Chauffe Marcel!

Il y a des rubriques qu’on n’aimerait pas avoir à écrire parce qu’elles tiennent plus du propos convenu, de la théorie de bistrot ou du blog « Femmes » du Nouvelliste que de la vraie colère salutaire. Mais bon, ça fait des jours que j’y pense et un peu de mauvaise foi n’a jamais tué son homme.

Ce bon Marcel Maurer, au lendemain de son élection, clamait à qui voulait l’entendre que travailler avec la majorité absolue détenue par le PDC au conseil municipal ne poserait selon lui aucun problème. Il ne voyait pas pourquoi le collège de conseillers communaux avec lequel il avait déjà eu le plaisir de travailler en bonne entente se laisserait aller – puisqu’il a été élu à la place d’un des leurs – à phagocyter l’action du conseil communal. C’est vrai ça pourquoi ?

Mais force est de constater que si le vœu est pieu, les perdants d’hier ne l’entendent peut-être pas de la même oreille. Pour illustrer cela choisissons quelques exemples pris au hasard de la vie sédunoise. Je prie le reste du monde qui nous lit sans relâche, de bien vouloir excuser cette incivilité. La liste n’est certes pas exhaustive mais elle donne déjà une bonne idée de ce que pourra être la prochaine législature :

Dieu sait que je regrette de m’abaisser à de tels arguments et que je hais de façon singulière tout ce qui de prêt ou de loin s’apparente à une théorie de bar, mais bon, quand on patauge dans dix centimètres de neige mouillée on finit par avoir les pieds gelés. Et les pieds froids, ça n’aide pas à être mesuré, posé et à prendre du recul face aux événements. Après deux orteils concédés au gel, on se surprend à se demander pourquoi, la semaine dernière, ils ont passé la nuit entière à déblayer la rue avec force engins alors que cette semaine, ça ressemble à rien. Ils ont à peine salé. Est-ce que l’élection du libéral ce week-end justement y est pour quelque chose ? Je sais, c’est petit et infondé comme argument,  mais bon, j’avais froid aux pieds aussi.

M’étant fait amputer de onze à douze orteils, je me réconfortais dans un de ces multiples petits bistrots au charme authentique qui s’égrènent au cœur de la capitale valaisanne. Quelle ne fut pas ma surprise de constater en lisant la presse locale, que l’inauguration de la rue centrale, récemment refaite à grands frais, était prévue pour le 20 décembre de cette année. Questionnant mes connaissances commerçantes du coin (je sais, c’est la honte mais j’en ai…) j’ai dû me rendre à l’évidence : personne n’était dans le secret des dieux. Tout comme moi, ils apprenaient cela par ce même article. On se réjouit cependant déjà des festivités préparées à la hâte (mais cependant avec classe, brio et panache) par nos édiles. Pour que le président sortant puisse inaugurer sa rue avant la fin de son mandat, on a fait au plus vite, certes, mais surtout à l’essentiel : Harmonie municipale, discours et bénédiction, re-Harmonie et pour finir, les Chouettes parce que c’est quand même sympa et qu’on ne les a pas entendues depuis la course de Noël. Oui, à n’en pas douter, Sion se tourne résolument vers une culture de pointe voir élitiste. Je me demande s’ils ne vont pas un peu se couper de leur base en visant si haut, ces chers élus PDC.

Et puis, puisqu’on parle de culture justement, l’autre matin, les pieds bien au chaud cette fois, j’apprends par une de mes taupes que le poste de délégué à la culture de la ville de Sion n’a été proposé qu’une petite semaine. Une semaine pour envoyer un dossier pour ce poste « à 100 ou 70 % selon les disponibilités du candidat ». Eh, coco, t’aimes la culture? Et ben nous, on doit avoir un truc pour toi, mais bon, si t’as un boulot sérieux à côté, te biles pas pour nous, on fera avec… Et alors bon, pourquoi sept malheureux petit jours ? Depuis le temps que la gauche réclame à cor et à cri la création du-dit poste, on avait le temps. On n’était pas si pressé. On pouvait attendre une semaine ou deux de plus pour permettre aux candidats potentiels de peaufiner leur CV et affiner leurs présentations. Ou là encore on est pressé par l’inéluctable fin de règne ?

Il paraît que Marcel est un peu fainéant, que comme les éoliennes qui ornent ses affiches, il brasse beaucoup d’air pour un piètre rendement. J’espère que ce ne sont que des on-dit, car vu l’esprit revanchard qui semble animer les PDC sédunois ces jours-ci, il a pas fini de bosser, Marcel.

Le prochain qui dit concordance, je le sors de ma chambre.

Alcazard, unijambiste des orteils.

3 commentaires pour “Chauffe Marcel!”

  1. bob le cascadeurNo Gravatar dit :

    concordance…

  2. AlcazardNo Gravatar dit :

    Tu sors!

  3. bob le cascadeurNo Gravatar dit :

    pfff… c’est nul les chambres politiques