Les « Non-dits » de Fernand

La neige qui déferle sur le Valais semble embrouiller les esprits chez certains rédacteurs du Nouvelliste d’aujourd’hui. C’est déjà du haut niveau en page 2 avec le billet de l’invité, Pascal Décaillet. On a encore droit aux sempiternelles rengaines politiquement correctes de ce Monsieur. Passons la-dessus pour s’attaquer à « l’essentiel ». Quand j’étais au collège (en socio-économique, Monsieur!), avec d’autre esprits  tout aussi affutés que le mien, nous nous amusions comme nous le pouvions en plaçant des mots incongrus dans nos copies de dissertations historiques. Et bien, je peux vous le révéler, Pascal Décaillet, presque 30 ans de  journalisme derrière lui, s’amuse aussi à placer des mots pour faire rire ses amis. Depuis plusieurs semaines, c’est l’expression « Uli le climatique« , fine allusion à Ali le Chimique, triste compagnon d’équipée de Sadam Hussein, qui est utilisée pour dénigrer Uli Leuenberger. Pas une semaine sans qu’il la sorte. Ça doit beaucoup le faire rire!  C’est vraiment un punk du journalisme Pascal.

Trois pages plus loin un article de la plus belle et de la plus fine plume du journal, j’ai nommé – roulement de tambour-  Jean-Yves Gabbud. Le bougre, dans un article  intitulé « Attaques socialistes contre la BCVs » (« La peste rouge s’attaque à vos économies » aurait tout de même sonné mieux, non ?) y défend les rémunérations exorbitantes  des cinq directeurs de la BCV. Faut surtout pas faire chier la direction de notre banque cantonale au moment où Jean-René, le cousin du chef s’apprête à s’emparer de la présidence de l’établissement bancaire. C’est compris les gauchistes ? Parce que si vous êtes pas contents, allez demander à Michel Perruchoud des explications sur la méthode Gabbud en cas de désaccord.

Le meilleur est quand même laissé pour la page « religion ». On a  fait appel à un chanoine (pas le rédacteur en chef adjoint. Celui-ci reprend d’ailleurs le texte sur son blog) qui a la lourde tâche d’expliquer le bienfondé de l’immaculée conception. L’immaculée conception, contrairement à ce que croient certains, n’est pas uniquement cette pratique sexuelle déviante où il est question de faire des enfants sans montrer son palantzon.  Ca reste quand même l’un des plus grand witz du catholicisme puisque il s’agit d’affirmer que Marie n’était pas souillée par le péché originel lors de la mise en bouteille de Jésus. En somme ça ressemble furieusement  au « Toutes des salopes, sauf ma maman » que l’on entend dans les préaux des écoles de banlieue.  A signaler que la Vierge Marie n’est citée que 8 fois dans le Nouveau Testament (soit moins que Marie-Madeleine, l’amante présumée de Jésus) alors que l’Église catholique a développé tout une branche de sa théologie sur Marie, la mariologie. Le problème, comme le rappelle le chanoine Escher c’est que le dogme de l’Immaculée conception n’est inscrit nulle part dans la bible et a été créé avec la bulle papale « Inefabilis Deus » en….1853. Ce qui laisse sceptiques certains « esprits chagrins »…
Le chanoine défend sa chapelle  en  affirmant : « N’oublions jamais que «la sainte Tradition et la sainte Ecriture sont reliées et communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux jaillissent d’une source divine identique, ne forment pour ainsi dire qu’un tout et tendent à une  même fin.» (Dei Verbum 9) »  Ah oui ? C’est super limpide!  « On a  raison parce que c’est la Tradition et que la Tradition jaillit d’une source divine, le pape ». C’est super crédible comme argument. Ça confirme bien le discours de Ratisbonnes de Benoit XVI sur les rapports entre raison et foi, non ?
Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles mais le point positif c’est quand même qu’on aura congé lundi pour aller tâter de la poudreuse sur nos belles montagnes.

Fernand, grand ami de la Tradition. N’ayez pas peur!

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