Archive pour la catégorie 'Brèves et nerveuses'

Après la séquestrée de Poitiers, la captive à Sion

lundi 19 septembre 2011

 

Juste pour rire, le paragraphe culture de l’article Sion dans Wikipédia :

« Dotée de plusieurs cinémas et théâtres y compris, en saison, de théâtres et spectacles de plein air, comme par exemple Sion en Lumières, la vie culturelle de Sion est animée. De nombreux musées cantonaux, tels que musée d’histoire, d’histoire naturelle, d’archéologie, des Beaux-Arts, le Trésor de la Cathédrale, la Maison de la nature de Montorge ou La Galerie de la Grenette6, s’y trouvent. De plus, divers festivals de musique y ont lieu, dont les renommés festival Tibor Varga et son concours international de violon ou encore le festival de l’orgue ancien, dédié au plus vieil orgue jouable du monde (c. 13901430) qui se trouve dans la Basilique de Valère. Le chœur Novantiqua de Sion s’est fait connaître en Suisse et à l’étranger, interprétant les grandes pages du répertoire classique, mais également de la musique contemporaine7. Depuis 2003, la vieille ville de Sion est également dotée d’un marché traditionnel8. Il offre un contact direct avec le monde rural et artisanal, ainsi que des animations destinées aux familles. La boîte de nuit la plus fréquentée à Sion est « la buée » car c’est à la buée qu’on dance à Sion. »

L’office du tourisme, il contrôle pas ce genre de choses?

Orgel, très bientôt réfugié culturel à Carcassonne

Le PLR, parti de l’économie… ou de la spéculation?

dimanche 18 septembre 2011

La crise financière que nous connaissons aura au moins eu le mérite de dévoiler au grand public la signification de l’expression « risque systémique ». Chez les citoyens américains en particulier.  Les USA, pays où le terme « socialisme » relève du gros mot, où 44 millions de personnes ne sont pas couvertes par l’assurance maladie et qui fut quand même la référence des libéraux durant des années, se retrouve avec un endettement public correspondant à plus de 100% de son PIB et un endettement privé colossal et inégalé à travers la planète. C’est sous la présidence de Ronald Reagan,  héros de l’ultralibéralisme et du conservatisme républicain, que ce processus a débuté,  faisant passer le ratio de la dette (publique) de 33 à 53% du PIB  entre 1981 et 1989. Endettement qui a explosé sous le gouvernement Bush fils. Les cadeaux fiscaux accordés depuis des années aux plus riches parmi les américains, additionnés à des guerres injustes et coûteuses en Irak et en Afghanistan ont pesé sur le budget de l’Etat. Le constat est similaire en Irlande, autrefois qualifié de « Tigre celtique » par la FMI, en Islande et au Japon (taux de la dette publique de 200% du PIB) pays n’ayant jamais (ou très rarement) été dirigés par des gouvernements de gauche et dont personne n’aurait jamais osé qualifier les politiques économiques de « socialiste » avant la crise. A l’inverse, les économies ayant le mieux résisté étant celles des pays sociaux-démocrates du nord de l’Europe où la redistribution des surplus économiques était mieux régulée par l’État et moins favorable aux forces capitalistes (ceux qui possèdent le capital). (suite…)

La grandiose harmonie des grands espaces

vendredi 16 septembre 2011

Souvent, humblement, devant la beauté pure des paysages infinis que nous semblons être les premiers à contempler, un sentiment étrange s’empare de nous. Nous ressentons confusément en notre être la petitesse saugrenue qui est la nôtre et le vertige nous prend à imaginer tant de beauté sur un si vaste monde. Certains esprits, sans doute plus craintifs ou peu enclins à laisser leurs certitudes sombrer dans les abîmes insondables du doute, ont tôt fait de voir dans l’émotion qui nous submerge alors, le souffle bienveillant à leur oreilles d’un dieu créateur de toutes choses,  la preuve irréfutable de son hypothétique existence ou même le regret inconscient du Paradis perdu.

Et la question se pose alors: face à de telles merveilles, à quoi peut bien penser le philosophe?

