Bas les masques !

Le Carnaval est une fête qui remonte à la plus haute antiquité et qui garde depuis cette époque la même fonction sociale et politique.  C’est ce qu’on pourrait appeler une fête du désordre. Au cours des fêtes de Carnaval, toutes les individualités disparaissent sous les masques. La fête se caractérise par un  renversement des mœurs et des règles en vigueur au sein de la communauté. C’est sa dimension transgressive. Les esclaves deviennent les maîtres et les maîtres prennent la place des esclaves. La réserve qui régit les rapports sociaux disparaît. Le Carnaval c’est la revanche de la plèbe sur les patriciens. C’est Alcazar qui renverse Tapioca. Le masque de l’hypocrisie tombe : place à la satire des dominants, à l’humour et à la joie de vivre !

Le problème de Carnaval, c’est qu’il est en réalité bien plus règlementé que ce qu’il n’y parait. Le retour à l’ordre antérieur est explicite et prévu, voire même préparé. C’est même considéré comme le dernier sursaut avant la période du carême et de Pâques, période de privations s’il en est. Carnaval peut même être vu comme une volonté des dominants de libérer les pulsions de la communauté pour assurer leur avenir. Le désordre légitime l’ordre. L’ordre et le désordre en étant perçus comme indissociable, et laisser le second s’exprimer peut être le meilleur moyen de le limiter et de la maîtriser. Le carnaval prend fin; les derniers joueurs des Guggensmusik rentrent chez eux pour cuver la bière et la coke et tout rentre dans l’ordre des choses…

Amusez-vous bien, profitez, car après la fête, il y aura Tornay, Melly, Fournier I et II et leurs alliances des Alpes. Surtout que la fête risque bien de ne pas être profitable à la gente féminine…

Fernand, qui n’a pas attendu Carnaval pour être débauché et immoral

Les commentaires sont fermés.