Archive pour la catégorie 'Culture'

Tu me passes le basilique? S’il te plaît?

jeudi 19 avril 2012

Entre le rocher de Valère et l'immeuble, la basilique du IVe siècle. Le plan est complet.

À Marseille, à Luxeuil, à Genève, à Lyon, les autorités créent des parcs archéologiques autour des vestiges de leurs basiliques paléochrétiennes.

À Sion, en Valais, on en fait des pissotières à chats. Le plan est complet, pourtant; une conservation aussi exceptionnelle est un cas unique dans l’occident chrétien.

Implantée sur un lieu chargé de symboles (entre la pierre de Valère et l’eau de la Sionne), occupé avant elle par des sépultures de l’âge du Fer, cette basilique a été miraculeusement préservée des oblitérations urbaines.

Pour en faire quoi ? La masquer derrière un immeuble immonde, massacrant d’un même coup et le site naturel et le site archéologique.

Pourtant, Jacques Melly fanfaronne sur le site archéologique majeur de la rue de Loèche, faisant croire à la population que le canton gère son patrimoine. Les archéologues n’ont ni le temps ni l’argent pour mener à bien des fouilles scientifiques sur un site d’importance majeure.

Le Valais avait en mains tous les atouts pour créer un tourisme culturel  parfaitement rentable. Il a tout massacré depuis cinquante ans.

Du haut de cet immeuble, 40 cm nous séparent.

Orgel

Incompétence cantonale

lundi 9 avril 2012

Ci-dessus un extrait de l’inventaire cantonal des monuments historiques. Le document date du 4 novembre 2008. Vous allez rire : il n’est pas à jour! Ah, mais c’est pas grave! Rien n’a été classé depuis plus de trois ans!

La loi sur la protection de la nature, du paysage et des sites date pourtant du 13 novembre 1998. Depuis cette date, à Sion, on ne trouve que le classement de la villa Veuillet en 2008. Sinon, rien depuis 1990.

Alors moi je dis :

Pour quel travail sont-ils payés, les responsables cantonaux de la protection des sites et de l’inventaire des monuments?

Hein?

Vu à la TV

dimanche 8 avril 2012

Vu à la TV

J’aime beaucoup le : « À la place d’une petite maison individuelle, il y aura un petit immeuble »

Youpi! En fait l’urbanisation c’est facile!

 

Sion, capitale de l’ignorance

mardi 3 avril 2012

Après avoir mis en exergue le mensonge de Marcel Maurer au sujet de la réhabilitation de l’Ancien Hôpital, la rédaction de Sortez de ma chambre ne résiste pas au plaisir de vous faire part d’un autre paragraphe, issu du même texte (pour mémoire, il s’agit de la présentation de la ville de Sion pour la brochure du 37. Concours Suisse de Musique pour la Jeunesse).

Achtung, je cite :

Vue en couleur, Sion est une ville du sud, chaude, sympathique, cordiale et conviviale. Elle vous embrasse et vous délasse. Parce que son charme est à la fois public et intime, son ambiance chaleureuse, colorée, musicale… Cette Sion-là est plutôt celle qui palpite, celle qui invite et qui retient. Elle est au goût du jour, moderne, elle qui tente le mariage respectueux et harmonieux de la tradition et de la vie présente, et qui regarde sans cesse plus loin. Les places nouvellement aménagées, les rues élargies aux pavés roses, les façades aux riantes couleurs, le marché bigarré, les animations de rue, les festivals de musique créent cette subtile symbiose de la pierre et de la vie. L’environnement urbain et l’homme qui l’habite dialoguent pour la mise en valeur de l’un et le bien-être de l’autre.

