La rime en 2009
Oskar Freysinger vient de remporter le concours de poésie du festival Rilke de Sierre, pour lequel j’avais pourtant commis la pièce suivante :
Pouët pouët
Fait le poète
En arrachant avec ses gants
Et son couteau
Les ligaments
Très importants
Qui tiennent la
Tête à son cou.
Ma puissance évocatrice n’a pas été reconnue ; je suis donc contraint à l’exil.
La critique du poète est délicate ; on s’entend presque toujours répondre « faites-en donc autant, eh, patate ».
Je laisse à Oetzi Freysinger, l’homme des glaces de Savièse, ses clés sans porte et ses tristes ponts brûlés, mais je saisis au passage l’occasion de parler de la rime, ce grand vecteur d’émotions qui peut se transformer en guimauve ridicule, comme un barbapapa, vous apprécierez la métaphore, merci.
Le jury international et mondialement reconnu du festival Rilke doit d’abord et de toute urgence aller in corpore laver cet affront au grand poète, en déposant sur sa tombe un bouquet de bruyère ; il peut aussi y faire couler un peu d’humagne rouge, pour calmer les dieux chtoniens. Ce palmarès est une des conséquences néfastes du fédéralisme : dans un tout petit état qui veut jouer aux grands, on fait avec ce qu’on a sous la main ; ceux qu’on croit des élites le sont uniquement par manque de comparaison. Sur 290’000 valaisans, on peut compter peut-être sur 1% de poètes, à savoir 2’900 personnes, parmi lesquelles 0,1% a concouru, soit 3 personnes, dont Oetzi et l’autre lauréat dont je me réjouis de découvrir la prose. Il y a de quoi mourir indigné, comme le souhaitait le vieux triton de Guernesey qui s’y connaissait en alexandri, en alexandra, en alexandrins, oh.
Quid de la rime, donc ? Le titre de ce billet reprend celui d’un essai d’Aragon paru pendant la guerre, « La rime en 1940 », en préface à son recueil « Le Crève-Cœur » qui est une belle chose. Que peut-on dire de la rime en 2009 ? Rien de plus qu’Aragon, en somme. On peut relever le nom des poètes qui ont contribué, comme Apollinaire en son temps, à « rajeunir la rime » et qui sont toujours vivants : Bonnefoy, Jaccottet, Goffette… pour ne parler que des plus connus et que j’aime particulièrement.
Vital Bender et Emery, plus près eud’cheu nous, ont écrit de très beaux textes – déchirés et parfois insupportables de douleur.
Rappelons avec Jean Mazaleyrat que « la métrique est une discipline ingrate, pesante pour l’un par sa technicité, frivole pour l’autre par son esthétisme » ; la rime doit allier la rigueur philologique au simple goût poétique, ce qui reste une gageure pour beaucoup (au fait, c’est grâce à la poésie rimée qu’on saura toujours prononcer correctement le mot gageure dans cinq cents ans, puisqu’Aragon le fait rimer avec je ne sais plus quel mot en –ure ; tout comme « Villon grâce à la rime nous fait savoir comment l’on prononçait son nom » (Claude-Marie Beaujeu dixit dans son étude sur l’alexandrin du Crève-Cœur)
Bref.
Comment ne pas sombrer du côté obscur et frivole de la force poétique ? Il faut d’abord avoir quelque chose à dire. C’était le grand reproche fait à Victor Hugo par les intellos jusque dans les années 20, avant sa réhabilitation par les surréalistes, entre autres gens de goût : Victor Hugo, c’est formidable, c’est bien torché, ah ça oui, mais il n’a rien à nous dire. La forme est belle mais le fond inexistant ; ce à quoi Hugo répondait par une formule superbe que je cite de mémoire : la forme sans le fond n’est pas plus possible que la beauté sans le visage, et prenez ça dans les dents, les ploucs.
