Sport de drogués
Bientôt le Tour de France cycliste débarquera à Verbier. Aux âmes chagrines qui regretteront les millions injectés par les collectivités publiques suisses pour cette étape helvétique, il y a quelques arguments à opposer : des hôtels remplis deux jours durant, du travail pour la police scientifique et autres amateurs de perquisitions, des marronniers à profusion pour les journalistes en cette période de vaches maigres journalistiques et des sous pour les vendeurs de crèmes solaires.
Mais le Tour c’est aussi des anecdotes à ressasser sur les pentes du val de Bagnes pour avoir l’air intelligent en attendant la caravane. Dans cette première leçon de vivre en société, l’explication de l’origine du maillot jaune du leader du Tour : c’est en 1919 lors de l’étape Grenoble-Genève qu’une couleur distinctive a été portée par le premier du classement. Mais indirectement le choix de la couleur du maillot a été… politique. Je vais décevoir les militants des « Jaunes » du haut-Valais mais leur parti n’a rien à voir la-dedans. Le jaune correspondait à la couleur du magazine « L’auto-vélo », aujourd’hui connu sous le nom de « l’Equipe ». Le journal avait été fondé en 1900 par Henri Desgranges (qui créera le Tour de France), entraîné par quelques industriels désireux de concurrencer le leader du journal sportif français, « Le vélo » dont le tord était d’être dirigé par Pierre Giffard accusé d’être un… dreyfusard.
Et en guise de conclusion n’oubliez surtout pas la belle philosophie de Jeannot du café du Nord : « La drogue c’était quand même mieux avant que les sportifs s’en mêlent. »
Fernand, qui a déjà vu son vélo escamoté par des filous ( des étrangers, c’est sûr !)
juin 19th, 2009 à 0 h 02 min
Y a une piste cyclable à la Grenette? Faut suivre la ligne blanche?