Fournier qui s’y est collé.  Je vous vois déjà ricaner en imaginant très bien de quoi je cause à la vue de la photo illustrant l’article:  il s’agit bien de Jérôme Rudin et du livre d’entretien qui lui a été consacré par le rédacteur en chef du Nouvelliste. Vous avez tort. Au contraire.  Je vais, par ces quelques lignes, déclamer toute l’admiration que j’ai envers l’artiste de Chamoson.  Disons le franchement, Jérôme Rudin est trop souvent victime d’un malentendu. (suite…)

Le Noubelliste de demain

mardi 4 janvier 2011

Veuillez cliquer sur l’image

La semaine prochaine l’histoire touchante (et véridique) de Jean-Marc Richard qui a perdu son gant de ski à la gare de Sion.

Fernand, cuvée 2011

À poil, tout le monde à poil!

vendredi 17 décembre 2010

Il fut un temps ancien et béni où, bien que proscrit de toute représentation iconographique, le poil garnissait, à la grande joie des connaisseurs, les replis les plus cachés de l’anatomie féminine.  Retenant sucs et  odeurs, il procurait aux impétueux explorateurs s’aventurant en ces contrées fertiles le plaisir cent fois renouvelé des saveurs enivrantes et du musc vespéral. S’ajoutait à l’odeur divine le bruit fin et subtil du crissement de la toison humide sous le doigt inquisiteur ou la langue habile.

Las, ces temps sont révolus et la mode est aujourd’hui à l’épilatoire et au glabre et les jeunes et vigoureux adolescents ne peuvent plus, comme nous l’avions fait et comme l’ont fait nos pères avant nous, aiguiser leurs premiers émois boutonneux aux pages lingerie du catalogue Jelmoli en tentant d’apercevoir, sous un coin de dentelle sage, la toison ardente d’une brune au regard bienveillant.

(suite…)

Ploucs, gros cons et têtes de mort

lundi 20 septembre 2010

Voilà.

Pour « accroître la capacité du parking », les anciennes caves Bonvin sont en cours de démolition. Sion continue son œuvre de destruction patrimoniale avec un aveuglement politique qui confine à la démence. Les villes d’Europe ravagées par la guerre n’ont pas eu le choix, elles, de reconstruire : il fallait faire vite, à grands coups de dollars, et ce n’est pas très beau, souvent. Dans les années 60, à l’heure obscène du développement économique, on a continué le boulot : boum les vieux hôtels, boum les belles maisons, on veut des burlingues, des clapiers, du pognon.

Maintenant, dans le reste de l’Europe, on s’est un peu calmé. On s’est dit : tiens, un centre-ville préservé c’est pas si mal, ça fait venir les touristes. Ici, à Sion, on n’a rien compris encore. L’argent pourri des promoteurs continue de dicter sa loi destructrice. Le chalet de Riedmatten ? La villa Graven ? Le pâté de maison du Vieux-Moulin ? Mais c’est de l’or en barres, mon brave, en barres d’immeubles infâmes pour nos contemporains abrutis. On préfère jeter des millions pour un spectacle de lumières glauques qui draine péniblement 5000 gaziers, la faute à la pluie, qu’y disent.

Pourtant, les caves Bonvin, c’était le pinard. Je me suis dit, un temps, ô le grand naïf : ce bâtiment touche à l’histoire du pinard, et le pinard, ici, c’est sacré. Eh ben non. Démolies, les caves, pour « accroître la capacité du parking ».

Sion veut jouer à la grande ville, c’est son droit, ridicule mais c’est son droit. Alors qu’elle prenne exemple sur les grandes villes, qui retapent leurs halles à locomotives, leurs briqueteries, leurs tanneries industrielles et qui décrochent les plus grands prix européens. Faut-il avoir le front si bas pour ne pas comprendre l’intérêt d’une restauration réussie? Faut-il être crétin? Encore goitreux? Étouffé à ce point par les billets de mille?

Et dire que pour l’inauguration de la rue de Lausanne, les commerçants ont fièrement affiché des photos du vieux Sion dans leurs vitrines! Mais c’est qu’ils sont persuadés que tout est bien plus joli maintenant! Les rustres!

Qu’on ne vienne pas me bassiner avec je ne sais quel couplet sur la nostalgie; ces arguments ne tiennent pas la route. Une société saine évolue dans le respect de son histoire, un point c’est tout. Et quel manque de clairvoyance! À une époque où quoiqu’on veuille on se dirige vers une salutaire décroissance et moins de bagnoles, on continue à démolir pour « accroître la capacité d’un parking »!

Continuez, édiles dégénérés, votre travail de massacre. Et on vous jettera dans des homes en béton ou vous crèverez oubliés de vos enfants, trop occupés au partage de vos pots-de-vins.

Orgel

Oskar à la montagne

vendredi 30 juillet 2010

La commune d’Ayent, unique municipalité aux mains des rouges en Valais, a eu l’excellente l’idée d’inviter le national-populiste Freysinger afin de discourir lors de la fête nationale 2010.  Événement festif qui coïncide avec la tenue de l’excellent festival des musiques des montagnes du monde dans les alpages jouxtant  le village de villégiature d’Anzère.  Un choix des plus judicieux dans ce cadre culturel étant donné que le conseiller national UDC affirmait, il y  a peu, sur les ondes de la RSR, avoir lu des milliers de livres durant son enfance et probablement des millions depuis lors. A ne pas douter que les 9 muses de la mythologie grecque se soient penchées sur le berceau d’Oskar à une époque où Euterpe et ses amies n’étaient pas encore reçues à coup de mitraille dans la gueule. (suite…)

Qu’est ce qu’on se fait chier en été

lundi 5 juillet 2010

– T’étais où ce week-end ?

– Au Montreux  Jazz Festival écouter les Dead Weather. C’était cool et pis y avait Midlake en free concert au jazz café.

– Moi, j’vais y aller surtout pour voir Regina Spektor et Julian Casablancas. Et pis aussi pour Herbie Hancock et Quincy Jones. Pour fêter leur 33ème passage à Montreux. Et après je reviens pour la soirée Cocorosie/Broken Bells. Il parait qu’il y aura aussi Ghinzu et  dEUs qui jouent gratuitement ?

– Ah…, la soirée du 17 juillet ? Je peux pas, c’est pas prévu dans les 23’000 francs de mon budget « Festivals 2010 ». Par contre je me tape aussi Caribou, local Natives et The National au For Noise, les Babyshambles et The Editors au Gurten. Et pis bon, je raterai pas Motörhead au Paléo quand même. Il parait que Lemmy a arrêté la drogue. Et pis il y a aussi  Françoiz Breut au Festival de la Cité qui se produira avec le chanteur de Calexico.

– Oui c’est cool ça. Moi, je vais aussi  au festival des musiques de montagne du monde à Anzère. Pour 100 balles, t’as des népalais qui te font de la musique trend avec des cure-dents bios. (suite…)