Oskar à la montagne

La commune d’Ayent, unique municipalité aux mains des rouges en Valais, a eu l’excellente l’idée d’inviter le national-populiste Freysinger afin de discourir lors de la fête nationale 2010.  Événement festif qui coïncide avec la tenue de l’excellent festival des musiques des montagnes du monde dans les alpages jouxtant  le village de villégiature d’Anzère.  Un choix des plus judicieux dans ce cadre culturel étant donné que le conseiller national UDC affirmait, il y  a peu, sur les ondes de la RSR, avoir lu des milliers de livres durant son enfance et probablement des millions depuis lors. A ne pas douter que les 9 muses de la mythologie grecque se soient penchées sur le berceau d’Oskar à une époque où Euterpe et ses amies n’étaient pas encore reçues à coup de mitraille dans la gueule.

Dans le Nouvelliste du jour le barde saviésan nous offre ses considérations sur le multiculturalisme en affirmant qu’il « voit cette notion comme une rencontre de gens conscients de l’altérité. »  L’altérité prônée par Freysinger et l’UDC est une altérité de rejet, une altérité négative et anthropocentrique qui se montre totalement figée, à l’inverse du concept de culture.  Avec ses milliers de lectures, Freysinger devrait pourtant savoir que la musique  manzuma des Amhara des montagnes d’Ethiopie, majoritairement chrétiens orthodoxes, avec le son particulier du bagana et la musique  musulmane soufie pakistanaise d’un Nusrat Fateh Ali Khan ont les mêmes origines : la formidable civilisation qui s’est épanouie entre le Tigre et l’Euphrate.  Il devrait aussi savoir que la guitare sur laquelle il tente quelquefois de produire du son pour accompagner ses chansons acratopèges n’existerait pas en Europe sans les échanges culturels issus des migrations venant de Perse.  A quoi peut-il servir de lire des milliers de livres sans comprendre que la culture est fondée sur le principe même d’échange et de métissage ? L’idéologie  nationaliste de repli généralisé de l’UDC  face à l’altérité est totalement  en contradiction avec l’histoire et la philosophie de la culture.  Une culture qui se cloisonne est une culture appelée à disparaitre.

Fernand, quand j’entends le mot revolver, je sors ma Kultur

6 commentaires pour “Oskar à la montagne”

  1. domdomNo Gravatar dit :

    pour échapper à Oskar il faut passer le fleuve et rejoindre la rive gauche. il y a gabriel bender qui prononce un discours du premier aout au Mayen de Riddes, ah la rive gauche, narcissepraz, rappaz, la tsoumaz même combaz…

  2. DarayNo Gravatar dit :

    L’os ¼ à Ayent dommage que ses stériles patenôtres (suite de paroles confuses) ne seront pas suivis par un débat contradictoire.

    J’aurais tant aimé entendre des rouges remettre en place ce tartuffe et lui rabattre son caquet aussi nauséabond qu’une fosse à purin.

    Question à deux balles : sera-t-il accompagné par l’exilé vaudois le petit Ador, ex-juge de sinistre mémoire et fraichement naturalisé savièsan ?

    Daray habitant à Ayent

  3. Pipe chaudeNo Gravatar dit :

    C’est sympa, tu sais bien utiliser Wikipedia, mon petit Fernounet.

  4. FernandNo Gravatar dit :

    Même pas. Il vous suffisait d’ouvrir la radio et d’écouter la merveilleuse émission de V. Zanetti « L’écoute des mondes » sur Espace 2 pour mourir moins con et découvrir de la musique traditionnelle. Ça vaut Christophe Maé et les black-metal norvégien, je vous l’assure….

  5. Pipe chaudeNo Gravatar dit :

    ça passe à quelle heure ? Je suis un monstre fan de L’épinette des Vosges.

  6. FernandNo Gravatar dit :

    Temps peu clément avec Oskar qui a dû supporter les 15 uniques minutes d’orage et de rafales juste durant son discours. Il en profité pour abréger la chose et offrir au nombreux public un peu de son répertoire musical avec ses chansons aux textes subtils, légers et aux rimes riches parfaitement maitrisées. Merci Oskar.