Soyez sympas, adoptez un pauvre
Dans Le Nouvelliste de mercredi, les libéraux-radicaux proposent que «les demandeurs de l’aide sociale soient obligés de travailler un mois avant de pouvoir bénéficier d’un soutien étatique.» Car selon leur porte-parole, Philippe Nantermod, ceux qui touchent l’aide sociale sont souvent «des personnes travaillant au noir [qui] profitent de l’aide sociale», ou des gens «qui peuvent travailler, mais qui refusent de le faire.»
Là, il faut qu’on m’explique le rapport. J’ai l’impression que ces messieurs mélangent aide sociale, chômage et AI. Il me semble que l’aide sociale existe afin de garantir le droit au minimum vital (alimentation, habillement, logement, soins médicaux de base). Certes, elle peut concerner des gens qui n’ont plus d’emploi, ni de droit au chômage, mais aussi des travailleurs dont le salaire ne garantit pas ce minimum vital. Quant à ceux qui ne peuvent pas travailler, il y a l’AI.
Mais dans un commentaire sur ce blog, Nantermod argumente: «l’aide sociale ne doit pas être là pour soutenir des employeurs peu scrupuleux qui paient leurs employés si mal que ceux-ci doivent faire appel à la collectivité pour tourner.» Effectivement, ce n’est pas à la société de supporter les effets d’un patron qui paye mal, mais ce n’est pas au travailleur à en subir les conséquences.
Dans la suite de l’article, Nantermod arrive à quantifier les «profiteurs» en prenant l’exemple de Winterthour. Dans cette ville qui a utilisée la méthode dont s’inspirent les libéraux-radicaux, «plus d’une personne sur deux n’avaient plus besoin de l’aide sociale.» C’est bien une preuve, ça. D’autant qu’il n’y a pas eu d’«augmentation [sic] de nombre de personnes mortes de faim dans cette ville, on peut en conclure qu’elles ont trouvé une autre solution, comme un soutien familial ou sous la forme d’un travail».
En clair, elles ont été adoptées par une famille aisée, ce qui leur a permis de s’insérer dans l’élite économique et politique de ce pays, leur facilitant ainsi l’obtention d’un travail superbien payé.
Ou alors, sans rire, elles ont peut-être dû se résoudre à la distribution gratuite de nourriture, à un plan foireux pour trouver un toit, à la rapine, ou suprême ironie, justement à accepter un travail au noir mal payé sans aucun droit aux assurances. Et enfin, en dernier recours, à manger des pissenlits par la racine. Mais bon, peu importe, tant que ça a permis de se débarasser d’un ou deux types qui travaillaient au noir.
Ah, au fait, combien touche une personne à l’aide sociale? Trouver ça sur Google? Vous oubliez. Même un texte officiel du canton du Valais, la Loi sur l’intégration et l’aide sociale du 29 mars 1996, ne nous en dit pas plus: «Il n’existe pas de limite de revenu fixe. […] Pour le calcul de la limite de revenu le canton s’oriente aux normes CSIAS.»
Bon, le CSIAS = Conférence suisse des institutions de l’aide sociale. Les dernières normes qu’elle a recommandées en 2005 se réfèrent au 10% les plus pauvres de la population. C’est-à-dire 960 francs par mois. Youhouhou, et une bouteille de rhum. Voilà de quoi partir en vacances à Madère pour y faire une noce d’enfer. Non?
Du coup, quand les libéraux-radicaux traitent de profiteur celui qui touche l’aide sociale, la gerbe me monte au nez. Surtout quand cela vient d’un fils à papa, le directeur de Télémorgins. En fait, Nantermod montre surtout qu’il est en dehors de la réalité. Il s’imagine que la personne contrainte à l’aide sociale ne raisonne qu’en termes d’argent. Alors que son appel à l’aide est surtout conditionné par une suite d’échecs, de malheurs. Bref, une situation qui, pour en sortir, demande du temps et de l’attention, et non de la contrainte.
