En noir et blanc
mercredi 21 décembre 2011
Que l’on exhibe Christian Constantin sur les TV et les radios nationales ne me posait, jusqu’à présent, pas trop de problèmes. L’essentialisation qui veut que le Valaisan soit vu comme un rustre mal dégourdi, un peu filou, frondeur, et incapable de faire suivre trois locutions françaises à la suite n’était plus ressentie comme une honte cantonale; on s’y était même habitué avec les « bons clients » valaisans mis en avant dans les médias.
Avec Constantin, on pouvait même avoir un peu de commisération tant le personnage suintait à plein nez les dialogues d’Audiard, les films de Gérard Oury et les mauvais tours de Garcimore. Tant que le « bouillonnant » président du FC Sion squattait les prix Champignac et les bêtisiers de fin d’année, on se disait que c’était un moindre mal, et que ça pouvait même attirer un ou deux touristes supplémentaires dans le canton et augmenter le capital-sympathie des indigènes auprès du reste du monde. Il n’y a pas si longtemps, d’ailleurs, les zoos humain avaient aussi un certain succès…
C’était avant aujourd’hui et la page 5 du Nouvelliste de ce 21 décembre 2011 où CC (un nom de mauvais whisky) nous balance ses considérations sur les Noirs qui relèvent tout simplement du racisme. Propos, qui sont relayés par Jean-Yves Gabbud qui emploie la locution verbale » ne pas garder sa langue dans sa poche » au sujet des « bons mots » de CC, ce qui est probablement un euphémisme pour dire « faire des déclarations racistes » en langage journalistique.
Le plus cocasse dans l’article reste la phrase de Christian Constantin mise en exergue par le NF : « Dans une guerre, il y a deux camps, celui des collabos et celui des résistants. J’ai choisi » et qui ferait presque sourire au vu des déclarations du monsieur pour qui a quelques notions historiques sur la collaboration, la résistance et cette période d’ intolérance que furent les années 1930-40…