Les défenseurs du néant

Alors voilà que l’affaire Windisch prend un tour étonnant. L’invité du jour du Nouvelliste, l’indigent Philippe Barraud, prend la défense de l’éminent sociologue. Avant lui, l’indispensable Décaillet a aussi pondu son oeuf, et simultanément JFF le rédac’chef dans son petit cinéma.

Après, on nous accuse d’en faire un peu trop avec le prétendu sociologue. Ah. Reprenons les choses posément :

1- M. Windisch a traîné l’un des nôtres devant les tribunaux pour atteinte à l’honneur. A la lecture du billet incriminé, même le plus virulent polémiste du XIXe n’aurait pas jugé digne d’envoyer ses témoins. Mais Windisch, sans doute agacé de ne plus être le seul à pouvoir dire impunément n’importe quoi, a saisi la justice comme un gamin le maître dans une cour de récréation. Pour un pourfendeur du politiquement correct, on se serait attendu à plus de classe.

2- A propos de son article puant sur Steinbrück, Windisch semble oublier un peu vite que la majorité des critiques ne porte pas sur sa vision du socialisme, tellement erronée qu’elle fait rire tous ceux qui ont un peu de cerveau (sans avoir pour autant écrit 15 livres, mon dieu quelle prouesse), mais sur son amalgame odieux entre le peuple allemand contemporain et son épouvantable culpabilité historique. Que Windisch diabolise le socialisme, qu’importe; il ne sait tellement pas ce que ça veut dire que tout le monde s’en fout. Qu’il utilise sa prétendue crédibilité académique pour insulter toute une nation, voilà qui est plus grave.

3- Ses misérables défenseurs – Barraud, Décaillet, Fournier – utilisent la colère légitime des détracteurs de Windisch pour critiquer la prétendue intransigeance des fachos de gauche, leur donnant par là une importance qui n’existe que dans leurs fantasmes. Car enfin, si je ne me trompe pas, la société dans laquelle nous vivons ici en Suisse est-elle de droite dure ou ne l’est-elle pas? Admirables utilisateurs du raisonnement circulaire, ils veulent nous faire croire qu’ils sont persécutés par un Kremlin de la pensée. C’est à mourir de rire.

4- Le socialisme, enfin. Une telle absence de vues politiques est proprement effrayante. Figurez-vous, chers vieux garçons – et dois-je pousser l’insulte jusqu’à vous donner un cours d’histoire sociale? – que la plupart des avantages dont vous jouissez ne vous viennent pas en droite ligne des paternalistes du XIXe, mais sont bien le fruit du combat socialiste. Les vacances, M. Barraud, que vous crachez du bout des lèvres à la fin de votre triste billet (sous-entendant d’ailleurs par là que professeurs, étudiants et fonctionnaires ne vivent que pour celà), vous les tenez d’où? Hein?

Si Windisch est combattu, c’est tout simplement parce qu’il n’est pas à sa place. Ce n’est pas parce qu’il est de droite. C’est parce qu’il a prouvé, par ses billets et ses prises de position, qu’il n’avait aucune rigueur intellectuelle. Mais comme la plupart de ses défenseurs conçoivent une haine irraisonnée des « intellectuels », il est après tout assez logique qu’ils ne soient pas gênés là où notre pensée s’achoppe.

Orgel

26 commentaires pour “Les défenseurs du néant”

  1. sardinaluileNo Gravatar dit :

    Excellente synthèse de la situation qui tourne au ridicule. Ces messieurs ratent effectivement leur cible; ils s’échauffent parmi et en profitent pour déverser leur bile sur ce qu’ils peuvent, les pauvres. Si ça leur fait du bien…

  2. Julie H.No Gravatar dit :

    Ah bon ! Ce n’est pas parce qu’il est de droite ???? Vous en douteriez ? Essayez le simple exercice de remplacer dans cette polémique droite par gauche, parti socialiste par udc, et vous découvrirez une telle différence de ton et d’impact que vous comprendrez vite la nuance entre ce que l’on peut se permettre contre la gauche quand on est à droite et vice-versa.
    Pas structuré, le professeur Windisch? Sans rigueur intellectuelle ? Apprenez à lire, à le lire, par ses ouvrages, sans apriori idéologique, vous saurez découvrir une personne de valeur.
    Evidemment que pour cela il faut avoir l’esprit d’ouverture. Pas celui que prône la gauche, qui se résume à devoir penser comme la gauche. Mais celui qui consiste à essayer d’aborder la pensée de ceux qui ne pensent pas comme nous.
    A vous lire, il y a du chemin à faire!

