Crans-Montana, on y était pas mais voici quand même notre compte-rendu !

La nuit durant, j’avais ébauché diverses formulations, trouvé quelques analogies avec la cérémonie de Miss Suisse, emprunté quelques citations à Proust  et à Desproges. Tout cela afin d’en faire un article. Ce matin, tout est tombé à l’eau à la lecture de contenus internetiens jusqu’alors mal connus de moi. Non, en effet, mon raisonnement était erroné, la fête du 1 août n’est pas toujours un bircher muesli festif où se côtoient feux d’artifices valsant au son de Vangelis ou de Gotan Project et discours exaltant le vivre ensemble, l’esprit d’ouverture,  le respect de l’autre, l’amour du terroir et autres diableries politiquement corrects. Non, il y en a qui osent ! (Afin de m’éviter un procès à ce niveau de l’article, je précise que la phrase ci-avant n’est aucunement une allusion à une célèbre citation de Michel Audiard). Uli Windisch par exemple. Crans-Montana donnait, en ces temps de commémorations nationales, la possibilité à l’enfant du pays de s’exprimer lors du fameux discours du 1er aout au bord du lac Grenon. Autant vous le dire, je n’y étais pas invité et, dans l’optique de l’écriture d’un livre que j’ai pensé intituler « Lutte de clans, lutte de classes, Ayent,  la politique au village« , j ai préféré suivre le discours du premier citoyen du pays à Anzère. Ce qui va suivre, soit la défense passionnée du professeur de sociologie, sera donc basé sur les « qu’a-t-on-dit » de l’internet et les faits objectifs, triés parmi la lie, qui y sont rapportés.

C’est donc avec stupéfaction que j’ai pris connaissance d’un article du journaliste politiquement correct Joël Cerutti qui, semble-t-il, se trouvait à Crans-Montana, le 1 août.  Ce dernier n’a pourtant visiblement pas saisi la portée historique et sociétale du discours d’Uli Windisch. Il n’a pas compris que ça n’est pas spécialement « ingrat » de rappeler à nos touristes étrangers qu’ils vivent dans des pays de merde  et qu’ils n’ont qu’à être contents de pouvoir passer une semaine ou deux dans notre patrie qui est à nous. Surtout que des criminels étrangers devaient probablement se cacher parmi le public.  Et des, au casier judiciaire encore vierge,  mais qui ont probablement mal pris le discours d’Uli. Probablement des criminels en puissance. Les étrangers qui n’ont rien à se reprocher, ils  acceptent. Sans broncher.  (Ce sont là, les lois mêmes de la « sociologie sans idéologie ») Et ça c’était bien de le rappeler à nos étrangers.

Mais ça ne s’arrête pas là.  Parce que ces gens-là sont retords. (par « ces gens-là », j’entends les étrangers criminels, les adeptes du politiquement correct et assimilés de la cinquième colonne).   Ils ont même osé se répandre dans Sixième Sens le journal de Crans-Montana,  trait d’union et créateur de lien social entre les habitants du Haut Plateau (hu hu hu). Dans l’article consacré au 1 aout,  ça ne sont pas pas moins de 3 critiques (tout de même 2 de plus que la moyenne par article sur le blog) envers le choix de l’orateur qui se déversent dans l’espace réservé aux commentaires.   Des critiques qui affirment, en résumé ( je synthétise à contrecœur. Ça n’est pas mon opinion personnelle, Dieu m’en garde) « qu’ Uli Windsich fait sa pleureuse avec un discours  exaltant la peur, qu’il a donné une mauvaise image aux hôtes de passage et qu’on aurait mieux fait d’inviter Marius Robyr qui est un bon type. »

Comme déjà dit, n’étant pas présent, mais étant adepte des techniques sociologiques les plus pointues en matière de « sociologie sans idéologie », je peux quand même en tirer quelques conclusions : ceci n’est  probablement qu’un coup monté par le parti socialiste suisse et  Jean Ziegler, qui, comme chacun le sait, est à Uli Windisch ce que Rastapopoulos est à Tintin, soit un ennemi implacable . Choisir le pseudonyme « Bernhard » pour déverses sa bile confirme tout simplement les origines suisses-alémaniques du commentateur « anonyme »  du blog de Crans-Montana.  Quant à la rhétorique employée, on la connait, elle est typique des gens de gauche, dignes héritiers du nazisme :  » Que les orateurs entendus à l’occasion de cette soirée ne fassent plus jamais partie d’un cadre officiel d’un soir de 1er août, cet esprit négatif et orienté sur la peur est simplement nuisible à l’ensemble de la population. »  Si c’est pas du Jean Ziegler ça et sa volonté de censure politiquement correct  de la vérité vraie !

