Surveiller et punir

Est-ce que tu seras là pour les vacances. Tu sais je n'ai pas changé..

La grande révolution culturelle valaisanne passera par la rééducation par le travail. C’est la nouvelle idée des timoniers agrariens des vallées latérales.  C’est non pas par l’emploi de dazibaos que le nouvelle a été révélée mais  sur le site internet de l’UDC Valais. Les jeunes UDC réclament la création de centres de travaux forcés pour les délinquants récidivistes parce que « la rééducation par le travail ne peut que leur faire du bien. »  Et toc.

Des laogai pour « ces petites crapules« . Malheureusement en Valais, et contrairement à la Chine,  nous ne possédons pas de mines ou peu de production d’amiante pour occuper les prisonniers, nous les enverrons donc brosser le cul des vaches dans des cabanes d’alpages insalubres. Et comme on est pas comme ces barbares de communistes chinois, on leur imposera juste, comme lecture, le programme de l’UDC Hérémence ainsi que la bible et, pour les plus enclins à la coopération ou à la délation d’éléments hostiles, de la prose freysingérienne.  Les romans de Charles Dickens et d’Emile Zola, dont le comité central soupçonne  fortement un parti-pris anti camps de concentration centre de travaux forcés, seront totalement prohibés et soumis à l’autodafé qui sera mis en place entre la prière des mâtines et le tour de chant de l’hymne national.  Et que les « droits-de-l’hommisme » ne viennent pas crier au scandale.  Ceux qui contestent sont des déviants, des réactionnaires qui ont probablement des choses à se reprocher. Qu’ils se méfient…

Fernand, en direct de son espace panoptique


2 commentaires pour “Surveiller et punir”

  1. TapiocaNo Gravatar dit :

    Y a un moment où on sent qu’ils se sont lâchés : « La rééducation par le travail ne peut que leur faire du bien, surtout lorsqu’on sait que ces petites crapules coûtent entre 300 francs et 600 par jour au contribuable. »

    C’est beau comme au buffet d’la gare…

  2. Jean-John RoduitNo Gravatar dit :

    J’ai une petite préférence pour : « Une Bible, pour méditer sur ses fautes, suffit amplement ! »