On a retrouvé Rosebud
Le Nouvelliste, ouvert au monde, s’inspire aussi des modalités de circulation dans certains mégapoles asiatiques : les jours pairs, c’est Oskar Freysinger, les jours impairs, c’est Philippe Nantermod. Le journal valaisan fleurit donc aujourd’hui le député suppléant libéral-radical morginois qui a le mérite de « lancer une idée totalement inédite« , « une idée révolutionnaire » selon les termes de Jean-Yves Gabbud. Il s’agirait, pour les universitaires, de rembourser le soutien étatique reçu pour mener à bien sa formation en fonction du revenu de l’étudiant après la fin de ses études. Une idée tellement innovante qu’elle a ses fondements idéologiques dans les milieux gauchistes anglophones des années….1970. Et, surtout qu’elle a été appliquée dans les années 1980 en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le système de remboursement contingent aux revenus futurs, s’est, à ma connaissance, exporté en Grande-Bretagne où il a été partiellement introduit dans les années 2000 par le gouvernement travailliste. Il est tellement innovant, qu’à la même époque, il a été soumis à discussion dans certains cercles de parlementaires et dans l’administration fédérale helvétique et est régulièrement remis au goût du jour et proposé, dans diverses variantes, à travers le monde.
Et demain dans Le Nouvelliste, on va probablement apprendre que c’est Oskar Freysinger qui a écrit « Voyage au bout de la nuit » et tous les dialogues de Michel Audiard. Par contre, à gauche, c’est toujours la division la plus totale…
Fernand, révolutionnaire et (presque) inédit
novembre 17th, 2010 à 19 h 55 min
L’idée n’a encore jamais été appliquée en Suisse… et n’est-ce pas inédit qu’un libéral-radical pur sucre reprenne une idée mise en pratique par la gauche ailleurs?
Jean-Yves Gabbud
novembre 17th, 2010 à 19 h 56 min
La Greu nous inspire. La Greu c’est une critique pour Jean-François un jour et une critique pour Jean-Yves le lendemain.
Merci de nous lire avec autant de passion.
novembre 17th, 2010 à 22 h 03 min
C’est bien ce qu’on vous reproche, Monsieur Gabbud: d’être au même niveau éditorial qu’un blog d’alcooliques notoires. Ressaisissez-vous, bon sang, vous n’êtes plus au Journal de Sion mais rédacteur en chef adjoint du seul quotidien romand d’information du canton…
novembre 18th, 2010 à 10 h 21 min
Vous êtes trop modestes, vous les lumières de la pensée en Valais.
novembre 18th, 2010 à 11 h 02 min
Ou quel commentaire cassant!
Bonne nouvelle pour les commentateurs de « Sortez de ma chambre »: http://www.swissinfo.ch/fre/societe/La_liberte_de_la_presse_vaut_aussi_pour_les_blogs.html?cid=28795468&rss=true
novembre 18th, 2010 à 11 h 48 min
Si on avait été les « lumières de la pensée en Valais », on aurait fait comme tout « leader intellectuel valaisan » qui se respecte : on se serait exilé à Genève. On se serait lancé dans le business du politiquement incorrect et on aurait fini comme exilé dans les invités du Nouvelliste. Et on aurait probablement un tableau de Rudin accroché au mur de sa chambre au lieu de reproductions minables de tableaux de Hopper (Edward et non Edouard comme l’écrivait Jean-Romain Putallaz il y a peu dans un billet de l’invité)
En plus, pour un oiseau de nuit comme moi, la lumière, c’est pas bon…
novembre 18th, 2010 à 12 h 36 min
Monsieur Gabbud, inutile de dépenser tout votre esprit en basses et hypocrites flatteries, je ne couche jamais le premier soir.
novembre 18th, 2010 à 13 h 23 min
« n’est-ce pas inédit qu’un libéral-radical pur sucre reprenne une idée mise en pratique par la gauche ailleurs? »
Le problème c’est qu’on a de la peine à y croire. Dans le cadre de la votation sur la révision de la loi sur l’assurance chômage, le vibrionnant Nantermod se répandait dans les médias en clamant que les jeunes diplômés universitaires qui ne trouvaient pas un job étaient un ramassis de fainéants profiteurs des assurances sociales. Et 2 mois après, il nous sort le refrain de la justice sociale…
Avec son bric-à-brac idéologique, ce jeune homme a en tout cas un brillant avenir de slalomeur. Atavisme régional sans doute: de Gaspoz à Defago, Morgins en produit de tous bons.
novembre 19th, 2010 à 15 h 34 min
J’aime bien cette polémique. Le commissaire politique Gabbud mord à l’hameçon pour défendre son article. Nantermod par ci, Nantermod par là. Nantermod a repris une vieille idée de gauche. Et alors? Gabbud aussi a des idées de gauche parfois. Il s’implique à fond dans le débat sur les listes par exemple. Depuis longtemps, le zébulon de Morgins chante « tournicoti, tournicoton. » L’important c’est le marketing. Il ne peut pas tout inventer.
La plupart du temps il reprend des idées de droite, à tel point qu’il n’est plus très loin, sur le chemin d’acqua nostra et de l’union des indépendants, de rejoindre le poumon de la pensée décomplexée, l’UDC. Ce serait sa position politique la plus logique, la plus prometteuse. Car dans le parti radical, il risque de garder cette image de lutin farceur, qu’on aime bien, mais qui finit en queue de liste aux élections (cf. Léonard Bender). Enfin pourquoi, il n’y aurait que les riches qui remboursent les bourses ? Le grand Conseil n’est pas tombé dans ce piège idéologique, malgré le coup de pouce en l’air de Gabulon.