  3. FernandNo Gravatar dit :

    Bonsoir,

    Le jour où un pamphlétaire de gauche s’amuserai sous couvert scientifique à traiter l’UDC de parti fasciste, je condamnerai cette prise de position.

    Quand aux livres de M. Windisch, j’en ai personnellement lu deux, qui, datent, certes, de plus de 10 ans et que je n’ai pas spécialement trouvé mauvais. Par contre ses billets d’humeur dans le Nouvelliste sont au raz des pâquerettes et j’avoue n’avoir pas lu ses derniers livres.

    Quand à affirmer : « Evidemment que pour cela il faut avoir l’esprit d’ouverture. Pas celui que prône la gauche, qui se résume à devoir penser comme la gauche. Mais celui qui consiste à essayer d’aborder la pensée de ceux qui ne pensent pas comme nous. », c’est un procès d’intention et une généralisation que je vous laisse.

  4. SoufletteNo Gravatar dit :

    Toute cette mythologie autour de la gauche, toute cette prétendue puissance de la Pensée Unique (de gauche, forcément de gauche), toute cette construction de l’esprit me fascinent au plus haut point. Il y a dans ces postures de pseudo-résistants quelque chose de dérisoire, un arrière-goût qui me fait penser à ce qu’on peut ressentir face à un ado bobo qui se rebelle contre une société dont il a adopté tous les codes. Au fond, sans adversaire il faut bien s’inventer quelque chose à combattre, un adversiare, un ennemi, un autre, un moulin…fascistes contre gauscistes, même chimère.

  5. MilleniumNo Gravatar dit :

    L’exemple des vacances n’est pas forçemment le plus parlant mon cher Orgel, durant le bas moyen âge, il y avait en Suisse plus de 100 jours fériés…

  6. OrgelNo Gravatar dit :

    Et en tout cas 150 à l’époque romaine impériale…
    Je parle de congés payés, bien entendu.

  7. CretchNo Gravatar dit :

    Traduction: la religion c’est pour les fainéants 😛

  8. alambicNo Gravatar dit :

    A lire le billet de Philippe Barraud, on devrait comprendre que tous les gens qui ont réagi aux propos d’Uli Windisch sont des « fachos de gauche », comme il le titre très intelligemment. Tous, y compris le recteur de l’Université et le doyen de la faculté où enseigne le professeur Windisch, puisqu’il se réfère à ces deux personnes dans son billet. C’est à mourir de rire. Et puisque le dossier de M. Windisch est maintenant officiellement dans les mains du Comité d’éthique et de déontologie de l’Université de Genève, on peut ouvrir les pronostics: si ce comité condamne les propos incriminés, ce sera la preuve que tous ses membres sont aussi des « fachos de gauche ». CQFD. Certains journalistes n’ont vraiment plus peur de se couvrir de ridicule. Pour J.-F. Fournier aussi, les réactions aux écrits de M. Windisch proviennent de « pseudo-intellectuels » de gauche « excités par l’odeur de l’hallali » et animés par le « maccarthysme ». Pascal Décaillet le présente pour sa part comme la victime d’une « chasse aux sorcières ». Pour P. Barraud, c’est une « lapidation ».

    Tout cela ne serait donc qu’une affaire politique. La nature des propos incriminés n’y serait pour rien. Il n’y aurait rien de contradictoire entre les propos d’Uli Windisch et le statut de professeur de sociologie dont il les signe. Pascal Décaillet voit en lui un sociologue « qui apporte beaucoup au débat public », tandis que Philippe Barraud estime qu’il aurait « critiqué le socialisme, et ce à quoi il peut conduire ». Or, la critique du socialisme par M. Windisch est à peu près du même niveau intellectuel que celle qu’on pourrait entendre à 1h du matin au bistrot du coin: elle revient à traiter une personne qu’on n’aime pas de facho (le ministre allemand Steinbrück par exemple), parce que cette personne est allemande (et nom de djeu quand même les Allemands on sait de quoi ils sont capables), et qui plus est socialiste (t’as vu l’URSS de Staline ou quoi?), ce qui prouve bien que les socialos et les fachos ce sont tous les mêmes. D’ailleurs Hitler il était socialiste avant d’être nazi, hein, tu peux pas dire le contraire!