De plus, sa solution de «réintégration par le monde du travail» aura des effets contraires. 1. En supprimant les ressources des soi-disants profiteurs, elle leur empêche de prendre des initiatives leur permettant de s’en sortir; 2. En récompensant ceux qui l’acceptent, elle renforce leur dépendance à l’égard d’un Etat paternaliste.
Croquignol
janvier 28th, 2010 à 19 h 03 min
On voit souvent toute une catégorie de personne conspuée pour le comportement de très peu d’être elle. Les musulmans, par exemple, dont d’illustres descendants ont peuplés naguère une partie du beau canton du Valais, sont mal vus à cause des fanatiques intégristes plutôt voir complètement violents.
La détresse de certains, l’aide sociale que moralement un pays doit apporter, est parfois conchiée par quelques profiteurs.
Punir une majorité pour le comportement d’une minorité est souvent motivée par un coeur sec, jaloux et cupide.
Les jeunes, (minorité) qui justement par leur jeune âge, manque d’expérience, sont de la même manière fréquemment raillés de manière condescendante par des *grands* (majorité) qui eux, *savent* tout et se gaussent sottement, écrasent en même temps ces jeunes qui tentent d’apporter leur pierre à l’édifice. Et si cette pierre est un peu de travers, à nous adultes, de montrer avec patience et bienveillance, comment faire pour placer la pierre de la bonne façon.
janvier 29th, 2010 à 8 h 16 min
Ce n’est pas le Nirvana, mais l’aide sociale finance en plus un logement et les dépenses de santé. En réalité, on tourne plutôt autour de CHF 2’000.-. Faut être un peu précis quand on balance des chiffres comme cela.
Enfin, il n’a jamais été question de retirer le droit à l’aide social à quiconque. Maintenant, ce n’est pas le droit de ne rien faire, c’est le droit de ne pas se retrouver en dessous du minimum vital.
janvier 29th, 2010 à 8 h 39 min
Je suis très surpris que cette idée à la con a été émise par Nanternod. Normalement ce genre de stupidité est l’apanage de l’UDC ; mais que fait donc le myrmidon Gregory Logean (myrmidon : personne de petite taille, insignifiante et sans valeur, voire prétentieuse, ridicule, et qui veut paraître supérieure) ?
janvier 29th, 2010 à 8 h 48 min
Ho, ce n’est pas mon idée, c’est une ville à majorité de gauche qui l’a inventée et testée, idée reprise par deux autres villes à majorité de gauche et par un canton à majorité de gauche.
Le Valais est le premier canton « de droite » à s’en saisir…
Comme quoi, il y a quand même quelques socialistes qui ont remarqué que le mur était tombé…
janvier 29th, 2010 à 14 h 10 min
«Il n’a jamais été question de retirer le droit à l’aide sociale à quiconque», sauf pour ceux qui décident de ne rien faire.
Et non, M. Nantermod, le droit au minimum vital ne souffre aucune exception, même pour ceux qui «décideraient» de ne rien faire.
D’ailleurs ce point est caractéristique du cynisme de votre pensée. Des gens «choisiraient» d’utiliser l’aide sociale pour ne rien glander. Il faudrait au nom d’un hypothétique rapport entre droit et devoir les en exclure. Cette négation de la souffrance psychique de ces personnes est franchement dégueulasse et en dehors de toute réalité. Bien sûr, avec les 2000 francs prêtés (et pas financé) par l’aide sociale, je suis persuadé que vous-même n’auriez qu’une obsession: prolonger cette situation mirifique le plus longtemps possible.
Au fait, par rapport à votre chiffre «autour de CHF 2’000.–», il est assez vague. Et quand on balance des chiffres comme cela, on précise où on les a trouvés.
D’autres part, que cette idée soit à l’origine issue d’une ville à majorité de gauche, tant pis pour elle. Malheureusement, la droite n’a pas le monopole de la connerie.
janvier 29th, 2010 à 17 h 25 min
Le chiffre ? CHF 960.- + le loyer + la prime maladie. Les deux facteurs sont assez variables et changent d’une personne à l’autre. Je tiens ce chiffre de divers cas concrets rencontrés dans mon boulot, corroboré par divers responsables politiques en Valais aux affaires sociales.
