Ah, il ne s’y attendait pas à celle-là, le nain œcuménique. Un beau coup de crosse papale derrière les oreilles qu’il s’est pris, oui, le père Pellegrini.

Ça fait maintenant plus d’une bonne grosse semaine que le Nouvelliste, par le truchement de son rédacteur en chef adjoint, nous bombarde d’articles à peine partisans sur le drame interplanétaire qui secoue Rome et Riddes. Plus d’une semaine qu’il essaye de nous faire comprendre que les corbeaux d’Ecône ne sont que de tendres volatiles n’ayant aucun, mais alors aucun rapport avec l’extrême-droite. Il s’est même fendu d’une page entière sur ce thème en début de semaine dernière agrémentée comme il se doit d’une photo taille poster central de Penthouse du vilain emplumé négationniste. Je n’ai personnellement pas compris si c’était pour agrémenter le mur au-dessus du lit conjugal ou pour jouer aux fléchettes. Enfin, bref, je vous fais un rapide résumé d’une semaine de prose pellegrinienne, on ne va pas non plus y passer la nuit : les intégristes d’Ecône sont des gens biens qui sont simplement très attachés à leurs valeurs catholiques romaines et le Pape, infaillibilité oblige, ne s’est nullement fourvoyé en tentant de ramener au sein de son église ces gentils rebelles aux cœurs si tendres et aux rituels charmants. Pour ce faire tous les moyens ont été utilisés. Il n’a pas ménagé sa peine le Vincent : dénigrement systématique des contradicteurs, retenue d’information et point de vue unilatéral. Même le gourou en chef JFF prend la défense de son presque homologue dans son petit cinéma. Il est définitivement clair pour lui que seul le Nouvelliste sait encore faire un journalisme de qualité en ne jamais cédant aux sirènes du bien-pensage. Ses collègues (si on ose les appeler comme ça tant leur conception du métier est différente) ne sont que d’affreux gauchistes marxisants prêts à sauter sur toutes les opportunités pour « bouffer du curé ».

Le 3 encore, le petit chanoine s’emportait contre le culot de la grosse teutonne, Chancelière de son état, qui avait l’audace de demander comptes et explications claires à son compatriote de souverain pontife. Il trépignait d’indignation face à l’inexorable progression de la religion laïque (avec ses dogmes, sic) sur la vraie religion. Où va-t-on si des chefs politiques, élus démocratiquement, se permettent d’invectiver ainsi l’autre sainteté ? Et une bonne femme en plus !

Et pendant qu’il s’agitait comme un forcené et vitupérait de façon maladive, il n’a pas vu venir le coup. Monsieur Seize, qui malgré sa fonction n’est pas la moitié d’un con, s’est rappelé qu’il était, en plus du successeur de Pierre,  le chef de l’état théocratique du Vatican et que, quand on est poli (et surtout quand le problème est aussi grave que le négationnisme), on répète plusieurs fois calmement si on estime qu’on n’a pas été compris. On évite de traiter nos contradicteurs de gros cons et on prend un peu sur soi sans monter sur ses ergots. Une vraie leçon de vie, Vincent. Prends-en de la graine un peu. Après une semaine de propagande éhontée te voilà désavoué par ton chef.

Bien fait, na !

Alcazard, pellegrinophobe bakouniste.

P.S.: L’article du jour rendant compte des déclarations papales d’hier est signé par un certain ATS, inconnu de nos services.

Cet article a été publié le jeudi 5 février 2009 à 13 h 40 min et est classé dans Nos confrères. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.