    Il est manifeste que procéder de la sorte n’apporte rien du tout au débat public. Rien de plus que quelques propos d’ivrogne lancés entre deux postillons. Sauf que M. Windisch n’a pas proféré sa diatribe dans une salle enfumée avec douze verres dans le nez. C’est publiquement qu’il a insulté le peuple allemand, en engageant de surcroît son statut de professeur de sociologie, oubliant au passage que ce n’était pas Hitler, mais Mussolini qui était affilié au parti socialiste avant de virer au fascisme. Mais ce genre de détails n’a pas d’importance pour un intellectuel de la trempe de M. Windisch, puisque l’essentiel est de nourrir le « débat public » en montrant bien que les gens de gauche sont comme les nazis: ils nous mènent droit au désastre. Si vous voulez vous abstenir d’argumenter rationnellement face à un contradicteur tout en ayant le dernier mot, c’est sans aucun doute la meilleure stratégie à adopter (connue également comme la Loi de Godwin).

    Je vais essayer d’être de bonne foi. Je vois deux raisons de s’en prendre à M. Windisch. La première est qu’il écrit n’importe quoi, quitte à asséner des contre-vérités, en signant de son titre de professeur d’université. Ce n’est pas là une question de politique, mais de déontologie. La seconde raison en revanche ne vaut que lorsqu’on est de gauche, comme c’est mon cas (je fais sans doute partie des « agités de gauche » selon M. Windisch), ou lorsqu’on trouve les propos de ce type particulièrement dégoûtants. C’est certes ce qui explique la virulence de certaines attaques contre lui, mais cela ne suffit pas à expliquer le pourquoi de ces attaques. Les deux raisons se recoupent donc dans une certaine mesure, mais ne sauraient se réduire l’une à l’autre. On ne peut pas faire abstraction du fond des propos incriminés de M. Windisch, du fait qu’ils ne respectent pas les règles élémentaires de rigueur argumentative, de cohérence logique et de véracité qu’on est en droit d’attendre d’un universitaire qui engage son statut de professeur. Réduire les attaques contre lui à une vaste conspiration de gauche est par conséquent d’une parfaite mauvaise foi. Ce n’est pas non plus parce qu’il aurait tenu des propos particulièrement critiques et hors-norme qu’il est attaqué: tout universitaire a le droit de le faire (il DOIT même le faire), mais tout universitaire, aussi critique soit-il, doit être jugé en fonction des mêmes critères logiques et empiriques. Le parallèle avec Jean Ziegler, établi par Pascal Décaillet et par d’autres journalistes pour prendre la défense d’Uli Windisch, ne vaut donc que si ces mêmes journalistes sont capables de nous montrer sur pièces en quoi M. Ziegler n’aurait pas respecté ces critères, ce qu’on attend avec impatience. Ils ne peuvent pas se contenter de nous dire: « regardez, Jean Ziegler il dit des choses très critiques, mais parce qu’il est de gauche il n’est pas attaqué par les universitaires ». Cette manière d’argumenter revient à dire « c’est çui qui dit qu’a fait », et n’honore pas ceux qui y recourent.

    Il y a de bons sociologues de droite comme il y en a de très mauvais de gauche, c’est une évidence. Mais ce à quoi on a affaire dans ce cas, c’est à l’union sacrée de journalistes de droite pour défendre un sociologue de droite qui écrit des choses absurdes, méchantes et fausses qui ont choqué des gens de gauche comme de droite.

  9. OrgelNo Gravatar dit :

    bravo

  10. sardinaluileNo Gravatar dit :

    Je dirais même plus : bravo
    Je pense malheureusement que la théorie du complot ne permet pas une vision claire de la situation et déforme d’emblée propos et arguments. Dès lors, qu’attendre des gens sous l’emprise d’un tel psychotrope?

