Oh, le connard sidéral*!
Oh, l’énorme trou du cul sans fesse, le plouc intégral, l’indicible crétin monstrueux! Ah, mais quel imposteur détestable, quelle raclure de caisse à chat, quel pauvre trisomique consanguin! Eh mais l’insupportable pédant prétentieux, mais le polyhandicapé du second degré, mais le putain de puritain d’enculé de sa race! Mais quelle espèce de rognure d’ongles sales, de scatophile de stations-service, de couillon polymorphe! Ce Mickey l’ange de l’inculture crasse, ce Picasso de la morgue et de la bêtise intégrale, cet immonde pourceau dévoyé: ah, mais quel sale type!
J’ai, voyez-vous, la chance infinie d’être muni de deux enfants admirables qui remplissent ma vie de joie et de plaisir, qui étanchent par leur seule présence ma soif intarissable de consolation et qui, à chacune de leurs apparitions, enduisent ma pauvre et grise existence d’un onguent subtil de tendresse et de parfait bonheur bourgeois, sans pour autant n’être jamais ni grossiers ni vulgaires. Deux êtres simples, nobles et non-dévoyés qui regardent avec leurs yeux frais et joyeux le monde qui s’offre à eux avec cette confiance et cette naïveté infinie qu’ils ont quand ils ne sont point encore soumis au quotidien futile et usant des adultes bornés, libéraux, radicaux et sombres.
Pleurez, pleurez héritiers atterrés fruits d’un merveilleux, infini et tendre amour, sauveurs universels de l’humanité… Pleurez donc toutes vos larmes juvéniles sur votre vieux et misérable père. J’aurais aimé, je vous le jure, réussir à vous faire croire encore et toujours que ce monde est gentiment empli de gens simples et bons qui n’ont d’autre envie que le bonheur universel, d’autre volonté indéfectible que de rendre les gens qui les entourent heureux et d’autre religion qu’une foi profonde et sans égale en la bonté atavique du genre humain. J’aurais aimé mais je ne peux pas (c’est défendu) vous garder en tout temps sous mon aile aimante et protectrice. Oh, mes pauvres marmots éplorés, vous voici donc confrontés au pire, à l’indicible, au vomitif: la dérisoire contemplation de notre société humaine…
Aujourd’hui me voilà bien obligé, charmants bambins que la génétique rieuse a pourvu de mille boucles blondes, de reconnaître mon lamentable échec: vos camarades de classe, les copains rieurs dont vous garnissez vos jeux candides, les connaissances qui parsèment joliment vos belles après-midis oisives, les condisciples souvent multiples de vos jeux défendus, tous ces compagnons de vos âges qu’innocemment vous aimez comme des frères ou des sœurs voire des amis, tous autant qu’ils sont avec leurs joues et leurs jolies fesses roses, leur mille cheveux fins volant aux quatre vents, et l’incroyable invincibilité dû à leur âge (malgré les boutons et les bras qui poussent) tous, je vous le dis ce soir, tous finiront jaloux, cocus, gras, fielleux, tristes et raisonnables comme une soirée d’automne, besogneux et comptant.
J’en tiens pour preuve cet être abject s’il en est que je m’apprêtais tout de même à aimer uniquement par compassion véritable malgré la laideur criante de ses chemises et son goût pour les cravates ridicules. Parce qu’il était venu me confier à l’oreille, dans le secret d’une alcôve, maniant à l’envi menaces subtiles et lamentations communes, ses doutes minuscules et ses regrets tardifs, ses déboires conjugaux et son intimité familiale, j’avais accordé à ce profond crétin toute ma confiance et un peu trop de pitié.
Ce matin, ce merdeux patenté, ce nuisible, cette quiche molle, ce vaniteux sans scrupule vient me chier dans les bottes sous prétexte que c’est son boulot et que c’est un professionnel. Un bon gros professionnel de merde, oui!
Ou bien non… Comment on dit, déjà? Ah oui :
Pauv’ type!
…
« Donne-lui tout de même à boire », dit mon père.
Alcazard, triste, fâché et dégoûté
* le nom de cet enculé est bien connu de toute la rédaction.
septembre 19th, 2013 à 16 h 02 min
Putain j’espère que c’est pas moi.
septembre 19th, 2013 à 17 h 13 min
Tu portes des cravates, t’as une vie de famille?
septembre 20th, 2013 à 15 h 29 min
Alors c’est moi, c’est sûr.
septembre 21st, 2013 à 0 h 42 min
T’as une vie de famille?!!!!!…
septembre 21st, 2013 à 11 h 12 min
Une petite biere peut etre?
septembre 21st, 2013 à 15 h 57 min
quelle bande de coprophages dégénérés sur ce blog, tous défoncés à l’alcool à brûler. Une belle brochette de crétins des alpes.
septembre 21st, 2013 à 19 h 49 min
Tu t’es reconnu? Ça fait plaisir, je pensais que plus personne ne nous lisait.
octobre 9th, 2013 à 16 h 03 min
Je connais un type qui possède une cravate et j’ai une vie de famille par procuration, ça compte ?