La forme sert donc le fond, et plus encore qu’on ne le saurait croire : bien souvent l’image hardie naît de la contrainte métrique qui, loin d’être un carcan, est un vecteur de liberté. C’est un peu ce que nous dit Oskar : vivement le cachot pour pouvoir rêver à nouveau.
Mais on ne doit pas écrire des vers de mirliton, en oubliant tout ce qui s’est fait depuis Baudelaire ; écrire des bouts rimés à la Freysinger équivaut à rouler aujourd’hui dans une voiture à vapeur des frères Papon : c’est rigolo, un peu pathétique, et ça ne sert à rien.
L’empirisme est dangereux dans la poésie ; on n’a pas le droit de méconnaître les travaux des plus grands. « L’escalier… dérobé » d’Hernani aurait dû conduire notre poète cantonal à pratiquer la rime enjambée, voire la rime coupée à l’image de Verlaine : « si je n’avais l’orgueil de vous avoir, à ta / Ble d’hôte, vue ainsi que tel ou tel rasta » (spéciale dédicace aux chevelus de la Grenette)
La rime, oui ! J’en suis un ardent défenseur. Les alexandrins constituent « les trois quarts de notre patrimoine poétique » (P. Guiraud) ; il serait idiot de s’en départir, comme il serait idiot de cracher sur l’art figuratif. La rime, oui! Mais la rime enrichie des trésors de la poésie médiévale, des travaux exubérants de Rimbaud.
Freysinger écrit comme je joue au piano la sonate au clair de lune : avec deux doigts.
Orgel
juillet 30th, 2009 à 17 h 21 min
J’applaudis de mes trois mains ce superbe brulot! Et quelles références ! Vital Bender, Philippe Jaccotet, Christian Emery ( que j’avais découvert grâce à Geneviève Guhl dans « ça dépend du temps qu’il fera « ). J’en suis tout guilleret.
juillet 30th, 2009 à 17 h 45 min
Ce qui me fait bien rire c’est que l’UDC critique constamment la gauche pour son côté trop fleur bleue et le manque de réalisme de ses idées. Maintenant qu’ils gagnent des concours de poésie avec les leurs (ne me faites pas croire que le texte de Freisy n’a rien avoir avec de la politique. Même rien que le thème imposé, tiens.) on les attends au tournant…
juillet 30th, 2009 à 18 h 02 min
@ Fernand :
Ci-dessous la transcription d’un très beau texte d’Emery, superbement servi par Parisod, l’ancien artiste-typographe de la Chaux.
Ces publications sont introuvables, hélas.
J’ai encore dans ma guitare « Urgence » et « vivre je viens » si jamais. Je transmets volontiers les fichiers par email à ceux qui en feront la demande.
Le texte du sang
Je suis emery
On ne m’entend pas
On ne m’entend pas
J’ai mille peaux si il le faut
Et le corps insonorisé
Et mon corps
Les cordes de mon corps immobile
Parlent bègue
Et dyslexie
—
Je suis l’albinos écoute
Un nègre
Je croise dans les parages du deuil
Je pollue l’œil et le sperme
Je décharge les rites
Je suis drôle
Crépu
Et l’artisan du malheur
Je ris
—
La vie est top atroce
Pour être mutilée
—
Avec l’arête de mon souffle
Et mon ventre
Qui absorbe le mensonge
Et par-dessus ce trou de bouche
Comme une vis
Je vais sans question dans le silence
Mes yeux coupent déjà le contact
—
Ô le bonheur
Le bonheur parfait de vivre
Dans l’ulcère de la vie
—
Solidaire de l’indifférence
Tantôt du blasphème
Solidaire de la calomnie
Je suis l’imposture ordinaire
Superbe
Je peux descendre à n’importe quel
Niveau
Mais je vis et je vis vivant
J’accueille moi l’humiliation
—
