Vivons heureux en attendant la crise

Oui, je sais, on dirait bien que j’oublie qu’on est sur un blog satirique. Mais là, ma lecture quotidienne d’un journal économique italien de référence (Il Sole 24 Ore) cette semaine m’a offert des infos édifiantes que j’ai envie de partager. D’autant que ni la presse populaire, ni la presse auto-proclamée de référence en Suisse-romande ne va probablement en parler. Après, vous en faites ce que vous voulez.
Alors, le jeudi 6 et le vendredi 7, deux titres attirent l’attention: « Les banques recommencent à fabriquer des titres « toxiques »; et « La finance recommence à s’endetter pour spéculer à Wall Street ». Bon, je n’entre pas dans les détails de ces articles remplis de termes assez barbares. Résumons simplement trois points.
1. Le volume de titres tous plus ou moins pourris créé correspond grosso modo à 2007. On parle notamment des dérivés qualifiés d’« armes de destruction massive » par Warren Buffett et considérés comme étant la cause de la précédente crise.
2. La finance globale vaut aujourd’hui 740 mille milliards de dollars, soit 20 mille de plus qu’en 2007; alors que l’économie réelle a au mieux stagné durant cette même période. Du coup, ces 740 mille milliards, c’est pour une bonne part du vent, une grosse bulle boursière qui éclatera un jour ou l’autre, sauf si l’économie réelle redémarre, mais faut pas rêver.
3. Les spéculateurs s’endettent pour acheter des actions. A Wall Street le montant de cette dette est de 384 milliards de dollars. C’est une pratique extrêmement risquée car elle vise à multiplier les gains, mais peut aussi multiplier les pertes. Au moindre grain de sable, genre une action qui n’offre pas le rendement attendu, tout s’écroule.
Voilà à quoi s’amusent nos amis banquiers et autres financiers. Ils se feront cyniquement une pétée de fric ces prochaines années et les plus intelligents (les plus gros) retireront leurs billes avant le possible crash. On rappellera que ce petit jeu a ou peut avoir des répercussions sur nos vies (pensez à votre 2e pilier par exemple). Mais qui sait, peut-être que nos dirigeants politiques mondiaux réagiront avant, pour une fois. Tiens, ça doit être la seule trace d’humour dans cet article.

Croquignol

Un commentaire pour “Vivons heureux en attendant la crise”

  1. sardinaluileNo Gravatar dit :

    On s’immole tout de suite ou on attend l’hiver?