13 commentaires pour “Crans-Montana, on y était pas mais voici quand même notre compte-rendu !”

  1. FernandNo Gravatar dit :

    Le discours du professeur Windisch est enfin online (commentaire 5) :

    http://blog.sixieme-dimension.ch/index.php/2011/07/29/2578-1er-aout-a-crans-montana-le-programme-dans-le-detail

    J’aime : « Le peuple suisse est un peuple mur, citoyen, responsable et qui sait, quand il le faut, faire passer les intérêts collectifs avant les intérêts individuels et corporatifs, et éviter ainsi de multiples et fréquentes grèves, déclenchées en plus souvent au moment des départs en vacances de ceux qui ont travaillé durement pendant toute l’année.  »

    Ca c’est de la politologie sans idéologie comme on l’aime !

    lol comme dirait l’autre…

  2. FernandNo Gravatar dit :

    En même temps, l’affiche de la célébration avait un titre qui va bien avec : « Le 1 aout à Crans-Montana, c’est le cirque ! »

    http://www.infocmt.ch/sunshine/img_up/PHOTO_PR/25e2b3d1e489706ef84a3e3679317174.Flyer1Aout_bd.jpg

  3. TapiocaNo Gravatar dit :

    Diable, l’engeance socialiste n’a donc plus de limites, elle qui tient déjà les rênes du Web en multipliant les blogs politiquement corrects qui ne font rien qu’attiser la haine par la promotion de l’immonde multiculturalisme et de l’horrible amitié entre les peuples. La franc-maçonnerie islamofasciste, qui a déjà poussé à bout un brave Norvégien de souche, malheureuse victime de notre société post-68-arde, cherche maintenant, telle la cinquième colonne, à détruire nos belles vallées chrétiennes de l’intérieur !

    Heureusement, un parti sait encore quelles sont les valeurs qui comptent, celles de nos ancêtres de 1291 (qui n’étaient pas Valaisans mais on s’en fout) :

    http://www.lematin.ch/people/quand-la-politique-recupere-le-deces-d%E2%80%99amy-winehouse

    Déjà, que des étrangers (ou des suisses naturalisés depuis moins de 6 générations, mais c’est pareil) osent sortir et se mêler au brave peuple un 1er août, je trouve ça suspect…on les tolère, ce qui montre au passage notre grande ouverture d’esprit, qui perdra notre fière ethnie blanchâtre en danger.

    P.S : j’ai ouï dire que le spectacle « Bienvenue chez les Valaisans » joué au Bouveret jusqu’à samedi battait allègrement des records de crétinisme alpin patriote…Uli W se serait-il mis au théâtre ?

  4. Monsieur Hulot découvre le 1er août | Le blog de Joël Cerutti dit :

    […] « Sortez de ma chambre » a réagi. Son article mérite ô combien un lien: http://www.lagreu.ch/lemag/?p=5273. Et l’on peut  lire le texte du discours sur le blog du journal La Sixième Dimension avec […]

  5. Jean-ClaudeNo Gravatar dit :

    L’affiche de la JUDC Valais est immonde. L’escalade nauséabonde continue avec le soutien du professeur OF. Monsieur Roch, faut-il vous écrire pour attendre une réaction de votre part?

  6. Simi AmmannNo Gravatar dit :

    C’est seulement chez moi qu’il marche pas, ce lien fourni par Fernand vers le sûrement excellent texte du discours du tout aussi excellent sociologue ?
    Ou alors c’est une manière subtile d’illustrer le vide dudit discours.

  7. FernandNo Gravatar dit :

    Non, étrangement, l’article sur le blog du Sixième Dimension avec ses commentaires critiques sur le discours du professeur Windisch a disparu durant la nuit.

  8. Jean-ClaudeNo Gravatar dit :

    Non, l’article a été expulsé durant la nuit!

  9. FernandNo Gravatar dit :

    Le discours d’UW :

    « Mesdames et Messieurs les autorités, Mesdames et Messieurs, Chers amis,

    Dear guests, Liebe Teilnehmer, cari amici, preziads amis rumantschs

    Ce soir c’est la fête du 1er août. Que signifie donc cette fête?

