Histoire d’A

Décidément, les sociaux-démocrates européens n’ont toujours pas compris la leçon. Comme en 2008, avec le sauvetage des banques, ils continuent à vouloir dépenser à tour de bras, et veulent creuser encore plus le trou de la dette publique. Ainsi, Sarkozy et la Belgique vont réparer les dégâts faits par la banque Dexia; tandis que Merkel annonce qu’il faut recapitaliser les nombreuses banques qui manquent de fric. Entre parenthèse, ne dîtes surtout pas que la crise des dettes publiques est pour une bonne part le résultat des difficultés des banques privées depuis 2008. Ce serait de la mauvaise foi. Fin de la parenthèse.

Pour la Suisse, pas de problème, la droite libérale-radicale-chrétienne-nationaliste-… nous a déjà montré qu’elle ne rentrait pas dans cette logique dépensière. De toute façon, les banques suisses vont très bien. Pour exemple, UBS va faire des petits bénefs au troisième trimestre, et en plus: «Cent cinquante-huit millions de francs. C’est le montant qu’UBS a prêté à la Grèce et qu’elle risque de ne pas revoir, si le pays fait faillite», nous dit l’ATS. Bref, c’est que dalle. Qui plus est, elle n’a pratiquement rien prêté à l’Espagne, au Portugal et à l’Irlande. UBS précise quand même que son «exposition la plus élevée aux dettes d’Etat est celle de la Belgique, avec une exposition nette de 743 millions de francs suisses, suivie de l’Italie avec 718 millions».

Du coup, tout va bien. En tout cas, UBS doit apprécier le professionnalisme de la plupart des journalistes de ce pays qui relayent cette info de l’ATS sans en dire plus. C’est vrai, ils auraient pu mettre en parallèle le dernier rapport du FMI sur la stabilité financière mondiale. Ce dernier indique que pour les marchés financiers, près de la moitié de la dette publique de l’eurozone est passée dans la catégorie à risque élevé en septembre 2011. Eh oui, contrairement à 2010, la Grèce n’est désormais plus la seule en danger, elle est accompagnée de l’Irlande, de l’Espagne, du Portugal, et… devinez… de la Belgique et de l’Italie.

Donc, au total, pour paraphraser l’ATS: c’est 1,6 milliard qu’UBS a prêté à ces pays et qu’elle risque de ne pas revoir, si ces derniers font faillites. C’est marrant, ça passe moins bien que les 158 millions. Par contre, espérons qu’UBS n’a pas acheté d’obligations au Fonds européen de stabilité financière qui veut récupérer les dettes des pays en difficulté (Grèce, Irlande ou Portugal). Quoique, c’est vrai que ces obligations sont garanties par l’UE sociale-démocrate. Ce qui veut dire que si ces pays coulent, elle est prête à dépenser ce qu’il faudra pour que les acheteurs ne perdent rien. Ah là là, ces gauchistes ne comprendront jamais la leçon.

Croquignol

Un commentaire pour “Histoire d’A”

  1. AlphonseNo Gravatar dit :

    Bravo. Vous avez admirablement compris la leçon magistrale d’André Vernay (chef de groupe PLR au Grand-Conseil et licencié HEC) donnée lors du débat avec les candidats de la gauche sur Canal9: la crise de l’endettement public, c’est le produit du socialisme, un point c’est tout.