Plus c’est cher la piquette, plus t’en vends

Le bon vin à Giroud décoré avec gout

En Valais, on a pas de pétrole mais on a des idées. Du moins certains Valaisans. Prenez par exemple le publireportage du Nouvelliste du jour sur la cave à vin Giroud. Une exemple de savoir-faire valaisan. Le problème est simple. Les crétins de consommateurs de pinard n’achètent pas le vin à 20 francs. Dominique Giroud a une solution cohérente : augmenter le prix à 75 francs. Même à la haute école commerciale de St-Gall, on y avait pas pensé. Faut dire que chez les académiciens, on applique les modèles économiques néo-classiques de l’Homo oeconomicus qui voient dans le consommateur un être rationnel, dans un marché efficient. Et ben non. Tout faux. Giroud est en train de montrer de manière insidieuse que le libéralisme, c’est de la merde.

Je suis un peu de mauvaise foi car dans le produit Giroud, il y a un plus, une innovation. L’emballage !  Les coffrets des 330 magnums ! Dessinés par un artiste de goût et de talent, Jérôme Rudin. De goût ça c’est sûr, puisque il a déjà si bien su saisir la beauté  et l’atmosphère de la cave Giroud : « J’aime beaucoup l’architecture du lieu. »  Lieu que certaines mauvaises langues qualifient de « citadelle du plouc enrichi« . Mais quelle bande de jaloux ! Pourtant, il  y a aussi le talent la-derrière. Avec des étiquettes très, très bien foutues : il a peint à la gouache, de manière « fruste », des rectangles bruns qui rappellent toute la magie d’un cep de vigne tourmenté par les éclats et déjections hivernales sous un soleil fatidique et vengeur, à la Meursault. Ou alors c’est juste des rectangles mal dessinés.

Le talent, Rudin n’en a jamais manqué. Par exemple celui de savoir bien s’entourer. De Massimo Gargia, le célèbre gigolo à Christian Constantin, le célèbre mégalo, ce n’est que strass et paillettes. Mais aussi de personnes moins connues mais extrêmement douées qui savaient travailler pour lui de façon désintéressée. De bons nègres, comme on dit dans le domaine para-littéraire.  Pas sûr que cela plaise à Giroud, les nègres,  à moins que ceux-ci soient bons chrétiens mais c’est pour la bonne cause : celle de l’art pictural.  Eugène Delacroix affirmait : « La peinture est le métier le plus long et le plus difficile. Il lui faut l’érudiction comme au compositeur, mais il lui faut aussi l’exécution comme au violon. » Jérôme Rudin a mal compris la citation, il a collé des violons sur les œuvres de ses nègres.

Là,  je suis méchant et je tire sur une ambulance. Surtout que son copain Jean-Fraçois Fournier avait déjà écrit que les valaisans sont de bons chrétiens et qu’ils savent pardonner aux enfants prodigues comme Rudin.  C’est d’ailleurs surement ce qu’il a dû dire à son « faux » cousin Jean-Marie à propos de Vincent Bornet et d’Yvan Aymon de Valais-tourisme et de Marque-Valais.

Fernand, qui pré-taille

Un commentaire pour “Plus c’est cher la piquette, plus t’en vends”

  1. HernuNo Gravatar dit :

    Difficile de boycotter la piquette à Giroud, car il en produit sous d’autres nom. La cave des Combin, par exemple, lui appartient. La cave des Combins s’appelait autrefois Cave St-Théodule, mais depuis que Giroud s’est converti à l’islam, il a changé le nom 😮