Comédie musicale, pensée socratique et stoïcisme dans l’art, épisode 1
Le débat sur ce blog a été passionné et passionnant. De haut vol. Il a monopolisé nos plus doctes lecteurs qui ont disserté et confronté leurs points de vue. Il en a été appelé à la philosophie de Kant et de sa « Critique de la faculté de juger » ou « L’Esthétique » d’Hegel. L’objet d’étude a été circonscrit. Le débat cadré. Vulgarisé même par l’emploi de références culturelles comme Jacques Balutin ou Michel Boujenah. Les « pour » et les « contre » ont été soupesés et, à la fin, ce fut au lecteur de se faire une idée sur le thème : « Le Baladin est-il un lieu de spectacles culturels, ou, plus prosaïquement, dans le monde de l’art, tout se vaut-il ?«
S’il y a quelques heures encore, une prise de position semblait bien téméraire, l’issue du débat nous semble aujourd’hui limpide, comme un monochrome d’Yves Klein ou un carré blanc sur fond blanc de Malevitch. En effet, et c’est là toute la grandeur de l’esprit humain, en contradiction avec une vision sociale-darwiniste en vogue dans nos sociétés contemporaines , Oskar Freysinger, est venu à notre secours, cette semaine, et a apporté une réponse cinglante à ceux qui sont aveuglés par un relativisme culturel de mauvais aloi. Voyez plutôt :
On ne sait pas exactement si Oskar se référait à Quesada ou au Baladin, mais ce qui est sûr, c’est qu’en parlant de « merdes bien emballées vendues grâce aux réseaux publicitaires et à l’argent » , il fait une merveilleuse et involontaire métaphore avec certaines initiatives de l’UDC…
Fernand, pour 45 balles, t’as plus rien
novembre 24th, 2010 à 18 h 45 min
Il faut lire et écouter Freysinger. Un cas « passionnant », je vous l’assure. Des discours décousus (comme dans cette vidéo) où il acquiesce au discours du fasciste Spengler tout en citant Fromm de l’école de Francfort. Un bricolage idéologique…. Il puise dans la dialectique d’extrême gauche et son discours sur les lobbies financiers et la propagande publicitaire tout en ressortant des théories conspirationistes issues de l’extrême droite du IXXème siècle. Ajoutez à cela sa certitude paranoïaque d’être en pleine guerre civile (cf vidéo d’où vient l’extrait ci-dessus) qui débouchera sur un « ordre nouveau » ou ses fréquentations semi-contrôlées dans les milieux de la droite de la droite européenne.
Comme remarqué ici, son discours est totalement contradictoire mais peu importe, il ne recherche pas l’intellect des gens mais le pathos. Lui même l’affirme dans ses interviews (il dit aussi le contraire) :
« L’image est un mode de manipulation particulièrement efficace parce que si vous manipulez les gens par le texte vous réveillez dans la personne qui le reçoit des centres de résistance qui lui permettront de résister à la manipulation que je pratique, parce qu’il va réfléchir […]. En manipulant l’autre par le langage, je lui donne une chance de résister par le langage qui est en même temps l’arme et la rétorsion possible. Avec l’image, par contre, ce n’est pas du tout le cas […]. Parce que je vais pénétrer dans ses sentiments, le bombarder d’émotions contre lesquels il sera relativement démuni ».
Un habile rhétoricien, c’est sûr…
novembre 25th, 2010 à 9 h 21 min
Cher Fernand,
Malgré l’affection que je vous porte, je ne peux pas laisser passer tant d’âneries!
« […] en parlant de « merdes bien emballées vendues grâce aux réseaux publicitaires et à l’argent», il fait une merveilleuse et involontaire métaphore avec certaines initiatives de l’UDC… »
Il ne s’agit pas du tout d’une métaphore, mais d’une définition. De plus je ne vois pas en quoi cette définition ne concernerait que « certaines » initiatives UDC…
Un peu de rigueur dans vos articles, merde!
novembre 25th, 2010 à 19 h 17 min
» Un habile rhétoricien, c’est sûr… »
vasectomie ?
kamoulox !
