Archive pour septembre 2009

Ose! Ose! Redonne un sens à ta vie

jeudi 3 septembre 2009

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Le plus digne successeur de Bourdieu… Que dis-je? Le plus grand sociologue de tous les temps, Maître Uli Windisch, nous éclaire de sa science dans Le Nouvelliste avec sa tribune libre: «Osez prendre le pouvoir!». Il nous explique que concernant les politiciens à élire, il est: «Pour de meilleurs et non de pires!». Et qu’il préfère des «raisonnables et pragmatiques (…) plutôt que des incompétents ou des comploteurs agités, prétentieux et irresponsables».
Je ne peux que soutenir ces paroles empreintes de sagesse. Oui, amis citoyens, ne votons plus pour les vilains pas beaux, mais pour les jolis. Arrêtons d’élire les méchants, préférons les gentils. Et pis, faut être pour la paix dans le monde, parce que la guerre c’est caca. Et pis, faut être sympa avec les gn’enfants, parce que la pédophilie c’est pas bien,…
Bref, comme dirait Léo Dagan: ce qui a de bien avec les opinions tranchées, c’est que ça fait avancer le débat.

Croquignol, méchant pas beau

Les Ténèbres – Terminus Sigmaringen

mercredi 2 septembre 2009

Commémorons comme il se doit les 70 ans de cette drôle de guerre de manière originale en nous mettant sur les traces de Louis-Ferdinand Céline. En 1944, l’écrivain suivait le gouvernement collaborationniste français en exil à Sigmaringen. Dix ans plus tard, il écrira sur cette période un cycle autobiographique, D’un chateau à l’autre,  une retranscription hallucinée de la vie  grotesque des vichystes en Allemagne. L’histoire d’un  Bardamu qui aurait arrêté ses pérégrinations à travers le monde et aurait découvert la déchéance, la dégénérescence tout au bout de la nuit. Une atmosphère de débâcle qui renvoie aux sentiments de l’écrivain déclassé et boudé, en exil intérieur dans son misérable pavillon parisien.

En 2005,  Thomas Tielsch s’empare du roman de Céline pour réaliser un sublime documentaire, les Ténèbres où est parfaitement retranscrite l’atmosphère crépusculaire et neurasthénique  du livre de l’auteur du Voyage au bout de la nuit.

Le documentaire est heureusement en partage sur dailymochion et mérite vivement d’être visionné. (suite…)

Le négrillon, ce grand joueur

mercredi 2 septembre 2009

Le Courrier, dans son édition du jour, nous gratifie d’un reportage de premier ordre : La débrouille des enfants est sans limite – l’Afrique, ou l’art d’inventer des jeux.

On apprend dans ce papier désormais indispensable que l’esprit du jeu et de la danse est prédominant en Afrique du Sud, au Burundi, au Rwanda et en Ouganda, marié à un sens inné de l’adaptation et de l’improvisation. Nul doute que dans les autres pays d’Afrique on se fait chier toute la journée. Ces braves petits jouent avec des pneus, des noyaux de dattes à l’ombre des rares arbres et les pieds en feu dans un sable brûlant (car c’est bien connu, en Afrique, il n’y a presque pas d’arbres, il n’y a pas de verdure, il n’y a pas de champs non plus)

On construit des jouets avec deux bouts de fil de fer et une canette de bière. Ah! La belle insouciance de l’africain! Sans autre souci que de vivre au grand air, à poil. Jouer toute la journée, avec un bout de bois!

On notera des phrases bien senties, comme : L’Afrique, continent joueur par excellence. (c’est d’ailleurs parce qu’ils jouent toute la sainte journée qu’ils sont incapables de produire quelque chose de convenable, les nègres). Il y a aussi ce délicieux : Car c’est bien connu, l’africain recycle comme personne. Quelle débrouillardise, coco! Agiles et malins comme des singes! Moi qui croyais que le recyclage était l’apanage des pauvres! Où avais-je la tête?

On se croirait dans une notice explicative d’une exposition coloniale, ou pire: dans un édito de Philippe Barraud.