« M. Nantermod, le droit au minimum vital ne souffre aucune exception, même pour ceux qui «décideraient» de ne rien faire. »
C’est faux. Il peut très bien y avoir des exigences pour l’obtenir ce minimum vital, et Winterthur l’a montré. Un mois de travail, quelle horreur, vraiment…
« Cette négation de la souffrance psychique de ces personnes est franchement dégueulasse et en dehors de toute réalité. »
Vous avez vu ça où ? « Apte au travail », il semble que les personnes dont vous parlez n’entrent pas dans cette catégorie.
Personne ne se plaît à l’aide social, j’ose encore l’espérer. Maintenant, comment en sortir ? L’expérience de Winterthur montre qu’un bon « coup de pied au cul » est un remède efficace pour certains. Pourquoi s’en priver ?
janvier 29th, 2010 à 18 h 42 min
J’ai effacé l’un de vos commentaires Philippe Nantermod : le dernier. Il était à double, me semble-t-il.
Je préfère avertir, hein, des fois qu’on m’accuserai encore d’être un bolchevick nostalgique de la censure soviétique…
janvier 29th, 2010 à 18 h 45 min
Vous avez bien fait 🙂 Je pouvais pas le supprimer moi-même.
janvier 29th, 2010 à 19 h 41 min
On devrait instaurer un point Goldwin pour les références au système soviétique…. Monsieur Nantermod et ces confrères y ont par trop souvent recours, je trouve: « Gnagnagna, de tout façon les socialos c’est rien que des staliniens… »
Peu convaincant argument cette ironie à deux balles.
janvier 29th, 2010 à 21 h 00 min
1. « Le chiffre, je le tiens de divers cas rencontré dans mon boulot ».
C’est comme moi, c’est le chien de la tante de ma voisine qui m’a dit que ceux qui sont contraints à quémander l’assistance sociale, recevaient 960.–.
2. « Le droit au minimum vital ne souffre aucune exception: c’est faux ».
C’est vrai, la Constitution fédérale ne l’assure pas. Mais je ne parlais pas en tant que juriste, mais comme un défenseur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
« Article 25. 1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »
Il me semble que la Suisse est sensée respecter ce droit inaliénable et universelle. Mais bon, je peux me tromper, après tout c’est vous l’étudiant en Droit.
3. « Les personnes victime de souffrance psychique n’entre pas dans ce cas ».
Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Je ne parle pas de l’AI. Un type qui demande l’aide sociale ne le fait pas par plaisir. Il est contraint de le faire. Il en souffre, sans pour autant finir à l’asile ou à l’AI. Et c’est ce que vous niez en le traitant de profiteur.
janvier 30th, 2010 à 0 h 52 min
Philippe Nantermod scripsit: « Personne ne se plaît à l’aide social, j’ose encore l’espérer. Maintenant, comment en sortir ? L’expérience de Winterthur montre qu’un bon « coup de pied au cul» est un remède efficace pour certains. Pourquoi s’en priver ? »
Un remède efficace serait aussi, de réhabiliter des valeurs morales dans notre culture, dans notre société. Qui va prendre ce dossier en main ?
Forcément, comme on se doute que ce n’est pas un dossier qui va rapporter de nombreuses voix, puisque les ceusses qui ont gouvernés avant, se sont chargés par électoralisme de faire passer toutes les imbécillités qui rapportaient des voix et par conséquent, d’oeuvrer à la déliquescence de notre société. Celle-ci, habituée à un niveau de morale fleurtant avec le niveau 0, difficile de tirer vers le haut tous ces gens qui sont si contents que des politiciens, pour qui ils ont votés à cette seule fin, se soient chargés de leur donner les libertés illusoires que le peuple semblait, selon eux, désirer.
On pourrait alors en conclure que le peuple est heureux, à présent qu’il a eut tout ce qu’il désirait.
Et pourtant ? Que constatons-nous ? Le peuple, ce roi, n’est pas heureux. Pire, sa vie, au roi, est devenu un pataquès si compliqué que chaque solution à ses complications complique encore plus son existence.
Alors alors ?