On trouvera peut-être, dans cette photographie (sous les motos), un indice susceptible de nous éclairer sur la réponse.

Jean-Romain Puttalaz, l’Île Noire

Alcazard

Du kérosène pour l’Ouganda

vendredi 16 septembre 2011

Bienheureux ceusses qui n’ont pas connu la guerre et qui se complaisent aux ballets anachroniques des avions militaires! Moi, tu me diras, j’ai pas connu non plus, la krieg; mais ça doit être dans les gènes : quand j’entends un chasseur voler au-dessus de ma tête, j’angoisse un poil.

Effaré, ce matin à la gare, par le nombre d’individus qui attendaient la navette pour se rendre au show aérien de Ramstein Sion, je suis allé faire un petit tour sur leur site internet. On apprend plein de choses instructives, entre autres que le Breitling Sion Air Show est labellisé « Swiss Climate CO2 ».

Moi, j’aimerais bien qu’on m’explique. Il me semble que la légitimité de ce genre de fiesta est discutable. On  balance du kérosène par plein bidons, mais mais mais on œuvre pour la planète : le projet retenu par Breitling pour compenser l’impact écologique concerne la reforestation de l’Ouganda (prétendument saccagé par les ménagères locales qui ne cuisinent qu’au bois; les investissements américains en terres arables pour le biocarburant n’ont qu’un impact ridicule, bien entendu).

Le visiteur est prié de venir assister aux réjouissances aériennes par le truchement des transports publics, afin d’aider les organisateurs à minimiser l’impact écologique de la manifestation. Pour ceux qui viendront quand même en conduite intérieure personnelle, ça sera 10 balles de parquinge, ponctionnés dans un même souci écologique.

On marche sur la tête.

Orgel, hair chauve (à force justement de marcher sur la tête)

Mourir à l’hôpital

mardi 6 septembre 2011

Voilà trois ans que l’Ancien Hôpital de Sion est vide. Cela commençait à devenir vaguement inquiétant : tout le monde déménage et rien ne se passe? Quid? Heureusement, dans l’édition d’hier du Journal, un article est venu éclairer notre lanterne : L’avenir de l’Ancien Hôpital suscite bien des interrogations. Ah.

Il faut donc en conclure qu’on a vidé les lieux sans aucun projet. Avec un pistolet sur la tempe (je l’espère, tout du moins), on fait dire au directeur du Conservatoire que la Ville de Sion a fait un travail remarquable avec les installations provisoires. Nous en sommes très contents. Ben voyons. Tous les musiciens vous diront qu’ils ne connaissent pas plus grand plaisir que de jouer du biniou dans des conteneurs empilés les uns sur les autres, tapissés de lino rouge, à l’acoustique parfaite et aux vertus thermiques approuvées et reconnues par des générations d’ouvriers du bâtiment. L’avantage urbain de ces portakabin, en outre, c’est qu’ils ferment agréablement la perspective de la place du Scex, en offrant un retour gracieux aux blocs locatifs construits à fleur de rocher. C’est une réussite, vraiment. (suite…)

La farmacie, Beaudelaire et Valère Novarina (je vous fais un paquet cadeau?)

vendredi 2 septembre 2011

 

Ce matin, à la radio, à l’occasion de la journée d’études sur l’orthographe organisée hier 1er septembre à la HEP de Lausanne, on a eu droit à l’avis éclairé de Marinette Matthey, professeure de sociolinguistique à l’université de Grenoble (qui est une cuvette polluée)(jolie mais polluée, la cuvette).

Je n’ai pas envie d’écouter à nouveau son babil pour citer exactement ses propos, que Dieu me tripote et me pardonne, mais en gros on a pu entendre ceci :

Journaliste – « Donc, ce n’est pas demain qu’on écrira pharmacie avec un -f ? »

Marinette – « Hélas, non. » Et plus loin : il est inutile de bassiner les élèves avec la grammaire et l’orthographe, il faut leur apprendre à utiliser les correcteurs. (suite…)

Dieu vs Logean : 1-0

mercredi 24 août 2011

 

« Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous; vous l’aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d’Egypte. » Lévitique 19:13

Parfois on trouve des trucs sympas dans les vieux bouquins. À noter que « indigène du milieu de vous » pourrait presque s’apparenter à une locution hérensarde.