  11. CretchNo Gravatar dit :

    @ sardinalhuile: s’attendre à recevoir leurs avocats et une amende salée pour les avoir critiqués

  12. CretchNo Gravatar dit :

    PS: Décaillet aime tellement la droite que même son sourire dérive
    http://www.lematin.ch/files/imagecache/485×365/stories/deca.jpg
    (ou alors c’est une modification Photoshop ratée)

  13. IsandreNo Gravatar dit :

    Le sieur Windisch n’a visiblement pas toujours fait l’unanimité dans les rangs de ses étudiants:
    http://www.domainepublic.ch/files/articles/html/8381.shtml

    Sinon, on peut relever que la Commission d’éthique de l’Université de Genève se réunit incessamment sur les écrits de notre sociologue préféré. Je suis impatient de lire le compte-rendu des réflexions de ce comité de sages.

  14. MilleniumNo Gravatar dit :

    Pourquoi ils étaient socialistes les romains????

  15. AlcazardNo Gravatar dit :

    Pffffffff…….
    Mais y a rien à faire avec toi. Dis moi s’il te plait que tu le fais exprès.

  16. FernandNo Gravatar dit :

    A la mobilisation générale! L’heure est sombre ! :

    http://www.pbd-vs.ch/index.php?section=news&cmd=details&newsid=49

  17. HeptryonNo Gravatar dit :

    @Fernand: Oui l’heure est sombre. Le lectorat de ce communiqué doit concerner, allez quoi, 10 personnes dans le bas-valais ?

  18. CretchNo Gravatar dit :

    le site du PBD est vraiment laid, très laid. Et jamais entendu parler de leur CMS, mais bon c’est dev en Suisse et s’ils ont payé tant mieux (prix de fous, soit dit en passant pour les versions autres que utilisation personnelle) ça fait du boulot pour des informatos

  19. MilleniumNo Gravatar dit :

    Bon plus sérieusement:

    Sur le point 1, je suis d’accord avec vous, franchement c’était tout petit de faire une affaire juridique pour des broutilles pareilles. Lorsqu’on prend certaines positions, il faut s’attendre à être critiqué. Il aurait été beaucoup plus profitable à Mr Windisch de répondre en vous tapant deux trois coups sur la tête mais de manière amusante (même si vous ça ne vous fait pas forcemment rire, je sais on a pas le même humour….)

    Sur le point 2 je vous trouve franchement à la limite de la malhonneteté: Mr Windisch commence la tirade incriminée par « nous n’allons pas nous abaisser à … » (ou qqch du genre), ce qui signifie simplement que pour lui, agir de la sorte est tout petit mais qu’il serait tout à fait capable de le faire. Exemple à l’appui. Mais notez bien la négation…

    Sur le point 3, il faudrait commencer par définir ce qu’on entend par « droite dure » et par « gauche ». Peut-être bien que d’un point de vue économique on peut estimer être dans une ère de droite. Et encore ce n’est même pas prouvé si on se réfère à la part que l’état avale des ressources privées. M’enfin bon ne chipotons pas, je veux bien éventuellement vous accorder ça. En revanche, en matière de moeurs sociétales, vous n’allez quand même pas oser dire que nous évoluons actuellement dans une pensée de « droite dure »???

    Point 4: mes petites moqueries n’ont pour unique but de faire comprendre que le socialisme n’a pas inventé l’eau chaude en matière de vacances, que ca a existé bien avant que la gauche ne naisse et que ca continuera bien après son extinction… Maintenant, en ce qui me concerne, j’ajouterai une distinction supplémentaire entre le socialisme historique que je définirai comme marxiste qui se voulait (tout du moins en théorie) défenseur des petites gens et la gausce post moderne actuelle dont l’unique souci consiste à ouvrir successivement de nouveaux fronts de luttes contre toutes les discriminations possibles et imaginables. N’oubliez jamais que discriminer signifie distinguer, séparer et que ce sont là des composantes essentielles à tout esprit critique.

    Monsieur Windisch a bien le droit de se lacher un peu dans ses billets, on ne lui demande pas de faire de la sociologie appliquée mais de nous faire part de ses opinions personnelles. Sinon on se procure un de ses livres ou on va suivre un de ses cours.