Quand est-ce que quelqu’un va prendre en main ce dossier ?
Sérieusement, avec conviction ! Pas hypocritement comme on voit ces jours au WEF, parce qu’il se pourrait qu’écoeuré, le roi réclame un peu (juste un peu hein ? ) de morale ?
L’article 25 par exemple, que cite Monsieur Croquignol supra ; Il est où ce bien-être ?
Tous ces /politiciens/, de grâce, qu’ils laissent tomber toute velléité d’être élu dans le confort d’une voie politique qui roule chaotiquement depuis tant et tant et deviennent les réformateurs de tout un système qui ne fonctionnera jamais de toute façon.
Un truc simple ! Juste, sage et collectif ! Où satisfaction et amitié imbibent tout un chacun !
Que le roi soit à l’image de ces rois bienveillants.
février 1st, 2010 à 8 h 41 min
@Alcazard… En l’espèce, je retrouve pas tellement ces références dont vous parlez.
@Croquignol Il y a le chef de service conerné parmi les personnes qui ont prononcé les chiffres dont je vous parle.
En ce qui concerne la CEDH, rappelez-vous qu’il s’agit d’un texte juridique, pas d’une poésie, et que l’on se doit de l’étudier sous un angle juridique.
La CEDH prévoit elle-même à son art. 15 le mécanisme de restriction des droits fondamentaux. Ceux-ci peuvent très bien être appliqués avec des conditions et leur usage peut impliquer des devoirs.
En gros, demander aux personnes aptes au travail de fournir une contre-prestation durant un mois n’est pas disproportionné et n’est pas contraire à l’équité.
février 1st, 2010 à 11 h 45 min
L’article 15 de la Convention européenne des droits de l’homme restreint les droits fondamentaux: « En cas de guerre ou en cas d’autre danger public menaçant la vie de la nation ». Je crois qu’on en est loin.
D’autre part, vous déclarer que: « Ceux-ci peuvent très bien être appliqués avec des conditions et leur usage peut impliquer des devoirs. »
Vous avez vu ça où ? J’ai beau lire la CEDH, je ne trouve rien qui corresponde à ce que vous dîtes. Ou peut-être vous référez-vous à un autre texte. Dans les deux cas, ça serait gentil de me l’indiquer.
En lien, le texte de la CEDH.
http://www.echr.coe.int/NR/rdonlyres/086519A8-B57A-40F4-9E22-3E27564DBE86/0/FrenchFran%C3%A7ais.pdf
février 1st, 2010 à 12 h 17 min
Ah oui, je me référais à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, pas à la CEDH. Et bien sûr, la première n’est pas contraignante. Du coup, vous avez raison, le minimum vital n’est pas un droit fondamental. Les gens peuvent crever de faim dans ce pays, la loi l’autorise. Mais bon puisque c’est la loi…
février 1st, 2010 à 14 h 13 min
@ Monsieur Nantermod,
Les références que vous avez eu tant de peine à retrouver sont reprises par Monsieur Gabbud dans le NF de ce jour.
Je n’ai pour ma part rien trouvé dans nos écrits qui puisse nous rapprocher un temps soit peu du régime soviétique.
Mais si, par une chance miraculeuse, nos idées parvenaient à regrouper une majorité confortable de citoyens de ce pays et que nous décidions d’imiter, une fois le pouvoir absolu acquis, notre maître le Petit Père des Peuples en déportant les intellectuels déviationnistes dans des camps de travail à La Brévine, n’ayez pas peur. Vous ne devriez pas être touché par cette mesure de contrainte.
février 1st, 2010 à 14 h 17 min
@Alcazard, vous me voyez rassuré.
@Croquignol Cet article 15 est en règle général considéré comme la reprise de l’article général sur l’application des droits fondamentaux, avec d’autres articles (notamment les 16 au 18). On a un similaire dans notre constitution au numéro 36 (et 35 a contrario).