Pour Marcel, la Ville se résume à la vieille ville, donc. Parce qu’en dehors, ça déménage. La preuve par l’image :

 

Sion, rue du Vieux-Moulin 37 - 28 mars 2012

 

Sion, Vieux-Moulin 37 - 3 avril 2012

Je ne voulais pas y aller voir, moi. C’est un gentil lecteur qui m’a envoyé cette belle photo. Citons encore une fois Marcel Maurer, dans un autre paragraphe (que j’ai la flemme de retranscrire dans sa totalité tellement c’est mauvais) :

[La ville] a traversé les âges sans broncher, véhiculant avec elle ce qu’elle fut et ce qu’elle a vécu.

On notera, sur les deux photos ci-dessus, la différence d’appareil et d’entretien des deux murs de soutènement : en bas à gauche, la pierre sèche et le lierre (sud, chaud, sympathique, cordial, convivial, tout ce que tu veux Monsieur Maurer); en haut à droite les moellons calibrés, jointoyés au ciment et rundopés. La mémoire des hommes se loge aussi dans ces détails. Je vous épargnerai la photo du bouquet de fleurs violettes (je suis une nouille en botanique) qui poussaient entre les pierres du mur (devinez lequel) quand j’ai pris la photo du 28 mars.

Je vous propose maintenant une petite visite de cette belle ville du sud, qui a toujours su gérer son développement dans le respect de son histoire. Ne cherchez pas ces maisons, elles ont toutes été démolies durant ces quarante dernières années :

 

Maintenant, hein, après tout, tout ça, c’est du passé. Oui. Regardons le présent :

Cette maison, le « Clos St-Georges » ou Maison Brunner, fait l’objet d’une spéculation immobilière initiée par la propriétaire, qui a mandaté le bureau d’architecture Perraudin. Le projet comprend la démolition du bâtiment et la construction d’un immeuble de 25 logements avec parking souterrain.

Avec la maison du n° 37 (que les dieux lares aient son âme) démolie aujourd’hui, les chalets urbains démolis l’année dernière et le Clos St Georges qui doit subir le même sort au printemps prochain, c’est toute la rue du Vieux-Moulin qui part en sucette. Zone Centre III, densification du centre-ville. Hop.

Pourtant, l’inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse,  l’ISOS,  mentionne le Clos St-Georges comme objet digne de protection, de même que tout le secteur du Vieux-Moulin. La sous-commission cantonale des sites émet un préavis négatif et attribue au bâtiment une importance supracommunale.

Alors? Alors tout le monde s’en fout, la commune est souveraine. Dans le règlement communal de constructions homologué en 1988, l’article 96 demande l’établissement par la municipalité d’un inventaire complet non seulement de la zone de la vieille ville mais aussi et surtout des bâtiments isolés sis en dehors du périmètre de la vieille ville mais offrant des particularités d’ordre historique, architectural ou artistique. 

Or, cet inventaire n’existe pas. Voici la réponse de l’architecte Perraudin aux oppositions fort bien argumentées de Patrimoine suisse et de Sedunum Nostrum :

– le bâtiment qu’il est prévu de démolir n’est ni classé ni même répertorié comme bâtiment digne d’intérêt dans l’inventaire de la commune de Sion. Comment pourrait-il être classé dans un inventaire qui n’existe pas? Relevons aussi dans les arguments de l’architecte cette précision ubuesque :

le bâtiment est implanté en limite du domaine public, directement en bordure de la chaussée, en débordement de l’alignement de construction. (Ce qui est dangereux pour les enfants, précise-t-il). Ce bâtiment déborde un alignement de constructions et une chaussée qui lui sont postérieures. C’est fort, comme raisonnement.

On ne connaît même pas l’importance de ce bâtiment, faute d’études appropriées. Date-t-il du début du XVIIIe siècle? De la fin du XVIIe ? Toujours est-il qu’il a été rénové en 1741 après une crue de la Sionne (que l’architecte Perraudin parviendra très certainement à dompter efficacement), comme le précise une plaque apposée dans le vestibule du premier étage au numéro 11.

