Dans Le Nouvelliste du jour, Uli Windisch persiste et signe: il défend son billet du 14 mai qui a suscité l’indignation pour avoir établi un parallèle entre les attaques contre le secret bancaire suisse par un ministre allemand et le passé nazi de l’Allemagne. Parmi les réactions publiques de désapprobation, on trouve celle du politicien Stéphane Rossini, celle du doyen de la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Genève (Bernard Morard, le patron du prof. Windisch), celle exprimée sur ce blog, ainsi que celles publiées dans Sortez de ma chambre!

Censé fournir une réponse à ces critiques, ce nouveau billet constitue un tel défi à l’intelligence qu’il nous a paru bon d’en tenter une reformulation à même d’en faire ressortir la substantifique moelle. Même si le but de l’exercice est de restituer aussi fidèlement que possible la pensée windischienne pour faciliter sa compréhension, et même si le texte qui suit est écrit à la 1ère personne du singulier, il ne saurait en aucun cas être attribué à M. Windisch qui n’en est pas l’auteur. Tout autre essai d’interprétation est le bienvenu.

Je tiens à préciser que je ne suis pas un extrémiste, mais un libéral. J’en veux pour preuve le fait que j’ai moi-même engagé beaucoup de collaborateurs de gauche (on peut en revanche douter de la réciproque). Par exemple, en tant que professeur à l’Université de Genève, je ne me suis pas opposé à la nomination de M. Stéphane Rossini qui est pourtant un politicien de gauche. Je ne me suis pas non plus opposé à la nomination de M. Mark Hunyadi qui défend pourtant un philosophe de gauche, à savoir Jürgen Habermas. En revanche, M. Hunyadi a cherché à me disqualifier parce que je critiquais ce même philosophe de gauche dont il faut rappeler ici qu’il fut autrefois membre des jeunesses hitlériennes. Ces deux personnes, MM. Rossini et Hunyadi, ont en commun d’avoir cherché à me disqualifier en recourant à des amalgames, moi qui ai écrit 15 livres ! Aux gens de gauche qui, comme eux, veulent attaquer ma personne, ainsi qu’à ceux qui, comme le ministre allemand Steinbrück, veulent attaquer la Suisse, son histoire, son secret bancaire, il convient de rappeler l’histoire de l’Allemagne qui est bien plus sombre que la nôtre. Et que l’on ne vienne pas me dire qu’il y a là quoi que ce soit de blessant pour les Allemands, puisque l’une de mes doctorantes, brillante par ailleurs, est précisément allemande ! En définitive, ces gens de gauche souffrent d’une grande frustration, celle de ne pas parvenir à transformer la société selon leurs idéaux, ambition qu’ils ont le triste privilège de partager avec les nazis. Il convient par conséquent de ne plus voter pour la gauche, ni même pour les Verts, puisque ce sont des extrémistes.

NB: l’article de M. Hunyadi auquel se réfère M. Windisch peut être lu ici.

alambic

L’analyse de texte du week-end de la pentecôte  (avec utilisation d’une méthode gramscienne typique : le QCM):

« Mesdames et Messieurs, je dois vous l’avouer depuis que j’ai pris l’habit, pas le vôtre, Monsieur le Curé, mais celui plus modestement de Conseiller d’Etat, je perçois bien tout le poids de cette charge.«  *, Maurice Tornay

Analyse de texte :

Maurice voulait-il dire que:

1) s’il avait eu plus d’ambition, il aurait brigué la charge de curé d’Isérables et non pas un job de  « modeste » conseiller d’Etat.

2) le curé de Riddes – Isérables  n’est pas un modèle de modestie.

3) la charge de conseiller d’Etat est trop grande pour un modeste hère.

4) il reste modeste malgré toutes les  grandioses réformes qu’il a instiguées.

Vos réponses sont à envoyer au :

Palais du gouvernement
Planta 1
1950 Sion

*Tiré du discours du 31 mai 2009 lors de l’Amicale des fanfares DC du district de Martigny

Scandaleux  ! Jean-Michel Cina ne serait pas invité aux commémorations du Débarquement en Normandie le 6 juin. Il serait « furieux et frustré ».  Nous espérons que Nicolas Sarkozy saura faire un geste en sa faveur.