    Premièrement, nous ne sommes pas un pays centralisé qui doit montrer sa force et sa puissance par de gigantesques défilés militaires et exhiber les armes les plus modernes, redoutables et menaçantes.

    La fête du 1er août en Suisse n’est pas non plus une réception luxueuse réservée à une minorité de privilégiés, et gardés par une armada de policiers et de militaires.

    Non, la fête nationale du 1er août en Suisse est une fête véritablement populaire, ouverte à tous, décentralisée, multiple et diverse, en bref fédéraliste et participative comme l’est notre système politique.

    Pas de fête unique dans la capitale du pays… mais une fête dans chaque commune, village et ville, soit des milliers de fêtes au même instant, partout et avec la participation aussi bien des Suisses, des étrangers et de toutes les personnes présentes, et surtout des jeunes et des enfants.bLes enfants se réjouissent de ce soir et en gardent des souvenirs mémorables. Le 1er août est rempli de symboles et de joies.

    De quoi pouvons-nous nous réjouir?

    «Avons-nous le droit de nous réjouir?» viennent même régulièrement demander, sarcastiquement, certains de nos esprits chagrins qui dénigrent notre pays et prônent un alignement sur des ensembles politiques plus vastes.

    Or on peut très bien être très européens sans être dans l’UE.

    Le fait d’être soi-disant une «tache blanche» au milieu de cette UE, comme le prétendent certains, ne nous empêche pas de nous réjouir et de pouvoir être fiers de notre pays.

    Nous devon surtout être infiniment reconnaissants à nos ancêtres de nous avoir laissé un tel pays, au prix d’un travail et de sacrifices difficilement imaginables aujourd’hui.

    Le patriotisme c’est d’abord cette reconnaissance envers nos ancêtres.

    C’est aussi cela que nous fêtons ce soir , non avec des armes terrifiantes, mais simplement avec des feux, des feux de joie, des chants, des lampions, de la bonne humeur, dans une atmosphère collective et amicale.

    Le patriotisme suisse n’est pas un nationalisme arrogant, agressif et menaçant mais un patriotisme soft, léger, à la fois humble et discrètement fier, amical et solidaire.

    Personne n’a le monopole du patriotisme. Mais les patriotes humbles et sincères n’ont de leçon à recevoir de personne, surtout pas de ceux qui l’ont dénigré pendant des décennies au nom de l’internationalisme et qui tout à coup veulent le récupérer. Les citoyens avertis savent distinguer les croyances sincères des copies caricaturales et intéressées.

    A ce propos, un sentiment d’appartenance européen ne pourra naître que si on ne cherche pas à effacer les patriotismes nationaux.

    Notre modestie ne doit pas nous empêcher de défendre notre pays de manière plus déterminée et intransigeante face aux tentatives de nous faire subir de purs et violents rapports de force économiques et politiques, même de la part de pays voisins.

    Nous ne devons en aucun cas accepter de devenir le bouc émissaire de pays en difficultés, difficultés dues à des incapacités de gestion, à un style dépensier et à des endettements inconsidérés et irresponsables.

    Ce n’est pas parce que nous sommes petits que nous devons nous soumettre et nous applaventrir. Nous n’avons besoin ni de nouveaux baillis ni de «cavaleries» étrangères.

    Nous respectons toutes les cultures. Nous avons le devoir d’exiger le même respect de la part des autres pays et cultures, le respect de nos propres spécificités et singularités, et notamment de notre culture politique participative si originale.

    Nous devons faire un autre serment ce soir : à savoir, inciter nos autorités à être d’une grande fermeté et intransigeance dans la défense de nos intérêts et de notre système politique et pluriculturel, tout en sachant que la mondialisation suppose aussi de négocier avec les autres, mais pas à n’importe quel prix.

    La naïveté, le manque de courage et le défaitisme ne sont plus de mise!

    Même petit, notre pays ne doit pas avoir peur.

    Celui qui a peur a déjà perdu.

    Quelles sont donc nos caractéristiques politiques et culturelles, et qui sont de plus en plus admirées et enviées à l’étranger? Il y a d’abord la démocratie directe, soit cet esprit participatif (partout ailleurs, les gens ne supportent plus d’être pris pour des immatures et des incompétents et d’être gouvernés par décrets; ils souhaitent avoir leur mot à dire, ce que permet justement notre système politique de la démocratie directe.

    Il y a ensuite le fédéralisme: avec le fédéralisme, chaque région, chaque minorité est prise en considération et valorisée (dans un pays voisin on refuse même la reconnaissance des langues régionales !).