La sous-commission cantonale des sites propose de surseoir aux constructions tant que l’inventaire des zones définies par l’ISOS n’a pas été effectué. C’est le bon sens.

Mais non. Quinze conseillers municipaux dansent la valse du pognon au bras de promoteurs sans scrupules, dans le déni le plus grossier du patrimoine de chacun.

C’est une honte.

Orgel

On se fout de votre gueule

jeudi 29 mars 2012

Même si l’avenir de l’Ancien Hôpital est encore incertain, une chose est sûre, le bâtiment n’accueillera plus ni la Pouponnière ni le Conservatoire. Le Nouvelliste, 29.03.2012

[…] l’option prise par les autorités de la Ville de rénover intégralement l’Ancien hôpital de Sion, siège du Conservatoire cantonal […]. L’honorable bâtisse séculaire est promise à une sérieuse cure de jouvence pour, à la fois, la rendre plus belle et fonctionnelle et plus adaptée à la formation musicale et au plaisir de la jeunesse. Marcel Maurer, extraits (parmi d’autres âneries) de la présentation de la ville dans le programme du 37e Concours Suisse de Musique pour la Jeunesse, mars 2012.

Notes pour une psychanalyse du Valais

jeudi 29 mars 2012

Petit-Chasseur, Sion - 25 mars 2012

La haine du passé : Haine du passé au sein d’un pays ultra-conservateur : comprenne qui pourra et Chappaz déjà, dans les années 70, soulevait ce paradoxe (merci à notre lecteur pour le lien). Quarante ans après, rien n’a changé, si ce n’est l’indifférence générale devenue plus sombre et plus lourde. L’argument, toujours le même, revient en ritournelle : vous ne pouvez pas savoir à quel point les gens ont souffert ici, avant. Bon. Tout le monde a fini par accepter ce postulat de départ : la misère généralisée, le suçage des cailloux, les pieds bots, les goitres, la plaine marécageuse et la lèpre. Ces zones d’ombre du passé valaisan – bien réelles – sont devenues la version officielle, celle que tout le monde vous resservira, à droite comme à gauche. Cette dynamique du malheur justifie tous les excès, comme on pardonne à l’enfant traumatisé ses turbulences névrotiques. Mais ce que l’on voit détruire depuis cinquante ans, ce ne sont pas les reliquats d’une prétendue misère mais bien les témoins d’une vraie splendeur. Pour des goitreux débiles, les valaisans ne se démerdaient pas si mal en architecture; bientôt, seules les photos en sépia pourront en témoigner.

Pourtant, on a souffert aussi ailleurs, dans tout l’arc alpin et bien plus largement dans toutes les communautés paysannes. Beaucoup sont partis au Mexique, certains y ont fait fortune et sont revenus au pays construire de superbes maisons : je pense notamment aux villas mexicaines de la vallée de l’Ubaye. En Valais, on détruit ce patrimoine. Pourquoi? L’argent, bien sûr, mais on peut oser des interprétations plus larges :

La culpabilité du survivant : Rescapée deux fois de la tourmente européenne, la Suisse est un petit miracle politique. Oui. Mais, paradoxalement, on ne sort pas indemne de sortir indemne, c’est bête mais c’est comme ça. Celui qui survit est rongé par la culpabilité. Le pays tout entier est rongé par une honte indicible, par cette impression souterraine d’avoir trahi… Souvenez-vous du battage médiatique autour des 60 ans de la Mob, en 1999 ! L’occupation des frontières comme seule communion possible avec l’Europe martyrisée, c’est un peu maigre, mais on fête ce que l’on peut… Non, on ne se relève pas facilement du fait de survivre. Et en détruisant son passé, on croit détruire sa culpabilité. Mais ce n’est pas le chemin de la guérison; c’est le chemin du suicide. Cette interprétation, qui fera rire sans doute certains, est à mon sens une clé majeure. Cela fait quinze ans que je la cherchais.

