Vieilles peaux

Faites attention amis vieillissants, vous que le poids des ans courbe déjà légèrement et qui gardez malgré tout le teint frais et la mine altière : les jeunes n’ont plus respect de rien. Les tempes grisonnantes savamment teintes de roux ou d’auburn ne les  émeuvent plus et la gérontophilie se perd, hélas.

La cinquantaine flamboyante, épanouie et de fort bonne humeur, France Massy se présentait l’autre jour avec l’une de ses amies au guichet d’un théâtre de Sion. Bon quand je dis « cinquantaine flamboyante, épanouie » vous comprenez bien que je cite. J’aurais pour ma part usé de qualificatifs moins polis. Bref elles se présentent au guichet d’un théâtre dont le nom nous restera à jamais inconnu. Et voilà-t-y pas que l’accorte guichetière leur demande du haut de ses 18 ans frais et avenants si elles se sont munies de pièces pouvant leur faire bénéficier d’un rabais pour personnes âgées. Sur ce, nos deux flamboyantes quinquagénaires se dressent sur leurs ergots et vitupèrent vertement la jeune effrontée aux seins encore fermes. Celle-ci ne se démonte pas et leur signale gentiment que le théâtre fait également des prix pour les handicapés. Je vous laisse imaginer la suite : cris, hauts le cœur, pamoison et trépignements rageurs.

Je ne peux donc que saluer ici cette frêle jeune fille qui face à un ennemi supérieur en nombre et largement aguerri, ne s’est pas laisser démonter et a su faire preuve de courage, de détermination et d’un sens de l’ironie qui nous laisse envieux.

Quant aux vieilles journalistes handicapées, elles feraient mieux, avant de se rendre au théâtre, de se munir d’un peu d’humour et d’autodérision afin de nous éviter quelques billets d’humeur consternants.

Et maintenant sortez de ma chambre, vieilles peaux !

Alcazard

Un commentaire pour “Vieilles peaux”

  1. HannahNo Gravatar dit :

    Ce billet m’a transie d’effroi. Comment peut-on gaspiller du papier et de l’encre, assassinant forêt et « Pélikan » tout azimut, pour de telles idioties!

    Le non-sens de ce billet est effarant car il est à parier que si ces dames auraient pu prétendre à une réduction et que la jeune demoiselle ne les en eut prévenues, elles auraient écrit un billet tout aussi misérable pour dénoncer l’incompétence de la jeune insolente…

    Mesdames, il faut savoir vieillir avec panache et je rappelle ici qu’on peut être vieux à 20 ans et aigri à 50…