    «Pourquoi ne vous entretuez-vous pas avec toutes vos différences (différences linguistiques, culturelles, religieuses, régionales, politiques, etc),voilà ce qu’on me demande souvent avec admiration à l’étranger.

    Il y a ensuite, la fameuse Unité dans la Diversité n’est pas une formule creuse, ni un mythe. Les Etats centralisés ont peur de l’éclatement ; la Suisse, en revanche a compris l’incompréhensible: que le fait de permettre aux minorités et aux diversités de s’exprimer et de les valoriser enrichit et renforce l’Unité plutôt que de la menacer.

    Mais cette Unité dans la Diversité n’est pas acquise une fois pour toutes; l’attention aux minorités doit être constante. Je pense en ce moment, par ex, au Tessin, qui se sent négligé par la Confédération.

    Nous devons œuvrer quotidiennement pour ne pas nous retrouver un jour dans la situation tragique dont souffrent nos amis belges ces temps. Bon courage à vous, chers amis belges, face au malheur de votre pays. Vous ne méritez pas cela.

    C’est grâce à cette conjugaison du fédéralisme et de la démocratie directe que nous avons, par ex, pu éviter que la minorité francophone du JURA, devenu en partie un nouveau canton, ne tourne pas au terrorisme, comme cela s’est produit très souvent ailleurs à cause de la non reconnaissance des minorités de toutes sortes.

    Le modèle politique et pluriculturel suisse forme un tout et n’est pas négociable, même s’il a régulièrement été aménagé et adapté, et cela avec l’accord du peuple lui-même. Le système politique suisse est à la fois solide et réformable… mais en aucun cas nous n’abandonnerons la démocratie directe avec ses initiatives, référendums et votations populaires.

    Le peuple suisse est un peuple mur, citoyen, responsable et qui sait, quand il le faut, faire passer les intérêts collectifs avant les intérêts individuels et corporatifs, et éviter ainsi de multiples et fréquentes grèves, déclenchées en plus souvent au moment des départs en vacances de ceux qui ont travaillé durement pendant toute l’année.

    Il nous faut à tout prix maintenir ce pacte social de la Paix du travail, basé sur la discussion et la négociation et non sur les grèves ruineuses.

    De même, nous devons tout faire pour maintenir une autre formule magique, celle du Gouvernement de tous les partis politiques importants et ne pas accepter que des intrigants de la politique passent une grande partie de leur temps à chercher à faire élire des personnes qui n’ont guère de représentativité.

    Si nous en sommes là où nous en sommes aujourd’hui c’est encore une fois grâce au dévouement inconditionnel et à la qualité de visionnaires de nos ancêtres (nous manquons peut-être aujourd’hui un peu de visionnaires!) .A bon entendeur, salut !

    C’est à eux, à nos ancêtres, que doit aller ce soir notre promesse de continuer à être digne d’eux. Cela dans la joie, la fête et l’allégresse. Que cette fête rituelle commence et soit belle et exemplaire.

    Last but not least, finalement, un sincère et très grand merci aussi à tous les immigrés et étrangers qui participent depuis longtemps à la construction de notre pays.

    Vive la Suisse! Vive le Valais! Vive Crans-Montana!

    Bonne fête et bonne soirée. Merci de votre attention. »

  10. Simi AmmannNo Gravatar dit :

    Merci, Fernand.
    Finalement, ça méritait pas tellement de censure et de secrets.
    Mon passage préféré : « un sincère et très grand merci aussi à tous les immigrés et étrangers ». C’est tellement mignon.

  11. Piotr SzutNo Gravatar dit :

    Y a des réveils qui sont particulièrement durs. J’ai failli m’étrangler avec mes corn flakes ce matin en écoutant le débat de la RSR intitulé « Les jeunes Suisses sont-ils « prévisibles, conformiste et ennuyeux » ? Notre ami Uli W., aux prises avec un jeune socialiste, distribue quelques poncifs inspirés. A »Je les connais moi les jeunes! Les jeunes d’aujourd’hui ne veulent plus du marxisme! ». Enjoy!

    http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/le-journal-de-8h/

  12. FernandNo Gravatar dit :

    Effectivement, sens commun, sens commun : « les jeunes ne sont pas tous des casseurs. (…) Les jeunes veulent travailler…

    En même temps, je le préfère comme ça plutôt que lorsqu’il se la joue provocateur…

  13. Jean-ClaudeNo Gravatar dit :

    Quel grand professeur! Impérial!