On a de la chance avec le temps

De D'jeu c'te roye

Ouf, on ne court plus à la catastrophe, c’est fini. Loin de nous les vilains gros nuages tristes et sombres du réchauffement climatique faisant de l’ombre aux lendemain radieux que nous promet le néo-libéralisme éclairé. Un homme de chez nous a enfin le courage de se dresser au près de Claude Allègre contre ceux qu’il qualifie de « réchauffards »: Jean-Claude Pont.

Charly-G. Arbellay nous apprenait hier (dans un article point du tout partisan, non, non, non) que Monsieur Pont avait mobilisé toute l’attention de l’auditoire venu assister au débat contradictoire sur le dit réchauffement climatique. Et il est pas content du tout, Jean-Claude! Selon lui le GIEC (groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) est une vaste fumisterie qui distille à tout va ses mystifications et ses approximations. Ah, les vilains petits canaillous! Et il sait parfaitement de quoi il parle Monsieur Pont: il a un doctorat en mathématique et il a enseigné l’histoire et la philosophie des sciences. C’est vous dire s’il est compétent, merde.

Alors, si JFF veut vraiment parler de la météo sur une page entière, il n’a qu’à envoyer ses gratte-papier au bistro (j’en connais des biens). Pour les avoir plus qu’assidument fréquentés je peux vous assurer que l’on trouve en ces endroits de libation, de véritables professionnels du temps qu’il a fait, qu’il fait et qu’il fera demain. J’en connais même qui ont leur matu. À quand une grande enquête en page 2 et 3 sur le fait que quand on passe Noël sur son balcon et ben Pâques c’est aux tisons? Hein? Quand c’est qu’on va prouver scientifiquement que la neige remet le temps? Qu’après la pluie, c’est tout beau? Et puis qu’araignée tissant c’est mauvais temps?… Je vous passe les considérations misogynes, celles sur la lune et sur les divers saints peuplant le calendrier, j’ai pas vraiment le temps.

Pour ma part, et pour faire court, je me fous un peu des ours blancs, des pingouins et de savoir s’ils auront besoin de crème solaire prochainement. Dans les choses que je sais plus ou moins sûres, il y a qu’on est un peu plus de sept milliards sur Terre, que nos ressources énergétiques ne sont pas inépuisables, que leur accès est tout sauf équitable, que la surface agraire n’est pas infinie, que notre surconsommation entraîne entre autres des problèmes de déchets qui sont loin d’être résolus et que la biodiversité tente à s’amenuiser de jour en jour. Alors on peut bien, si le cœur nous en dit, passer notre retraite à savoir si oui ou non c’est bien l’homme qui est responsable du réchauffement climatique, il me semblerait plus judicieux pour ma part de réfléchir afin de trouver rapidement des solutions viables pour enrayer la surconsommation énergétique de nos nations occidentales, et ce, réchauffement ou pas.

Sur ce, sortez de ma chambre. Je remets une couverture.

Alcazard, à la St.-Blaise, s’il fait froid, on baise.

2 commentaires pour “On a de la chance avec le temps”

  1. FernandNo Gravatar dit :

    Un disciple de Vincent Courtillot (cité dans l’article) et de Fred Singer :
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2928

    C’est probablement la faute aux rayons cosmiques comme le suggère Pont. Capitaine flamme, tu n’es pas de notre galaxiiieeee….

  2. FernandNo Gravatar dit :

    Rembarre est content : Pont légitime la conduite de sa Subaru Impreza :

    http://www.estoc.ch/ESTOC/Rembarre/Entrees/2010/2/6_Les_rechauffards.html