    J’ajoute que je n’ai jamais vu un buzz médiatique pareil autour d’une controverse si insignifiante. Quand j’entends à la RSR un zozo venir faire la leçon sur la reduction ad hitlerum, j’ai assez envie de rire. A chaque fois que des gratte papiers en tout genre ont stigmatisé les opposants à la libre circulation notamment en parlant de « peste brune » ou de « retour des années les plus sombres de notre histoire » ou je ne sais quelle autre formulation affligeante, bizarrement on a jamais eu droit à ce que ce pinguin dénommé De Saussure viennent s’étaler sur la question. Vous ne trouvez pas ça « étrange » vous?

    J’ajoute également que jamais un prof d’uni de gauche qui a dépassé les bornes, à ma connaissances, n’a subi de foudres pareilles. Jamais on a tenté de remettre en cause sa situation professionnelle. Par contre, après Freysinger, ça devient gentiment une tradition dans le sens inverse…

  20. CretchNo Gravatar dit :

    Point 1: on-ne-peut-plus d’accord

    Point 2: Vous connaissez la prétérition? http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9t%C3%A9rition

    « La prétérition est une figure de style consistant à parler de quelque chose après avoir annoncé que l’on ne va pas en parler. Elle permet de ne pas prendre l’entière responsabilité de ses propos et se reconnaît à l’emploi de formules particulières d’introduction comme « Ai-je besoin de vous dire… » »
    Or, tout lecteur avisé est sensé repérer ce genre de figure évidente, ce qui n’a manifestement pas été votre cas.

    Point 3: UDC = 31% des sièges au national, c’est déjà un bon indicateur, non? Je n’irais pas jusqu’à prétendre que le climat moral est de droite dure, mais il est de droite: renforcement des moyens de surveillance (caméras en gare, passeports), appel à la haine religieuse envers les musulmans, le seul quotidien valaisan est de droite, la supposition foireuse que seule l’UDC aime son pays. Et vous, qu’allez-nous vous balancer comme contre-arguments? Je ne vous ai donné que quelques exemples, car c’est avant tout une histoire de ressenti et le votre doit être différent du mien.

    Point 4: le concept de vacances est certes ancien, mais là on parle de leur entrée dans la loi, que je suppose clairement postérieure au Moyen-Âge. Ensuite, si vous prenez la discrimination en son sens légal et sociologique, c’est une distinction entre des groupes ET une différence défavorable dans les traitements, avec une réduction arbitraire des droits de ces personnes. Je ne pensais tout de même pas avoir à vous faire la leçon de vocabulaire…

    Point 5: Qu’il se lâche encore + (il ne faut pas se retenir de péter, sinon ça monte au cerveau et c’est de là que viennent les idées de merde) mais, pitié, qu’il ne donne pas du crédit à ses opinions en usant de son statuts de professeur, c’est une reproche que vous avez zappée, semble-il.

    Point 6: ce qu’on a stigmatisé lors de la campagne dont vous parlez, ce ne sont pas les opposants, mais ceux qui l’ont fait d’une manière extrême. Et désolé si je vous froisse, mais l’UDC est coutumière des affiches « à la limite »: les mains qui dérobaient les passeports (mains colorées, genre attention la race blanche suprême est menacée) et plus récemment les corbeaux. Cela ne sert qu’à une chose, faire monter le sentiment de haine. L’UDC a instauré un style de politique délétère.

    Point 7: Me mémoire me fait (réellement) défaut, vous auriez des exemples?

  21. OrgelNo Gravatar dit :

    @ Millenium :

    « mes petites moqueries n’ont pour unique but de faire comprendre que le socialisme n’a pas inventé l’eau chaude en matière de vacances, que ca a existé bien avant que la gauche ne naisse et que ca continuera bien après son extinction… » dites-vous.

    Ben voyons. Retournez en 1909 pour rigoler un peu, et vous n’auriez que le dimanche pour prier le Seigneur, et encore, s’il pleut, on vous laissera le droit de rentrer les foins plutôt que d’aller à la messe.
    Vous utilisez des acquis sociaux tous les jours (à moins que vous refusiez les allocations familiales et les congés payés comme les fruits pourris du progrès social). Osez dire que ce ne sont pas là les résultats du combat socialiste et je vous mords.
    Vous me faites penser à Boni de Castellane qui écrit « L’Art d’être pauvre » dans son palais de quatre millions de francs-or, la classe en moins.

