La cosmogonie valaisanne

Une découverte majeure attend les archéologues de demain : le poteau sacré des Mayens de Gillou.

A la Révolution, les nouveaux départements français avaient reçu leurs limites selon des critères spatio-temporels : on devait pouvoir faire l’aller-retour à cheval du chef-lieu jusqu’à n’importe quel point frontière du département, dans la journée.

Les Grecs vénéraient à Delphes l’Omphalos, planté là par Zeus; ce bout de nombril légitimait à leurs yeux la suprématie grecque sur le monde.

A Rome, on peut encore voir sur le Forum un autre centre du monde, espèce de cercle dallé de noir. Quiconque marchait dessus était mis à mort dans l’instant (tous ceux qui m’ont marché sur le nombril sont morts aussi, du reste)

Le centre du monde, c’est comme les vraies épines de la vraie couronne du seul vrai Jésus : il y en a assez pour tapisser la Voie Lactée.

En Valais, aucune raison idéologique n’a persidé à cette glorieuse érection. On a mis un poteau là où c’est que c’est le centre, et pis c’est tout.

Beati pauperes spiritu.

Orgel, au centre duquel est aussi planté un mât

2 commentaires pour “La cosmogonie valaisanne”

  1. sardinaluileNo Gravatar dit :

    C’est dans l’air du temps, ce besoin de se recentrer.
    (Tiens, Cretch est en vacances? bientôt trois articles qu’on ne l’entend plus!)

  2. CretchNo Gravatar dit :

    Non, rassure-toi, je suis juste en dépression parce que Pato m’a traité « d’emo-seigneur des anneaux » sur Suissnet

    Mais je suis très fier d’habiter près du centre du Valais,cela dit 😉