Orgel, égyptien natif de souche

Le bloc-notes d’Alcazard

lundi 22 août 2011

En ce jour de rentrée, le conseiller communal Jean-Pascal Fournier nous propose ce joli et émouvant statut sur son profil Facebook: « On peut être président de commission scolaire et être ému de voir son petit commencer l’école…. »

Alors, bien sûr, on pourrait s’interroger mesquinement sur le degré d’humanité d’un père qui tient à rappeler ses fonctions publiques et politiques quand il partage impudiquement avec ses sept cent soixante-huit amis Facebook ses émotions parentales. On pourrait aussi gloser sur l’utilisation d’une photo d’enfants qui ne sont pas les siens à des fins somme toute politiques (voir remarque précédente). Mais ce serait là faire preuve d’une mesquinerie outrancière et partisane et ça, ce n’est pas dans mes habitudes, oh non!

Non, rappelons simplement l’émotion réelle de certains parents sédunois gauchistes et bobos à la fois qui auraient bien aimé voir Monsieur Fournier, président Vert de la commission scolaire, tout aussi ému quand monsieur Meyer (directeur des écoles de Sion) enrôla tous les élèves sous sa juridiction pour promouvoir le Breitling Air Show à l’aérodrome militaire de Sion.

Alcazard, cancre éternel

À chacun ses goûts

mardi 9 août 2011

Je ne sais pas ce qu’Oskar a contre les femmes voilées.

Perso, je trouverais ça assez sexy, voire même bandant. Charmes de l’Orient mystérieux… Qui peut nous dire qui se cache derrière ces voiles fins qui ne laissent entrevoir que les yeux, miroirs de l’âme? Quelle amazone lubrique, quelle odalisque concupiscente, quelle Shéhérazade lascive masque par ces soieries luxueuses et chamarrées les courbes délicates de son doux corps de gazelle à la peau ambrée et sucrée? Quelle est cette ingénue au regard chargé de sexualité trouble et lourde qui attend patiemment dans son carcan de toile le mâle dominant qui, déchirant d’un coup de dents avides ce frêle rempart de luxueuse étoffe, libérera ces seins généreux aux tétons déjà dressés par le désir d’être suçotés, tiraillés, léchés et malaxés, déflorera avec fougue ces chairs roses et secrètes, fera ployer sous le poids de son assaut viril ces reins perlant de plaisir sensuel…

Je m’échauffe, je m’échauffe. N’oublions pas tout de même que la chrétienté est en danger de mort, en état latent de guerre civile. C’est pas vraiment le moment de penser à culbuter tout ce qui passe.

Alcazard, obsédé sexuel pour de vrai

La vie humoristique d’Oskar (N° 23)

lundi 11 juillet 2011

Passer son temps à l’étranger pour vanter le « miracle suisse » et, en même temps,  dénoncer le multiculturalisme qui fait la richesse de ce même pays, seule une personne était capable de ce grand écart.  Oskar Freysinger, donc, c’est écrit dans le titre. Le barde saviésan se commet encore dans la Tribune de Genève avec un article ubuesque frugalement intitulé « Le multiculturalisme détruit la diversité« . Article dans lequel il nous parle de sioux à cheval, d’aliénation de soi et de  bircher muesli. Et entre tout ce ramdam littéraire, une considération philosophique de haut vol sur le concept de culture  à la sauce freysingérienne, s’il vous plait. Je résume donc , mais pas tant que cela, le fond de la pensée : « le mélange des identités et des cultures, c’est de la merde. « La diversité ne peut être sauvée que si chacun reste lui-même, » comme le dit le beau Oskar. C’est joli et on ne peut qu’acquiescer. On va même lui donner un conseil pour qu’il reste au plus près de son abstraction conceptuelle : « Oskar, jette ta guitare, c’est un affreux instrument étranger qui trouve ses origines en Perse ! »