    Vous parlez de la gauche menacée d’extinction comme le lézard à collier. Je vais vous dire quelque chose: la gauche n’est pas une grosse bête inadaptée au climat ou étouffée par la pollution (la pollution? quelle pollution?); tant pis pour vous.

  22. MilleniumNo Gravatar dit :

    Un peu de respect pour les lézards à collier voyons…

  23. IsandreNo Gravatar dit :

    @ Millenium: « J’ajoute également que jamais un prof d’uni de gauche qui a dépassé les bornes, à ma connaissances, n’a subi de foudres pareilles. »

    Ta connaissance de l’histoire de cette vénérable institution qu’est l’Université de Genève est fragmentaire, élève Millenium. Au coin! En effet, en 1991 Jean Ziegler était passé devant la Commission d’éthique. Et avait été blanchi (ce qui devrait d’ailleurs te plaire, Millenioum).

  24. alambicNo Gravatar dit :

    Ca y est, Pascal Décaillet a osé: il a fait exactement ce que prédisait le pronostic établi dans mon commentaire ci-dessus: Le comité d’éthique et de déontologie de l’Université de Genève peut désormais être considéré comme un repère de gauchistes, puisqu’y siège une certaine… Christiane Brunner. Peu importe que ce comité n’ait pas encore statué sur le cas de M. Windisch. Le fait qu’une politicienne socialiste y figure suffit bien à prouver que tout cela est un coup monté politique contre le sociologue. Peu importe qu’aux côtés de Mme Brunner, on y trouve six autres personnes: son seul cas tient lieu de démonstration. C’est ici, et c’est déconcertant: http://pascaldecaillet.blog.tdg.ch/archive/2009/06/11/droles-d-experts.html

    Comme si ce n’était pas suffisant, deux autres hommes courageux viennent au renfort d’Uli Windisch dans Le Temps du jour: François Gross et Charles Poncet. Le premier loue chez lui « la robustesse d’un langage ne ployant pas sous les circonlocutions », un « indispensable poil à gratter pour la démocratie », tandis que le second y voit un homme de « talent ». Tous deux établissent à nouveau la comparaison avec Jean Ziegler et la polémique qu’avaient suscitée ses écrits sur la Suisse. Il y a tout de même un détail (mais très gros) qui semble échapper à tous ces défenseurs de M. Windisch: alors que Jean Ziegler, depuis sa position de sociologue, a rendu publiques certaines réalités dérangeantes concernant la Suisse, ses dirigeants et ses banques que seuls quelques spécialistes voulaient bien entendre, Uli Windisch tient pour sa part un discours qui est en parfaite résonnance avec celui d’un parti politique qui a la particularité d’être… le plus fort de Suisse. Qui plus est, il dispose du rare privilège de se répandre à son bon vouloir dans les médias romands qui viennent immédiatement à son secours lorsqu’il est attaqué, ce qui lui permet d’écrire et de dire n’importe quoi sans risque d’être contredit. Dans ces conditions, se présenter comme une victime du « politiquement correct » relève franchement de l’obscénité.

    Comme Voltaire par ailleurs, nous devons défendre inconditionnellement la liberté d’expression de M. Windisch. Je suis même prêt à défendre bec et ongles son droit à la bêtise. Mais par pitié, qu’il ne profère pas ses bêtises sous couvert de son titre de professeur de sociologie!

  25. Fleur fragileNo Gravatar dit :

    Il y met du cœur le Pascal D. à défendre son petit copain idéologue avec sa théorie du « complot sur délation ». On l’entend moins sur d’autres affaires de défense de la liberté d’expression.

    Et, on se demandait ce qu’il faisait, mais Jean Romain Putallaz est aussi sorti du bois pour suivre la meute des journalistes « bien pensants » qui voudraient faire de cette affaire une lutte contre la tentative de censure et non une réponse argumentée à un idéologue raz-du-sol.

    On s’interroge sur la date d’intervention de René Berthod sur le sujet. Il est encore un peu à la traine…

  26. alambicNo Gravatar dit :

    Délation ?! Pascal Décaillet est vraiment très fort: c’est sûr que s’il n’y avait pas eu un méchant délateur dans cette histoire, tombé par hasard sur un article signé du nom de M. Windisch dans un quotidien valaisan hyper-confidentiel, l’article en question ne serait jamais parvenu jusqu’au recteur de l’Université!!