Orgel, incapable de plier correctement un trombone

Standing Ovation

mardi 1 septembre 2009

A l’écoute des informations récentes qui nous parviennent d’Afrique du Nord,nous ne pouvions rester sans saluer les exploits diplomatiques sans précédent du dirigeant le plus populaire du moment. Grâce à une politique étrangère non dénuée d’humour, il a réussi en quelque années à redonner à son pays, tenu jusque là dans un ostracisme incompréhensible au vu de ses réserves pétrolières,  une aura internationale bien méritée.

Rappelons tout de même qu’en décembre 2007 c’est le Président de la République française qui servait de carpette à ce chantre de l’humour diplomatique. Relevons cependant que le représentant de tous les Français avait réussi, lui, à récupérer ses infirmières (bulgares) en envoyant en Libye son épouse de l’époque.

À quoi elle peut bien ressembler, Madame Merz?

Alcazard, curieux

In memoriam

mardi 1 septembre 2009

Il y a 70 ans aujourd’hui commençait une belle aventure humaine.

Comme cela faisait belle lurette, en septembre 39, qu’il ne s’était pas pris sur la gueule de grosse météorite capable de réguler toute seule la démographie de notre belle planète, l’homme, dans son infinie sagesse, a décidé de faire le boulot lui-même en expédiant ad patres un peu plus de 60 millions de guignols.

La recette est assez simple, finalement : quelques moustachus atrabilaires, deux ou trois chauves à gros menton avec des problèmes de transit, un petit climat de haine délétère soigneusement entretenu, un peu de couardise, un amour déviant de la musique bien rythmée, un cubage cérébral sans doute un peu trop juste. Et hop !

Bon. Le cataclysme a des avantages, aussi : un regain d’énergie, une démographie bondissante (alors que le seul but de la guerre est justement d’y mettre un frein, comme quoi on est vraiment des crétins), à nouveau plein de pognon, un feu d’artifice culturel avec des caves à jazz et plein d’autres trucs rigolos.

Malheureusement, la guerre n’arrive pas à la cheville de la météorite (mais de la toute grosse météorite, hein, style genre Chicxulub ou Rochechouart) et laisse toujours traîner derrière elle des échantillons encore vivants de l’espèce.

C’est idiot. Faudra tout recommencer un jour.

Orgel, ich bin ein Polonais

Quand le bâtiment va, tout va

mardi 1 septembre 2009

Quelle est cette chose, et à quel usage sera-t-elle bientôt dévolue?

1- le futur musée d’archéologie ? (puisque celui de la rue des Châteaux est fermé pour cause de non-rentabilité) : proche de la gare, il accueillera les touristes et les scientifiques attirés par le patrimoine archéologique richissime du canton;

2- la fondation Marguerite Burnat-Provins ? (puisque aucune structure digne de ce nom ne rend hommage aujourd’hui à cette artiste exceptionnelle) : proche de la gare, il accueillera les touristes et les amateurs d’art, attirés par cette figure extravagante et richissime du patrimoine artistique cantonal;

3- une structure d’accueil de la petite enfance ? (puisque on a l’habitude par ici d’homologuer des crèches en sous-sol, comme au Ritz, par exemple) : proche de la gare, elle accueillera les enfants des travailleurs pendulaires;

4- des ateliers d’artistes, une salle d’expo, de concerts ? (spéciale dédicace au collectif qui a rendu la vie à ce lieu depuis 2008)

5- un petit restau sympa ?

Vous n’y êtes pas du tout, eh, les ringards.

Cette chose est destinée à devenir un gros tas de ruines.

Voilà qu’en plein centre de Sion existe encore un bâtiment industriel des années 30, parfaitement conservé, dans son état d’origine jusqu’aux plus petites lampes d’atelier, jusqu’aux couleurs d’époque; d’une puissance architecturale étonnante, ce bâtiment appartient à la mémoire collective de tout le canton. Un architecte intelligent et responsable (j’en connais, si si) pourrait faire de ce lieu une merveille.

Et voilà qu’on va le foutre par terre, pour permettre à de gros ploucs de s’enrichir de façon obscène en construisant des horreurs – dans le cadre de la refonte totale du quartier de la gare de Sion, métropole internationale de 28’000 pékins (quand même)

Sion présente le triste privilège de ressembler à une ville reconstruite après-guerre, mais sans avoir connu la guerre. C’est pas mal, non? Pas de plan Marshall, merci bien; en Valais on se débrouille tout seul.

Orgel, mono-maniaque