Et moi je préfère le vin de bourgogne
Je ne sais rien que toute chose
Est morte avant d’avoir été
Et la souffrance de l’été
Au large des côtes moroses
La mer est morte au mois d’avril
Dans ses bijoux prostituée
L’attente immense de l’été
Aux yeux barrés de ses faux-cils
La mer est morte d’espérer
Et son cortège de corps nus
L’étincelance des peaux nues
Et les châteaux-forts ensablés
Front de mer ô front ravagé
De rides profondes ignobles
Ô courtisane des vieux globes
Ô mer immonde torturée
Cimetière affreux de mollusques
Aux coques vides écorchées
Oursins pourris poissons crevés
Odeur enivrante des muscs
Ô sainte horreur de l’eau salée
Orgel
juillet 1st, 2009 à 22 h 41 min
Je vous suis, cher comte. Votre poète ne connaissait sans doute pas les marées vertes, presque aussi répugnantes que les estivants aux poils graisseux. Vive la montagne, ses chèvres et leurs jolis bergers!
juillet 10th, 2009 à 15 h 21 min
J’aime bien ce poème, notamment que la mer soit morte au mois d’avril.