Yves. Lui. Il sait.

Ouf. S’en est fini du doute. Dans l’affaire des otages en Libye, la messe est dite. Point besoin de tribunal international. Point besoin non plus de commissions coûteuses. Superflu. Yves Nidegger, brillant avocat au style inimitable, illisible, est convaincu. À défaut d’être convaincant. Il sait. La cause. Le pourquoi. Ce qui crée tout ce saint-frusquin. Tous ces pataquès. La réponse est aujourd’hui livrée par lui. Belle. Sobre. Magnifique de clarté. Sublime par sa simplicité.

Fi. Ne cherchez plus de solution. Ensemble. Ne nous endormons pas. L’heure est à l’accusation. Déjà. Au règlement de comptes. À l’hallali. Laissons la Libye de côté. Un moment. Battons-nous entre nous. Déchirons-nous.  Jouons à « c’est c’ui qui dit qui est ». Crachons donc en cœur sur ces pelés. Ces galeux d’où nous vient tout le mal. Les socialistes. Les radicaux. Eux ont transgressé les règles. Bafoué les bonnes manières.  Piétiné la tradition d’accueil genevoise. Envoyé leurs pachydermiques  agents. Leurs musculeux sbires sans tact. Sans entregent. Humilié une famille de dirigeants des plus respectables. Ruiné leur réputation. Des gens honorables. Jamais un mot plus haut que l’autre. De bons étrangers. En somme. Sauté à pieds joint sur leurs coutumes. Renié leur différences culturelles. Qui sommes-nous pour les juger? Qui n’a jamais frappé son personnel de maison? Un peu? On en trouve plus de bien. De compétent. De nos jours. Ça peut énerver. Parfois.

C’est Genève-la-Rouge qui est porteuse du mal. Cette Babylone cosmopolite et communiste. Ses dirigeants incompétents. Parce que bolchéviks.  C’est le creuset du déshonneur. De la honte. Du calvaire de nos deux compatriotes. Responsables aussi de leur lente et symbolique agonie. Des excuses de notre président. De sa future abdication.

Amis Versaillais, sachez encore que, comme le disait un sociologue émérite, seuls ces infâmes communards cherchent à imputer aux autres leurs propres fautes et leurs manquements.

Alcazard, tombé par terre, le nez dans le ruisseau.

5 commentaires pour “Yves. Lui. Il sait.”

  1. OrgelNo Gravatar dit :

    « Des vies comme arrêtées. Au cadran de la montre (…) » un beau plagiat d’Aragon; notre avocat ne manque pas de lettres (on aurait pu en douter cependant, en lisant sa prose)
    Que serions-nous sans toi, Yves, qui vins à notre rencontre ?

  2. FaustrollNo Gravatar dit :

    Il l’avait faite. Déjà. Celle-là. Ce billet. Le même. Ou presque. Le 9. Juin.
    http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/invite/index.php?idIndex=862&idContent=147822

  3. AlcazardNo Gravatar dit :

    Ben le voilà prêt pour écrire sur Suissnet.info. Il avait déjà les idées et voilà qu’il s’autoplagie. Trop fort! Et il y a justement une place de copiste qui c’est libérée chez eux m’a-t-on dit…

  4. sardinaluileNo Gravatar dit :

    Non. MOI je sais. Il a un logiciel de ponctuation aléatoire.

  5. CretchNo Gravatar dit :

    euh, pourquoi ça pointe vers un article de simon epiney? (le lien dans l’article)