Vieux-Moulin 37, Sion - 28 mars 2012

 

L’enfermement : À l’enfermement géographique vient s’ajouter un enfermement politique indissociable du système confédéral. Le ralentissement des mouvements de population provoque un appauvrissement culturel contre lequel le gouvernement fédéral ne peut pas lutter sans l’opposition viscérale des indigènes : on l’a vu avec l’initiative Weber. De quoi Berne se mêle-t-elle? Pourtant, le Valais est mort sans la Confédération, poisson rouge hors du bocal. Mais l’ingérence fédérale, on n’en veut pas. On règle tout entre amis. Berne peut s’opposer à des démolitions, personne n’en tient compte. Surtout pas les édiles.

Merde à l’or : L’argent, bien entendu. L’état, au lieu de se substituer à l’intérêt personnel, encourage les pratiques mafieuses des promoteurs. Les monuments historiques? Le patrimoine? L’inventaire? Tout s’efface devant le profit.

Clos Saint-Georges, Sion - 28 mars 2012

 

On ne détruit pas que des maisons, on arrache des racines. Ces témoins sont importants; ils nous permettent de nous positionner – inconsciemment – dans une épopée générationnelle. A force de déstructurer le tissu urbain, on coupe le lien social et on tue la poésie : plus de places, plus d’arbres où s’arrêter un moment vérifier l’avancée du printemps, plus d’herbes entre les pavés, plus de fleurs dans les murs de pierres sèches, plus d’allées de gravillons délimitées par des petits blocs de tuf, plus de gouttières ornementées, plus de clochetons, plus de chemins, plus rien. L’importance de ces petites choses ne réside pas dans leur nature intrinsèque mais dans le fait qu’elles nous ont précédés et qu’elles nous survivront; l’homme a besoin de ces bornes, comme il a besoin de ses parents et de ses enfants pour s’épanouir. L’argent en abondance lui donne le sentiment maléfique d’être un démiurge, à chaque génération : il abat, il construit, il déchire les pages. Même dans les zones protégées il laisse sa trace. Le malaise, qui conduit certains au suicide, est d’autant plus pervers que difficile à cerner : pourquoi suis-je malheureux dans un des pays les plus opulents de la planète? Parce qu’on m’arrache ces bornes en me laissant croire que je suis puissant alors que je ne suis rien sorti de la lignée multiséculaire. Et pour toutes les autres raisons évoquées plus haut, les unes aux autres étroitement imbriquées.

Orgel

 

La femme à Debons

dimanche 19 février 2012

Valais terre de progrès. Savièse, terre de deux conseillers nationaux, où les femmes, comme disait l’autre, ne naissent pas femmes mais deviennent des « femmes de ».

A noter que la femme du curé est dispensée de commission scolaire.

Un livre, meussieu, quessqueçé?

vendredi 10 février 2012

Alors que Monthey détruit son centre ville, que Sion s’apprête à poursuivre son œuvre de destruction en jetant à bas le Vieux Moulin et toutes ces sortes de (vieilles) choses, je lance un rot retentissant et, la bière posée sur le bide, je vous contemple désespéré, ô vous mes frères humains (qui en même temps que moi vivez).

Vivrai-je assez longtemps pour voir sur le trottoir une Porsche Cayenne bradée à 400.- francs par un trader ruiné ?

(Veuillez noter que Boris, qui à l’époque était trop jeune pour acheter l’auto, a quand même réussi à piquer au monsieur son chapeau-boule. « Merci à Dieu d’avoir créé les chapeaux-boule »)

Vivrai-je assez longtemps pour voir les couloirs des centres commerciaux de Sierre, de Martigny, de Monthey et de Sion se décrépir, tomber en ruine, suinter le salpêtre et puer le vieux pipi ? Avec des herbes folles un peu aussi et des vieux en guenilles style genre Céline échappé de Meudon errer en hurlant comme des spectres, dedans les couloirs ? Hein ?

