Moi, ça me rend fou!

François-Xavier et Jean-Romain*

Mesdames et Messieurs, Ladies and Gentlemen, meine Damen und Herren, Signori e Signore, voici revenue l’heure que vous attendiez tous, celle du grand numéro de duettistes des deux grandi magnifici fratelli, les deux plus grands inquisiteurs du bien-penser valaisan, j’ai nommé : les frères Putallaz.

Ils se sont commis à deux reprises la semaine dernière, l’un derrière l’autre, si j’ose dire. Le premier, F.-X., nous livrait jeudi 27, sous un titre mystificateur, un article très moralisateur où il répandait sa haine féroce contre les gens de médecine aidant les gens en fin de vie à en finir dignement. Il regrettait, le professeur, la belle époque où l’on faisait ça en famille, avec le courage et la fierté de le faire sans consentement légal.  Ah, c’était quand même plus propre quand on étouffait mémé sous l’oreiller (après que le curé eut donné l’extrême-onction) pour pouvoir toucher le pactole que cette vieille bique dévorait chaque jour à coup de grands verres de lait tiède et de biscottes rances.

On pensait en avoir fini avec la fratrie maudite pour au moins deux semaines, mais non, voilà que Jean-Ro. sort du bois le samedi 28. En homme de lettres qu’il est, il sait que pour qu’un régime théocratique voie le jour en Valais, il faut s’attaquer directement au vocabulaire de l’ennemi, dénigrer son argumentaire en le ridiculisant. C’est une méthode qui a fait largement ses preuves  et qui est historiquement prouvée et démontrée. Ainsi il s’escrime sur quatre colonnes à nous signifier que traiter les gens de populisme lorsqu’ils font appel aux tripes et aux couilles de l’électeur lambda plutôt qu’à son cerveau, et ben c’est être aussi populiste qu’eux… Quatre colonnes pour développer un  argument aussi pauvre que : « C’est c’lui qui dit qui est »! Il pousse même le ridicule jusqu’à affirmer, je cite, je ne pourrais pas l’inventer : « C’est ce genre de termes émotionnels qu’il est facile d’utiliser et qui est tout bénéfice pour les songe-creux : on n’a pas besoin de débattre puisque le débat est confisqué ». Je vous laisse apprécier la formule « le débat est confisqué »… Ça c’est du Jean-Ro tout craché. On se réjouit de lire prochainement sous sa plume des articles de fond où il prendra courageusement parti contre l’utilisation éhontée de termes tout aussi galvaudés et réducteurs de discours comme « pensée unique », « soixante-huitard », « politiquement correct » et « gauchistes de droit divin ».

Groupons-nous et demain international sera le Jean-Romain.

Boris

*l’invité du 27 et 29 novembre 2008

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