Et parce que je suis ma verge
Et l’outre gonflée de ma verge
Je me pisse de stupeur
Et je pisse ma peau
Et le pus de mes os
Mais mon corps
On ne m’arrache plus de mon corps
Monotone
—
Maître vertigineux
Je suis le veilleur rare
Et mon œil muet et borgne
Mon œil charognard mate
Et dissèque la détresse
—
Mes aveux sont terribles et mes aveux
Je les truque
En patience
Et vérité
Je suis l’homme en fuite
L’accélérateur de la solitude
Je l’organise techniquement
Avec la peur et de tous côtés
Le sang qui lève et réclame son dû
—
Sang jaune de la peur
Et aigre
Sang de rouille de mon anus
Qui ne chie que le vide
J’ai le sang dans les veines
Comme la déraison et l’excès
—
Solitaire désaxé
Sans partage et total
Solitaire ouvert aux frontières
De vos corps
La vie je vous la laisse
Mais elle se perd ici
—
J’œuvre sans faiblir entre l’aloyau
Et mes tripes
Mes étrons je les fabrique de mes mains
Dans mon ventre
Et dans un délire de cataracte
Et je les mange
Je n’ai viscéralement plus rien
Pour vous
—
J’ai ma paix en dur et au profond
La paix de mon ventre
Et de la terre de mes os
Cette plainte du début du temps
Et je ne détache pas mon ventre
De cette plainte
Je ne détache pas mon désespoir
De solitude et de rêves
Dirigés vers l’abattoir
Ma paix
Le noyau simplement de ma paix
Simplement comme un roc
Simplement le noyau
Ma paix féroce
Ma paix
—
Mourir pour mourir
Autant mourir avec persévérance
—
J’habite le ventre ouvert inhabitable
De la douleur
Et dans la douleur le silence
Votre faux silence et hautain
Pour sodomiser ma douleur
—
Je vais au plus proche
Toujours
J’attaque à l’os
Et mon sang
Le purin de mon sang fertilise
Le lieu de la fosse
Je pioche
Mais je peux aussi détoxiquer
Vos corps d’obsèques
—
Car je suis la défonce ultime maintenant
Celui qui authentifie le manque
Et fixe hors du désir
Et du désir de vivre
—
Et la vie je la meurs seul
—
70 exemplaires chez Parisod au printemps 92
juillet 30th, 2009 à 21 h 35 min
Ce qui est intéressant dans les poèmes, c’est la maturation du vécu. Je juge tous les poèmes à cela. L’authenticité. Nous avons tous quelque chose à dire avec nos pauvres vies. Chacun a sa vérité expérimentale qui ne peut être niée par l’autre.
juillet 30th, 2009 à 22 h 59 min
C’est très beau et très fort, je ne connaissais pas.
Pour revenir au sujet – je casse un peu l’ambiance – le torchon du pouêt à la couêt n’a vraiment aucune envergure. Le vocabulaire est d’une pauvreté navrante, les rimes sont d’usine, le rythme pèse trois tonnes – essayez-le à haute voix, c’est à pleurer – la syntaxe adopte un schéma basique pour ne pas dire primaire (au sens de primitif) et le thème rappelle la prose des toilettes publiques et la constipation cérébrale d’un adolescent obèse. En un mot comme en cent: c’est de la merde, et de médiocre qualité, encore.
Quant au jury, être enseignant n’a jamais été le gage d’un grand sens de l’esthétisme; la critique littéraire est un métier à part entière.
juillet 30th, 2009 à 23 h 05 min
@ minus pellegrinus
La « vérité expérimentale » de chacun – en l’occurrence celle de Freysinger – n’est pas en cause ici – même si elle témoigne de la grande immaturité de l’intéressé! Il s’agit de sa transcription poétique, qui laisse plus qu’à désirer. Vous me paraissiez pourtant être un homme de goût… me serais-je trompée?