Vivrai-je assez longtemps pour connaître le litre de tazoute à 10 balles?

Vivrai-je assez longtemps pour voir frappé de sénilité précoce cette vieille merde de spéculateur de mes couilles cet architecte qui attend la ruine des maisons Art Déco du Chanoine-Berchtold pour se faire un gros profit bien gras ? On m’a dit qu’il était fils d’un artiste, je ne peux pas le croire. Ou alors c’est le fils d’Arno Breker, peut-être, qui est au monde des artistes ce que je suis au clergé : un pas grand chose.

Vivrai-je assez longtemps pour faire lire Sous l’œil des barbares à tous ceux qui croient que je parle de Maurice Barras quand j’aborde le Culte du Moi ?

Vivrai-je assez longtemps pour voir Philippe Nantermod à La Liseuse? Ah oui, car le 11 mars prochain, il vous faudra choisir entre payer vos Quatre accords toltèques 5,50 CHF sur les gondoles de Maxi-Bazar et dénicher Scènes de la vie d’un faune d’Arno Schmidt dans la nouvelle traduction parue chez Tristram (à 34,70 CHF) chez votre libraire qui fait un vrai métier de libraire. Parce que Nantermod, il a raison, Maxi-Bazar il pourra faire des monstres rabais sur Allen Carr, ou sur Guérir le cancer du cordonnier mal chaussé de Servan-Schreiber, parce qu’il les achètera par palettes entières, ses bouquins. Ce qu’il n’explique pas, Philippe, c’est qu’on ne trouvera jamais Cioran chez Maxi-Bazar. Et c’est justement pour pouvoir continuer à trouver Cioran à La Liseuse que tout le monde doit y aller, même (et surtout) pour acheter le Da Vinci Code.

Ce qui me désole, dans cette histoire, c’est que je suis d’accord avec Chantal Balet. Au moins, elle, elle sait ce que c’est qu’un livre. Pas comme Frédéric Lefèbvre Philippe Nantermod qui ne voit que sa petite économie ridicule réalisée sur le dernier manuel de droit pour les Nuls.

La Suisse a mis 26 ans pour s’apercevoir que donner le droit de vote aux femmes n’avait pas conduit la France au chaos (quoique mai 68, quand j’y pense, c’est pas un truc eud’gonzesses?); elle a eu besoin de 30 ans pour offrir au livre un prix unique (car je ne désespère pas totalement de mes frères). Il y a aussi une solution, Philippe Nantermod : un livre unique. Comme ça on règle tous ces problèmes d’intellos à la con.

Becs

Orgel, « vous avez les fourberies d’escarpin? » « non, mais j’ai Zadig & Voltaire »

 

La risposte urbaine de Monthey…

mardi 31 janvier 2012

 

Fernand Mariétan parle de « riposte urbaine ». Riposte à quoi, à qui? Riposte à tous les opposants qui ne veulent pas vivre dans un grand supermarché? L’ancien centre-ville se mourait, dit-il, mais à qui la faute?

Non mais dites-moi un peu si je suis le seul à souffrir devant une telle image?

Je voulais faire un grand article polémique, mais je n’en ai même pas la force.

On démolit Notre-Dame
les broyeuses entrent en action
les gens se disent faut se faire une raison
c’est le programme
et puis on a bien rasé Saint-Symphorien,
Saint-Germain-le-Vieux, Saint-Christophe,
Saint-Denis-du-Pas, Saint-Martial, Saint-Jean-le-Rond
qui existaient encore parait-il en 1754
alors pourquoi pas cette grande construction ?

Raymond Queneau

Wilhelm Furtwängler (1886-1954)

vendredi 25 novembre 2011

À Hitler qui lui promet, en 1936, une place dans un camp de concentration s’il ne sert pas la propagande nazie, Furtwängler répond:

« Herr Reichskanzler, au moins là-bas je serai en bonne compagnie »