(bravo à bob et à la semaine prochaine ! )
novembre 26th, 2010 à 13 h 52 min
Bravo Bob !
novembre 26th, 2010 à 16 h 00 min
Je ne vois pas ce qui dérange dans les propos de Mr Freysinger
novembre 26th, 2010 à 17 h 46 min
Moi non plus, Fan de. D’ailleurs, M. Freysinger s’inscrit ici dans une longue lignée d’esprits clairvoyants qui, au cours des siècles, n’ont eu de cesse de démontrer que l’Art, c’était mieux avant. En l’écoutant, j’ai repensé à un immense critique littéraire du XIXè, Désiré Nisard, selon qui la littérature française était en décadence depuis la mort de Bossuet.
C’est fou, quand on y pense: ça fait au moins 300 ans que tout fout le camp (et qu’il n’y a plus de saison, ma p’tite dame).
novembre 26th, 2010 à 18 h 12 min
300 ans ? Depuis la mort de Pierre Bachelet, tout fout le camp…
novembre 26th, 2010 à 18 h 24 min
Pierre Bachelet is not dead, comme diraient les élites mondialisées.
novembre 27th, 2010 à 14 h 00 min
Une merde emballée entre deux éponges, vendue par gros renfort de publicité, ne serait-ce pas ici, la définition des certains hamburger ? Après les minarets, oskour s’attaque à Macdo. Il brise le dernier tabou deficelle.
décembre 2nd, 2010 à 9 h 24 min
En parlant de culture, en voici une petite tranche pour bien commencer la journée. « minute » rime avec « rut », « nec » avec « bec » : pas de doute c’est bien de la poésie.
http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/31841010
« L’ouvrage sera tiré à 1500 exemplaires. Son vernissage aura lieu vendredi 3 décembre dès 18h à la Vidondée de Riddes. «Il est ouvert au public!», précise Slobodan Despot. »
Fernand, vous allez au vernissage?
décembre 2nd, 2010 à 10 h 39 min
Avec Jérôme Rudin en guest star. Mais moi ce que je préfère, ce sont les commentaires des lecteurs sur l’article de 20 minutes….
Pour le vernissage, je suis comme Pascal Décaillet, je n’aime pas les cocktails auxquels je préfère les bitures express. Mais j’irai probablement le lire en bibliothèque. Je pourrai quand même être l’une des seules personnes au monde à avoir lu tous les livres d’Oskar Freysinger et presque tous ceux d’Uli Windisch. Et c’est pas que du plaisir…
décembre 2nd, 2010 à 11 h 17 min
Vous voyez ce qu’est du Schabziger ? Et bien, c’est presque meilleur que les poèmes d’Oskar…
décembre 2nd, 2010 à 11 h 35 min
C’est bien Fernand d’avoir des lecture hétéroclites. Un bon critique littéraire ne doit pas lire que du Balzac. De même, un bon critique ciné doit aussi se taper des navets de temps en temps. Freddy Buache est incollable sur la filmo de Zidi et les comédies avec Jacques Balutin.
décembre 2nd, 2010 à 11 h 57 min
« Dans le temps, y avait quand même encore un lien entre quelque chose qui obtenait un succès et la qualité intrinsèque de la chose »
Je pense qu’il veut parler du Pétomane
décembre 2nd, 2010 à 13 h 44 min
Ça vous la coupe, les médisants, qu’un conseiller fédéral brillant, qui manie aussi bien la plume que la langue soit membre de l’UDC !
décembre 2nd, 2010 à 14 h 00 min
Contrairement à vos vues de l’esprit Oskar Freysinger n’est pas encore conseiller fédéral.
Je trouve, personnellement, sa poésie (comme sa prose) si lourde et si mécanique qu’il ferait presque passer Malraux pour un écrivain digestible et aérien.
Mais il faut reconnaitre ses qualités littéraires : je dois avouer qu’il possède une certaine maitrise du français et de l’art littéraire, ce qui n’est pas donné à tous ses confrères parlementaires de gauche comme de droite. (imaginons un instant Paul-André Roux une plume à la main .o) )
décembre 2nd, 2010 à 16 h 38 min
Ni Conseiller fédéral, ni brillant… Habile oui, mais brillant….