Hommage à Fredy Stauffer
Dans la série des grands hommes, écrivains et artistes de tout poil qui se sont arrêtés sur la plus abritée des terrasses sédunoises, après le passage remarqué de plusieurs sommités des médias valaisans, c’est au tour de Fredy Stauffer de venir nous saluer en ce jour.
Aux heures vespérales de l’apéro salutaire, il est bon parfois de s’arrêter sur ce que furent, jusque-là, nos existences d’oisifs distingués et, loin des regrets mortifères, de rendre un hommage solennel à ces hommes qui firent de nous ce que nous sommes. À ces hommes sans qui nous ne serions rien. Fredy Stauffer est de ceux-là. Un peu comme Fernand l’autre jour rendait hommage au footballeur ayant charmé son enfance, je tiens en ce jour à crier sur les toits mon amour immense et ma passion dévorante pour le travail de ce poète sublime qui a su, lui, rester anonyme et discret, malgré son indéniable talent et toute la pertinence de son art.
Depuis maintenant plus de vingt ans, presque pas un jour ne se passe sans que mes camarades et moi ne louions ce saint homme pour son apport incalculable à notre culture et à notre savoir. C’est par lui que l’envie d’écrire nous est venue. Qui pourrait faire le compte des muses que cet homme ,à la fois fragile et fort, a su réveiller en nous? C’est son œuvre qui nous fait retrouver force, grandeur, vaillance et brio aux heures tardives des lassitudes infinies. C’est son oeuvre qui nous fait voir le beau dans ce qui ne l’est pas. C’est son oeuvre encore qui fut le tuteur de notre création, la colonne vertébrale de nos révoltes. « Sortez de ma chambre » lui doit plus que beaucoup: ce site lui doit à peu près tout.
Mais loin de notre petit cercle d’amis à l’humour fin et délicat, c’est le canton tout entier qui a joui pendant des années de l’aura culturelle dispensée par cet homme simple et génial. Chaque valaisan qui se respecte se doit d’admirer et de saluer la qualité et la beauté de son travail. C’est une quatorzième étoile à notre drapeau, un phare qui nous ouvre la voie. Il fut, entre autres, responsable d’une grande partie de la natalité dans ce canton.
Fredy Stauffer vient de prendre sa retraite. Il était Maître Brasseur à la Brasserie Valaisanne. Plus rien ne sera comme avant.
Boris, qui aime beaucoup Madeleine Gay aussi.
septembre 8th, 2009 à 17 h 37 min
Respect.
septembre 9th, 2009 à 13 h 48 min
Tout à fait d’accord avec vous! Et c’est grâce à des hommes exceptionnels comme lui que cela sent encore le malt et le houblon sur la route du Rawyl malgré la mainmise des colosses du col mousseux sur le marché mondial et valaisan. Sans son travail (pensez à la Blonde 25 qui tutoie gustativement la Heineken de notre jeunesse) Sion ne serait plus l’une des capitales brassicoles de la Suisse! Fredy Stauffer est notre Winkelried cantonal. Il a résisté même aux Vikings de Carlsberg.
septembre 9th, 2009 à 17 h 31 min
A cause de lui, j’ai surtout été amendé pour ivrognerie sur la voie publique…