juillet 31st, 2009 à 10 h 19 min
Puisque vous en parlez, Orgel, et que vous semblez aimer à disloquer les grands niais (je parle des alexandrins, pas de Freysinger), j’observe dans votre production une tendance à placer des e muets à la 7ème syllabe (« Le paquet de gauloiseuh serré dans la poche »), ce qui est proscrit dans la versification classique, petit fripon. Du coup, j’ai un peu de peine à prosodier certains de vos vers . Par exemple: dans votre « Sonnet gastronomique » (vers 6), faut-il dire « Je coupe j’assaisonn’ // euh j’étuve et je cuis » (ce qui est plutôt iconoclaste) ou passer outre le e muet et dire « Je coupe j’assaisonn’ // j’étuve et je cu-is » (ce qui est plutôt rigolo)?
juillet 31st, 2009 à 10 h 57 min
Faustroll, je n’ai pas la prétention d’écrire une poésie irréprochable; les petits poèmes que vous citez ont été postés là pour animer un peu le blog estival déserté. Je travaille à des choses plus sérieuses que je ne propose qu’à Gallimard.
Plus sérieusement, vous avez raison : mes alexandrins sont boiteux en cela qu’ils ne respectent pas la sacro-sainte césure à l’hémistiche. Mais ils tiennent aussi par le simple fait qu’un e caduc suivi d’une consonne forme syllabe.
Dans les rares enregistrements d’Aragon, on s’aperçoit que le poète a une diction plus accentuelle que syllabique. Donc, pour répondre à votre question, lisez ces vers comme ils vous chantent.
Dites-moi quand même que vous préférez mes pochades à l’écriture de Freyzi, vous me ferez plaisir.
juillet 31st, 2009 à 11 h 18 min
Loin de moi l’idée de me moquer! D’abord, ma remarque prouve que j’ai lu vos textes avec attention. Et puis, je ne sais pas faire de vers. Et puis, le poème que vous citez en début d’article me paraît en effet meilleur que le texte primé. Et puis, je trouve que l’alexandrin bien césuré (tata-TA, tata-TA, tata-TA, tata-TAAA) donne au poème un côté languissant de voyage freysingérien vers un ailleurs improbable où le Poète ne trouve pas mieux « que son lopin de terre / Et que son vieil arbre tordu au milieu », comme disait Valéry.
Je vous place donc quelque part entre Freysinger et Hugo. Même si ça laisse de la place…
juillet 31st, 2009 à 11 h 40 min
Yo !
août 1st, 2009 à 11 h 54 min
Vital Bender, cousin et ami, m’a demandé de l’accompagner à Genève où il devait se rendre pour toucher un prix de poésie.
Je ne me souviens plus hélas du nom du concours qui l’avait désigné comme lauréat… Nous étions au première loge d’un salle située au dessus du restaurant Le Mouton de Panurge. A un moment Vital se lève, descend au bar du bistrot, se prend une bière et rejoint sa place.
Les membres du jury étaient pédants et ridicules, des allures d’instituteurs pétainistes à l’approche de la retraite. Ils déclamaient des vers, des vers d’écoliers rédigés par l’un ou l’autre d’entre eux…
Vital s’est levé. Il a lâché sa bière qui a éclaté comme un rire qui se brise sur le carrelage. Il a dit : gardez votre prix bande de sépulcres blanchis, la poésie ne vous appartient pas, vous êtes des flics pas des poètes, dans la rue les poètes, dans la rue les poètes.
Et il s’est cassé en vociférant,
Dans la rue, il était furieux et heureux de son geste.
Quelques jours plus tard, il a reçu le prix a son domicile, un diplôme et quelques kilos de recueil de poésies insipides.
Vital a retourné le tout à l’expéditeur accompagné d’une lettre bien torchée que j’aimerais aujourd’hui pouvoir vous lire.
