L’Hebdo nous ressort en cette fin d’année un classement des plus influents parlementaires romands sous la coupole fédérale. Les élus PDC valaisans, excepté Christophe Darbellay, classé troisième, se retrouvent dans le ventre mou du classement.  Dans le trio de queue des parlementaires les moins influents de Romandie, et par la même de Suisse,  se trouve même Paul-André Roux, devançant de justesse André Raymond et Alice Glauser-Zufferey, deux parfaits inconnus membres de l’UDC.

Jean-Yves Gabbud, dans l’édition du Nouvelliste d’hier nous expliquait que le citoyen de Grimisuat avait quelques excuses à opposer à ce malheureux traitement, notamment son arrivée tardive au parlement fédéral, l’appartenance  à une commission peu visible, et une visibilité médiatique défaillante.  A la rédaction de Sortezdemachambre, nous pensions plutôt qu’il était victime d’un racisme anti-chauve. Mais peu importe.

Paul-André  Roux étant un travailleur acharné qui sait apprendre de ses erreurs, il ne s’est pas laissé aller à un quelconque relâchement. Il a donc (probablement) convoqué la presse,ces derniers jours, car ça n’est pas moins de deux articles qui ont été pondu sur lui aujourd’hui dans la presse romande. Le premier, par la voix du Matin nous apprennait que le conseiller national blec aimait bien les apéros et que l’église était la maison de Dieu.  Le deuxième, publié par Swissinfo, sous un titre qui fleure bon l’oxymore,  « le fiscaliste altruiste » (ça ressemble à de la poésie freysingérienne) nous transmettait des détails de la plus haute importance : Paulan porte en permanence une montre orange et se lève tôt.

Il est toutefois  aussi question, dans cet article, de haute politique puisque l’on apprend que le député PDC est pour le social,  qu’il est pour l’économie, c’est indissociable, mais pour qu’il y ait du social, il faut que l’économie tourne bien.  Des affirmations qui ne relèvent certainement pas de la lapalissade politique et du poncif. Nous apprécions ici les gens qui savent prendre des risques et évitent le politiquement correct et la langue de bois.

La question des valeurs profondes du député Roux est aussi abordée. Çela ne fera pas plaisir à Pascal Décaillet, mais il n’est nullement question de Rerum Novarum, de  De Gasperri ou de Schuman comme il se doit pour tout bon député démocrate-chrétien, mais si Paulan a choisi le PDC, c’est  parce « qu’en Valais, choisir le PDC est une idée judicieuse, puisque c’est le parti majoritaire. »  On est pas fiscaliste pour rien.

Avec un tel sens politique et une force de conviction au-dessus de la moyenne, nous sommes persuadés que Paul-André Roux  saura émerger au sein du plénum fédéral et saura nous faire oublier son mauvais classement 2010. Parce que des députés PDC valaisans qui ne parlent, pendant quatre ans, que du loup et de la Convention alpine et qui arrivent quand même à se faire réélire, ça existe à la pelle.  Alors on ne voit pas pourquoi Paulan passerait à côté…

Fernand, les vignes à Champlan

Cet article a été publié le mardi 14 décembre 2010 à 17 h 10 min et est classé dans le couteau entre les dents, Non classé. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.