La méthodologie germanique

Ayant déjà eu l’occasion de jouer le rôle d’expert lors d’examens de littérature française, j’ai pu me rendre compte, chez de nombreux élèves, de certaines difficultés et carences  vis-à-vis de règles élémentaires de l’épistémologie. Visiblement, chez beaucoup, la mise en place  de stratégies de raisonnement n’est pas acquise.  La formation du sens critique, et par là même de la connaissance, abouti  grâce à un apprentissage. Apprentissage qui doit être stimulé, nottament par le professeur de français, un rouage important qui lui, est censé connaitre les règles d’élaboration de la connaissance scientifique et, pour qui, les concepts de  pensée déductive, d’induction, d’abduction et j’en passe et des meilleurs ne sont pas de vains mots.

Je parle ici de la langue française. Car n’étant pas spécialiste de sciences cognitives ou de sociolinguistique, il semblerait que les cadres logiques ne soient pas du tout les mêmes chez des locuteurs étrangers. Les allemands par exemple.  Prenons un exemple et, au passage, utilisons la méthode analytique pour l’exprimer. Celui d’O.F. par exemple.  O.F. est professeur de littérature allemande  dans la petite ville provinciale de S. en S. (Ça fait penser à du Corinna Bille. O.F. l’a probablement lue.) Le professeur O.F. est un être particulièrement empathique et il est beaucoup touché par les drames humains à travers la planète. Notamment par l’horrible tuerie d’Oslo et par les drames induits par les ravages de la drogue.  Bouleversé, le professeur O.F. fait appel à son propre sens critique et à la méthode de raisonnement déductive pour conclure grâce aux outils syllogistiques :

->  Le tueur d’Oslo a pris de la drogue qui enlève toute inhibition à celui qui les consomme

-> Il a tué  sans inhibition des dizaines de personnes

=> La drogue a permis le massacre, il faut chercher à l’interdire

Vous me suivez ? Tout le monde est d’accord jusque là ? L’école allemande et l’école francophone sont unanimes sur le raisonnement déductif. Mais c’est à partir de là que tout change.  Dans la pensée francophone intervient  immédiatement à ce moment précis ce que nous appelons « la pensée analogique » . Les termes du syllogisme  changent mais le raisonnement reste le même.  Telle est la pensée dialectique. C’est là la magie de l’esprit.

On reprend. Donc, grâce à ce bête principe méthodologique le professeur de français  peut, en toute logique, écrire :

->  Le tueur d’Oslo avait un fusil, une arme qui tue.

-> Il a tué  sans inhibition des dizaines de personnes avec cette arme

=> Le fusil a permis le massacre, il faut chercher à l’interdire.

Mais ça, pour l’école de pensée germanique, c’est dur à intégrer…

Dans la démonstration de vendredi prochain, on vous montrera que dans la méthodologie de l’école de pensée hérensarde, on peut être dégouté par l’homosexualité et regarder des films lesbiens.

Fernand, vivement le début de l’école…


3 commentaires pour “La méthodologie germanique”

  1. La CastafioreNo Gravatar dit :

    A ce propos d’ailleurs quelques bonnes idées d’affiche ici-même : http://www.bonpourlesoreilles.net/musique/2011/08/le-combat-rock-tire-%C3%A0-droite.html

  2. Sortez de ma chambre » Archive du blog » Oskar Freysinger. Le mea culpa en exclsuivité dit :

    […] « La méthodologie germanique […]

  3. Sortez de ma chambre » Archive du blog » La méthodologie germanique II dit :

    […] à l’école, oui, mais à l’école de pensée germanique ! Comme nous l’avions vu le mois passé, l’école de pensée germanique, dont Oskar est le représentant,  fait fi […]