Vital BENDER a publié
Lettre à Jeanne, éd. poésie vivante, Genève, 1985
L’instant indompté, éd. St-Germain-des-Prés, Paris, 1986
Rivage errant, éd. Poésie vivante, Genève, 1989
Cette île qui te ressemble, éd Sauvagine, Genève, 1994
Le deuil du hibou, éd. Eliane Vernay, Genève, 1994
En des ailleurs brûlés, éd. Monographic, Sierre, 1997
Demain avant de naître, éd. A la carte, Sierre, 2000
La sève du temps, éd. A la carte, Sierre, 2000
Il a reçu le prix d’encouragement 1995 de l’Etat du Valais.
Monographic cherche à liquider son stock de En des ailleurs brûlés. il en reste une petite centaine….
août 2nd, 2009 à 7 h 48 min
Si mes rensignements sont exacts, Oetzi Freysinger a particpé au concours Rilke dans la catégorie B, dotée d’un prix de 500 francs (qu’il a dû sans doute partager avec l’autre) et 17 personnes ont envoyé un poème à cette occasion, ce qui est peu d’après les organisateurs. Pour l’embêter, on peut rappeler qu’Hitler était aussi un peintre. Il a profité de cette occasion pour faire de la communication et se présenter comme un « poète », donc un être sensible, contrairement à l’attitude qu’il a souvent, celle d’un rustre populiste, malotru, opportuniste et xénophobe. Ce n’est pas quelques bouts rimés qui y changeront grand chose.
août 2nd, 2009 à 8 h 39 min
Tandis qu’Eric Felley est probablement autant journaliste qu’Hitler était peintre talentueux…
août 2nd, 2009 à 12 h 00 min
Si mes renseignements sont exacts, Oetzi Freysinger a participé au concours dans la catégorie B avec un prix de 500 francs (à partager avec l’autre vainqueur). 17 personnes ont participé à ce concours, ce qui est peu selon les organisateurs, qui ont connu des années plus fastes. Peu importe. Ce n’est parce qu’on gagne un concours de poésie en alexandrin avec des quatrains, que cela change un homme. Certes, Oetzi a pu communiquer sur cette victoire et se hausser du col. Mais il n’en reste pas moins que Oetzi reste un rustre, un malotru, un opportuniste et un xénophobe.
Oskar a gagné le concours
en faisant des alexandrins
félicitons-le pour ce tour
qui ne le rend pas plus malin
et demain est un autre jour
il faut détruire les minarets
car les arabes sont des vautours
qui pêtent dans les cabinets
(j’essaie d’imiter le maître, mais je n’y parviens que difficilement)
août 7th, 2009 à 11 h 23 min
Eric Felley est peintre, écrivain, musicien, journaliste et politicien.
J’ai vu, de mes yeux vus ses peintures à la galerie 7 de Jean-Michel Gard. Je l’ai entendu il y a 30 ans avec le groupe Ultime érection sur la scène du casino de Saxon, puis raper et déraper à cause de couchepin, c’est un être fantastique…. Je l’ai entr aperçu au piano au petit théatre.
J’ai lu ces 5 livres, ils sont bien écrits et vite avalés. (J’ai même payé 30 balles le dernier…) Ils se résument ainsi : l’autopsie d’un rouge AOC qui fume dans la jungle de téléverbier.
Bref, aprés 30 ans d’observation minutieuse, j’arrive à la conclusion suivante. Peintre, écrivain, musicien, journaliste et politicien, Eric est le fruit des amours d’une mère et d’un couteau Suisse, il y a tout, mais en petit, c’est pratique dans la poche, surtout le tire-bouchon.
août 7th, 2009 à 14 h 34 min
En bref, c’est un bon Valaisan, peut-être un peu plus doué que les autres… Mais comme il a l’air aussi rigolo, il lui reste encore une chance de guérir.
août 11th, 2009 à 6 h 39 min
Merci messieurs, mais vous n’avez pas encore tout vu. Je fais ouvrir une clinique privée de chirurgie. Je n’y connais pas grand chose, mais je pense qu’en quelques semaines je pourrais arriver à de bons résultats. Peut-être qu’il y aura un peu de déchets sur les premiers clients, mais après ce serait une affaire qui tourne. Une start-up.