Ah, le Mondial… Enfin la Wold Cup FIFA machin truc 2010… Le plus grand espace de rencontre, de découverte et d’échange du Monde de la Galaxie et de l’Univers. Cette année, c’est, vous l’avez peut-être appris, dans l’Afrique, le grand continent des noirs, que se déroule la grande messe du foot comme l’appellent les journalistes sans imagination. Une occasion unique de découvrir, ébahis, les merveilleux rites et coutumes ancestraux du « berceaux de l’humanité » (voir remarque précédente). Et parmi ces merveilles millénaires, nous arrive du fond des âges la perle du nec du haut du panier, la quintessence de la culture de ce continent de joueurs rieurs qui ont le rythme dans le sang: la vuvuzela.

Cela fait déjà des mois que les responsables marketing de la FIFA essayent de nous la refourguer à toutes les sauces. De toutes les couleurs, elle se marie généralement assez bien avec le déguisement Panini de base du supporter crétin. Et surtout, c’est ethnique, c’est un peu d’Afrique qui arrive chez nous, en plus propre et moins dangereux, sans les serpents, les hippopotames et les noirs.

Seulement voilà, ce que ne disaient pas, ou si peu, les publicités aguicheuses sur papier glacé, c’est le bruit que ça fait… C’est une chose de lire que le son produit peut atteindre 130 décibels, c’en est une autre de constater dans les faits ce que représentent 130 décibels. Surtout si c’est pas vous qui soufflez dans le truc. Si bien que nous nous retrouvons aujourd’hui avec le débat de cons du moment: pour ou contre la vuvuzela?

Tout le monde en parle déjà. Ça caquette allègrement dans Landerneau.  Déjà, des citoyens consciencieux, soucieux et responsables s’élèvent contre cet instrument de sauvage et lancent aux quatre coins de l’Europe des pétitions à la forte valeur civique indéniable. Déjà des communes légifèrent, cédant à la mode du moment qui veux que chaque cas particulier ait droit à sa petite loi à lui, loi bien entendu basée avant tout sur le bon sens, le bon droit et le pragmatisme.

Et chez nous me direz-vous, conscients que vous êtes, du potentiel néfaste de ce bruyant instrument déjà vendu à des milliers d’exemplaires par la Coop et la Migros? Hein? À quand un « Grand Huit » spécial pour ou contre le vuvuzela avec le sociologue le plus nul du monde en invité? À quand un billet d’indignation franche et christique des François-Xavier Putallaz et Amherdt dans l’Invité du Nouvelliste et le Matin Dimanche?  À quand un  « Mon Petit Cinéma » enragé contre ce biniou de nègre et pour la peine de mort contre son inventeur ? À quand une courageuse initiative parlementaire de l’avocat stagiaire et député suppléant Nantermod? À quand, je vous le demande, une interpellation au gouvernement rigoureuse et salvatrice de la part des conseillers nationaux Freysinger ou Darbellay, à choix ? À quand, pour redevenir un peu local, une interdiction franche, claire et indiscutable de la commune de Sion (sauf pour la Place du Midi pendant le Mondial) ?

Si toutes ces belles initiatives finiront bien par se produire au train où vont les choses, toutes resteront à la lisière des vrais problèmes et se contenteront sans doutes d’interdire, voire supprimer de la vente, l’objet du délit. Or ce n’est pas cela que l’on doit viser. Pour éradiquer le mal, il faut prendre exemple sur l’excellent argument qu’utilise l’UDC pour s’opposer au fichier centralisé des armes à feu: ce n’est pas l’arme en elle même qui est dangereuse mais bien son utilisateur. C’est pourquoi je préconise, ni plus ni moins, que l’élimination totale du supporter de foot et, pour être bien sûr que le problème soit définitivement réglé, de tous les gros cons de bourgeois qui ne supportent pas les tûûûûûûûûûûûûts.

La semaine prochaine j’expliquerai la nécessité absolue d’émasculer tous les accordéonistes roux.

Alcazard, sans écran plat géant

Cet article a été publié le lundi 14 juin 2010 à 19 h 01 min et est classé dans Divers et variés, le couteau entre les dents. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.