La mesure proposée ne viole pas la CEDH ou même la déclaration des droits de l’Homme: il ne s’agit pas de pouvoir crever de faim en Suisse. D’ailleurs on en connaît pas beaucoup qui crève de faim par chez nous, c’est plutôt bon signe. Cela n’interdit par contre absolument pas que l’on assortisse l’exercice des droits fondamentaux de certains devoirs.
février 1st, 2010 à 17 h 52 min
En même temps c’est de bonne guerre, Alcazard. Quand les jeunesses socialistes alémaniques font leurs vidéos merdiques comparant la droite à Hitler, c’est pas beaucoup mieux non plus.
Après que ça réjouisse J.-Y. Gabbud et qu’il trouve qu’il n’y a pas d’autres faits sociaux et politiques digne de passer dans sa chronique que ceux traitant le socialisme valaisan d’archaïsme communiste, ça n’étonnera personne qui ne soit né avant la dernière neige…
février 1st, 2010 à 18 h 24 min
C’est clair que Jean-Yves non plus n’est pas prêt de se faire déporter….
février 1st, 2010 à 20 h 57 min
La CEDH et la DH n’interdissent pas que l’on assortisse aux droits fondamentaux des exceptions en temps de paix. Donc, elles les autorisent. Mais où? comme je vous l’ai demandé, sans aucune réponse de votre part. Bon, c’est sans doute un flou juridique et vous vous y connaissez mieux que moi.
Par contre, si la CDEH n’est pas un texte poétique comme vous dites; ce sont des êtres humains qui se cachent derrière votre verbiage juridique. Et vous les traitez avec mépris (« coup de pied au cul »), sans connaître leur réalité, en niant leur souffrance.
février 1st, 2010 à 21 h 49 min
C’est terrible de voir que le Valais a dû attendre 20 siècle avant qu’un homme politique de la trempe de Me Nantermod n’éclaire aussi brillament la chose publique.
Il y a toutefois un mais. La loi valaisanne sur l’Intégration et l’Aide sociale prévoit et encourage la proposition Nantermod depuis une bonne quinzaine d’années. Le hic, c’est que dans ce cas de figure, l’aide sociale n’est plus un prêt, mais un don. Si la personne s’engage dans un projet d’intégration professionnelle ou sociale, l’aide sociale n’est pas remboursable. Et c’est là le hic. Les communes n’ont pas envie de financer ces CIP ou CIS, alors ils découragent les assistants sociaux des CMS d’organiser ce genre d’emploi. Et de toute façon, il n’y a pas d’emploi pour ces personnes. Qui, soit dit en passant, ont été exclus de l’économie privée, arrivent en fin de droit de chômage justement parce qu’il n’y a pas d’emploi pour eux et non pas parce qu’ils sont fainéants. L’économie privée, dont se réfère sans doute le PLR Nantermod, n’est pas capable de conserver des emplois pour des personnes moins productives. Alors elle les envoie à l’aide sociale. Qui sont les personnes qui ont recours à l’aide sociale ? des personnes passées à la moulinette de l’économie privée, des personnes en incapacité de travail qui attendent une décision d’invalidité, des exclus de l’invalidité (5ème révision) dont l’économie privée ne veut pas entendre parler, des femmes, mères de famille abandonnées par leur mec et qui ne sont pas employables au sens de la loi sur le chômage, de jeunes adultes qui n’ont pas pu intégrer le monde de la formation professionnelle. qui sont arrivés là parce qu’il n’y a pas d’emplois. Alors les faire travailler un mois… Je pense que beaucoup aimerait bien ce « coup de pied au cul » de travailler, même plus qu’un mois.
Il faut soutenir en masse la proposition Nantermod, et obliger les responsables politiques, les administrations publiques et l’économie privée de trouver des emplois d’un mois ou plus pour (tous) les exclus du monde du travail.
Je suis sûr qu’ils seraient d’accord par exemple d’aller les peindre les pistes de ski en blanc en hiver, en vert en été avec des vaches dessus, et les pylônes des remontées mécaniques en transparent pour ne plus gâcher le paysage.
Et sculpter une statue à l’effigie de Me Nantermod en recyclant tous les poils dans la main qu’il aura retirés de ce cortège d’assistés. Chapeau Me Nantermod, même et surtout si c’est un chapeau pointu. Turlututu.